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[Critique] Kubo et l’armure magique

Dernier né des studios Laika, Kubo et l’armure magiqueest sans doute leur film le plus ambitieux à ce jour. Prêt à embarquer pour l’aventure ? Le…

Dernier né des studios Laika, Kubo et l’armure magiqueest sans doute leur film le plus ambitieux à ce jour. Prêt à embarquer pour l’aventure ?

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Le pari le plus ambitieux des studios Laïka

Après L’Etrange pouvoir de Norman, Coraline ou Les Boxtrolls, les studios Laika présentent Kubo et l’armure magique et montrent une fois de plus la preuve de leur immense talent dans l’animation. Laika se lance un défi de taille avec cette histoire légendaire laissée aux mains du PDG des studios, ancien rappeur et fils du fondateur de Nike, Travis Knight, dont c’est le premier film en tant que réalisateur. Une pression qui ne semble pas avoir pesé outre mesure sur les épaules de cet enfant de la balle, animateur principal chez Laika depuis Dia de los muertos.

Une merveille en stop motion

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Qu’on se le dise, Kubo et l’armure magique est un bijou d’animation, à la beauté renversante et captivante. À l’ère de l’animation en 3D et de l’image de synthèse, les studios Laika ont fait du stop motion leur signature.

Si le procédé n’est pas nouveau, les studios lui redonnent toutes ses lettres de noblesse. Une prouesse technique qui fait de lui le studio d’animation le plus créatif (et scruté) du moment. Un phénomène qui ne risque pas de s’estomper avec la sortie, le 21 septembre, de Kubo et l’armure magique.

Le procédé, qui consiste à animer des figurines image par image, a nécessité pas moins de 4 ans de travail préparatoire à Laika. Les personnages et décors ont été créés et animés à la main, certains en origami, comme les personnages dont se sert Kubo pour raconter ses histoires et qu’il anime à l’aide de son Shamisen, un instrument magique.

Un travail fastidieux et de longue haleine. Pour preuve, le personnage de Kubo a nécessité pas moins de 250 000 feuilles Canson, le jeune garçon a ainsi pu bénéficier de 23 187 visages différents. Le résultat est spectaculaire et impressionnant de réalisme (personnages, décors, textures, etc.). Les scènes d’action sont saisissantes, notamment celles sur le bateau ou les différentes phases de combat.

Hommage réussi à la culture japonaise

Point positif, les effets visuels et techniques ne se sont pas faits au détriment du scénario (somme toute assez classique). Poétique, émouvant, drôle, rythmé, le scénario est mené tambour battant. Dès les premiers instants, nous sommes happés par cette histoire familiale tragique et légendaire. On se prend vite d’affection pour ce petit garçon lancé dans la plus importante mission de sa jeune vie en compagnie d’un duo de gardes du corps haut en couleur et plein de surprises.

Les dialogues font la part belle à la tendresse, l’émotion et l’humour. Bref, un ravissement, accentué par une musique enivrante aux sonorités japonisantes. Un hommage réussi à la culture japonaise, de la direction artistique précise dans ses plus petits détails, à la bande originale du film magnifiquement interprété par Regina Specktor, While my guitar gently weeps (reprise du titre des Beatles sorti en 1968). Elle vous bercera plusieurs heures après avoir quitté la salle. Ne manquez surtout pas le générique de fin, les studios Laika vous offrent un petit aperçu du making of d’une scène importante du film.

Vous n’échapperez pas à la petite morale et au message délivré par le film, mais contrairement à certains films lourdauds, celui-ci est subtil et universel. Il évoque la famille, la quête de ses origines ou encore l’acceptation de soi.

Kubo et l’armure magique est un grand film d’animation, d’apparence simple, il est surtout d’une modestie exemplaire, une humilité transcendée par une virtuosité technique d’une fluidité remarquable. Certainement l’un des meilleurs de l’année. Une aventure en soi.

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Kubo et l’armure magique, de Travis Knight, sortira le 21 septembre.

Avec Art Parkinson (Kubo), Charlize Theron (Monkey), Rooney Mara (les deux sœurs jumelles maléfiques), Ralph Fiennes (Moon King), Matthew McConaughey (Beetle) ou encore George Takei (Hosato).

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