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Critique John Wick : Le Continental : hôtel fermé pour démolition 😖

Quatre films et un million de morts plus tard, la saga John Wick accouche de son premier spin-off sous forme d’une mini-série disponible sur Prime Vidéo par chez nous : Le Continental. Attention aux punaises de lit.

Oui, on sait, on a tendance à parler assez souvent de John Wick dès lors qu’on s’attaque à la chronique d’une œuvre qui fait de la collecte de sang son principal atout marketing, mais il faut dire que depuis que le premier film de la saga est sorti en 2014, Hollywood a beaucoup, beaucoup tenté de surfer sur la vague. Sauf qu’ici, on a une excuse encore plus facile : Le Continental est la première mini-série dérivée directement de l’univers de ce cher Wick.

The Continental © 2021 Starz Entertainment, LLC

Et si on pouvait croire que le film spin-off, Ballerina, prévu pour l’année prochaine allait nous convaincre que la franchise pouvait survivre à l’absence de Keanu Reeves, Le Continental prouve tout le contraire.

The Continental © 2021 Starz Entertainment, LLC

L’action se déroule dans les années 70 alors que Winston Scott, futur patron du célèbre hôtel de New York où séjournent une flopée d’assassins, revient en ville pour affronter un passé qu’il croyait derrière lui. Le destin va le mettre face à Cormac, actuel directeur d’un établissement qui n’a pas fini de nous révéler ses secrets.

The Continental © 2021 Starz Entertainment, LLC

Trois épisodes d’environ 90 minutes chacun plus tard, on comprend aisément pourquoi le titre de cette mini-série insiste pour utiliser le nom du personnage campé par Keanu Reeves. C’était la seule manière de l’identifier comme un dérivé de John Wick.

Punaise de vie

Il suffit de quelques minutes pour que Le Continental cherche à appâter le fan de la franchise en lui offrant ce qu’il est venu chercher via un prologue dans la lignée de ce qu’on connaît : tiens, voilà du bourrin. Dix minutes où on flingue une armée de figurants, histoire d’annoncer la couleur, ce n’est pas parce que Keanu Reeves n’est pas là que l’hôtel dort sur ses deux oreilles.

The Continental © 2021 Starz Entertainment, LLC

Une promesse intéressante qui ne survivra pas à ces dix minutes. Dès lors que Winston rentre en scène, on part pour un long, très long couloir où chaque balle coûte cher et où on prend toutes les bifurcations possibles pour éviter la ligne droite d’une intrigue simpliste qui n’en demande pas tant. Certes, l’histoire de la saga n’a jamais été son intérêt principal, mais il convient d’insister : Le Continental est aussi verbeux inutilement qu’il est avare en action !

The Continental © 2021 Starz Entertainment, LLC

L’efficacité brutale et le goût pour l’essentiel de John Wick ont complètement disparu de ce premier dérivée. Si le quatrième opus pouvait provoquer presque une lassitude face à une action omniprésente, cette mini-série a décidé de proposer l’exact opposé. C’est tellement mou qu’on en vient à se jeter sur chaque moment où les choses se réveillent un peu avec la même voracité qu’un fan de Taylor Swift lors de l’ouverture de la billetterie pour ses concerts. Et lorsque vient enfin le dernier épisode, là où les affaires sérieuses s’enclenchent, on ne peut qu’espérer que ces 90 minutes finissent en apothéose, récompensant notre patience. Sauf que les showrunners du show ont décidé de tuer la moindre parcelle d’espoir qu’il y avait encore en nous livrant une action digne de John Wick ; du moins si John Wick était un grand-père en déambulateur.

The Continental © 2021 Starz Entertainment, LLC

Parce que, non contente de jouer la carte de la retenue (puisque dans l’esprit des créateurs, c’est ce que le fan attendait évidemment), la série ne brille pas non plus par sa mise en scène. Chad Stahelski et David Leitch ont beau être crédités en tant que producteurs exécutifs, le travail d’Albert Hughes et Charlotte Brandstrom derrière la caméra ne cherche pas à rendre les pères de la franchise fiers. Les chorégraphies sont plates et la mini-série se passe majoritairement de nuit ou dans des couloirs mal éclairés afin qu’on ne voit pas trop la supercherie. Visuellement, Le Continental ressemble autant à un John Wick que Denver, le dernier dinosaure ressemble à Jurassic Park.

The Continental © 2021 Starz Entertainment, LLC

Plus c’est long, plus c’est chiant

Vous nous direz, l’objectif de la mini-série était sûrement de ne pas tant copier son modèle que d’apporter sa pierre à l’édifice d’un univers d’assassins dans lequel il reste beaucoup à explorer. Dommage, à ce jeu-là aussi, le show reste à côté de ses pompes.

The Continental © 2021 Starz Entertainment, LLC

Alors que quatre films ont installé des éléments dont on pouvait entendre l’intérêt scénaristique d’aller étoffer le sujet tels que les adjudicateurs, le monde sous-terrain ou la Grande Table, Le Continental décide de s’intéresser au passé de Winston et, par ricochet, de Charon. Argument de vente facile puisqu’on connaît déjà les personnages, mais un argument très faible tant nos deux hommes n’ont rien de particulièrement captivants à raconter si ce n’est une banale histoire de vengeance. Un thème que l’on ne connaît que trop bien dans la saga.

The Continental © 2021 Starz Entertainment, LLC

Si on enlève toute l’action de John Wick, peut-on imaginer que la franchise aurait eu un tel succès uniquement avec sa narration ? Voilà ce qu’est le Continental. Une mini-série amorphe peuplée de sous-intrigues et de personnages dont on se fiche de la première à la dernière minute, portée par un casting qui ne convainc pas. Et si la présence de Mel Gibson pouvait servir à apporter un peu de cachet à l’oeuvre, ce qu’elle fait de l’acteur peut être considéré comme un flagrant délit d’emploi fictif. John Wick pouvait fatiguer à la longue par son action non-stop, Le Continental réussit à endormir avant même le premier chargeur vidé.

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Notre avis

Laborieuse, ronflante, désincarnée, laide... les qualificatifs ne manquent pas pour expliquer combien Le Continental n'a de John Wick que son titre. Ce premier essai sans le personnage qui a fait la renommée de la saga est un échec cuisant à tous les niveaux et il faudra plus qu'une ou deux tentatives d’esbroufes en fin de partie pour nous convaincre de rester une nuit de plus dans cet Hôtel.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 2 / 10
12 commentaires
  1. en même temps john wick c’est pas non plus du grand cinéma, hein, c’est du bourrin de base avec un scénario inexistant et des scènes d’action assez peu crédibles… alors une série tirée de ça, fatalement…

  2. Ce n’est que le premier des trois épisodes et vous annoncez déjà que c’est naze. C’est une mini série pas un film, il faut du temps et évidemment qu’il y a moins d’action en 90 minutes vu qu’il en reste encore 180 pour finir la série.

  3. On n’a pas du voir la même série, j’ai trouvé ça intéressant perso.
    On a l’essence de l’univers de John Wick, on nous présente les éléments de manière intelligente, l’action est pas mal (aller un poil trop découpée), enfin bref, une bonne série

    Son seul vrai défaut c’est d’avoir l’étiquette John Wick car nous, con de public, on a des attentes au niveau du film (qui a su nous mettre a un niveau de ouf). Si cette série n’avait pas l’étiquette John Wick, vous la trouverez pas mal…

    Essayez la et faite vous votre avis les gens.

  4. @shangai : c est peut être la le soucis : son nom !
    le public n est pas stupide d attendre d une serie derivee de wick de faire quand même du wick !

    c est comme, pour moi, fondation par rapport a l oeuvre de asiov : en tant que “fondation” c est nul, en tant que serie de sifi, je la trouve intéressante et d assez haut niveau…

    bref tout dépend de ce qu on attend de la série : de continuer ou amplifier l’univers wick, et dans ce cas, elle rate en partie le coche, ou d etre une serie de gangster issue des films wick, et dans ce cas, elle est sans doute pas mal

    donc le nom compte 🙂

  5. Perso , je trouve le contenu beaucoup plus riche , une vraie histoire et une atmosphère 70s réussie tout en gardant les fondamentaux J W . J ai hâte de voir la suite.

  6. Vous écrivez pour d’autre papiers, j’ai lu peu ou prou la même critique il me semble sur un autre magazine… c’est assez drôle, sans parler de goûts et de couleurs, on peu aussi garder un peu de vérités dans sa fine analyse, le premier épisode n’est pas si verbeux et longuet que vous voulez bien le le laisser croire, le traitement est le même que les films, et pour un amateur les combats et cascades plutôt léchés.
    Bon apparemment le press kit était un peu trop chiche pour mériter une critique correctement honnête, c’est de bonne guerre, il faut savoir mettre la main à la poche pour la com’.

  7. Une chose m’échappe….pourquoi autant de mépris ?? Ils y a beaucoup de gens derrière votre écran qui ont travaillé et ce mépris commence a me faire vomir. Jamais content. Pourtant c’est bien filmé les cascades sont réaliste voir plus que les films.

  8. woaw la descente en flamme au napalm, on a pas du voir la même série …
    l’intro dans la cage d’escalier est bluffante pour une série, l’atmosphère des seventies et la bande son nous immerge dans l’époque .
    action et narration pose l’histoire sans longueur.
    perso j’adore, cela restant l’histoire de Winston et du Continental et non celle de John Wick

  9. La série actuellement, en tête du podium des contenus sur Amazon Prime mais c’est sur qu’en etant « Laborieuse, ronflante, désincarnée, laide…  » comme vous dites, étonnant de la voit se hisser là alors. Pire il y aurait peut etre une saison 2 a venir au vu du succès.
    Il n’a jamais été dit que cela devait suivre une suite ou autre de John wick. Je trouve que vous êtes méprisant de votre critique et de dire qu’elle ne vaut qu’une étoile, c’est vraiment un foutage de gueule. Mais bon bien entendu vous êtes tellement les rois du septième art.
    En tout cas pour ceux qui lisent ce message allez y les yeux fermées.
    Peace

Les commentaires sont fermés.

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