Une traque sans fin
L’histoire de Jason Bourne, c’est un peu un combat sans fin pour comprendre ses origines, son histoire et tenter de se venger de ceux qui nous ont fait subir un mal obscur. On pensait avoir déchiffré une grande partie des énigmes grâce aux trois premiers épisodes, qui formaient par ailleurs une trilogie (normalement, terminée). Mais il faut croire que nous n’avions pas toutes les cartes en mains et la première bande-annonce du film, intrigante, laissait penser que nous allions en apprendre encore encore un peu plus sur ce personnage décidément plein de mystères.
“Se souvenir de tout n’implique pas pour autant que tu sais tout“, lui dit alors Nicky Parsons, son ancienne collègue. C’est en effet de cette idée qu’est né le long-métrage. Oui, Jason Bourne se rappelle de qui il est et de comment il en est arrivé là. Mais sait-il pourquoi ? C’est dans l’optique de comprendre pourquoi il s’est engagé comme mercenaire au solde de la CIA que nous allons le suivre dans une aventure riche en rebondissements. Face à une horde d’ennemis désireux de le stopper, le qualifiant de dangereux pour la nation, Bourne va devoir survivre tout en tenant de percer le mystère.
Le rythme est effréné et le long-métrage de Paul Greengrass navigue entre le blockbuster estampillé action pur et la réalisation plus orientée espionnage au style bondesque. On a rarement le temps de s’ennuyer tant les rebondissements sont légion – même si souvent attendus.
Parlons des cascades et notamment des courses poursuite. Vous en verrez deux durant le film et sachez d’ores et déjà que la seconde est l’une des plus folles que j’ai vu de ma courte vie de cinéphile. D’une rare intensité et extrêmement bien menée, elle mettra sur les fesses la plupart des amoureux de longs-métrages d’action automobile (oui, j’invente un genre). Préparez-vous sincèrement à en prendre plein la vue car Paul Greengrass a beaucoup joué sur le mélange scène de combat, gun fight et infiltration pour donner à son film une dimension plus populaire intéressante.
Du beau monde au balcon
Jason Bourne nous donne l’occasion de retrouver Matt Damon, bien évidemment, mais aussi sa partenaire depuis La Mémoire dans la Peau en 2002, Julia Stiles dans le rôle de Nicky Parsons. Côté nouveaux visages, retenons trois comédiens : Tommy Lee Jones qui interprète Robert Dewey, Vincent Cassel qui joue le rôle de l’Asset (un mercenaire) et surtout la sublime Alicia Vikander qui est Heather Lee. Aucune fausse note de ce côté-là puisque chaque acteur rempli parfaitement son rôle.
Matt Damon est égal à lui-même et entre 2002 et 2016, on sent qu’il a eu le temps de parfaire son personnage, ajoutant ainsi quelques nuances dans son jeu. Il faut bien avouer qu’il est exemplaire dans le rôle de Jason Bourne qui lui colle désormais à la peau. Tommy Lee Jones est toujours aussi juste et stupéfiant de profondeur dans la peau de Robert Dewey, le méchant du film. Quant à Alicia Vikander, on la découvre de plus en plus et il est fort probable que vous entendiez parler d’elle dans les prochains mois tant la belle suédoise de 27 ans propose un jeu d’actrice intéressant.
Notons enfin que le frenchie Vincent Cassel réussit à sortir du lot et nous prouve que le cinéma américain lui correspond toujours aussi bien. Après avoir affronté Edgar Ramirez, Karl Urban et Clive Owen, Matt Damon se voit donc confronté à un adversaire des plus coriaces et dont il ignore le lien qui les unit.
Des images pleins les yeux
Paul Greengrass porte pour la première fois de sa vie la casquette de réalisateur/producteur/scénariste et cela se ressent sur le film. Nerveux techniquement, le long-métrage utilise souvent de nombreux plans les uns après les autres à une vitesse vertigineuse qui peuvent par ailleurs choquer les amoureux des plans fixes. La bande originale, signée David Buckley (The Nice Guys, 50 nuances de Grey) et John Powell (L’âge de Glace, Edge of Tomorrow) est de qualité et immersive. Sans en faire trop, elle sonne juste et s’intègre bien à l’univers de la saga Bourne.
Ce sequel/reboot se veut classique, loin d’être inoubliable, mais d’une grande efficacité dans sa réalisation. Le cahier des charges que s’étaient fixé les équipes de production est sans aucun doute respecté. Ce Jason Bourne renoue avec ses origines sans pour autant oublier d’apporter un peu de fraîcheur aux amateurs de la licence.
Conclusion
Très bon sans être excellent, voilà comment définir Jason Bourne. Le retour aux sources imaginé par Paul Greengrass et les producteurs du film est une bonne chose et prouve que la saga vit à travers Matt Damon. Jouant parfois trop sur la forme en oubliant quelque peu le fond, le long-métrage n’en reste pas moins un excellent divertissement, pas simplement réservé aux fans de la saga mais à tous les spectateurs en manque d’adrénaline. On ne peut que vous conseiller d’aller juger par vous même.
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“Très bon sans être excellent […] n’en reste pas moins un excellent divertissement…” Ooooook…
Il peut-etre excellent en tant que divertissement (rythme, action etc) mais moins bon sur un autre espect, comme le scenario par exemple. Donc non moi ça ne me choque pas.
Il est nul. Et pourtant j’ai beaucoup aimé les 3 premiers.
On ne voit rien lors des poursuites, le scénario est repompé sur les précédents. Toujours les mêmes situations, toujours les mêmes questions.
M.Damon ne parle quasiment pas, A.Vikander n’est pas crédible et Tommy Lee Jones fatigué.
J’ai failli partir avant la fin et j’ai passé 1/4 du film à détourner le regard de l’écran pour ne pas avoir mal au crâne.
j’ai jamais compris le trip autour de ces films. à l’époque pour moi le premier ressemblait plus a un téléfilm pas trop mal qu’autre chose.
Mouai, Un “bourne” sympa, mais sans étincelle, sans âme.
Une suite inutile et préfabriquée, dont la trilogie original, peut se passer.
Reste une mise en scene qui claque et une belle course poursuite. Mais pas plus pour ma part.
Mais je déplore la fin de ce filtre un peu froid des premiers, là, je trouve cela un peu trop clinquant.
Bref, a voir, mais oubliable, pas comme les trois premiers.
comme Jeff38, je plussois à mort sauf que moi je n’ai pas pu tenir : Ce film est le premier dans ma très longue liste de films vus au ciné à me faire sortir de la salle avant la fin !!!! Jamais, même pour Battleship je suis resté (trop drôle ce film) , je ne suis sorti avant la fin d’un film mais là, physiquement impossible de tenir plus longtemps. Cette put… de mise en scène par un parkinsonien sous amphétamine est juste intenable. Pas une seconde de film sans mouvements, pas une seconde sans tremblotante ! Déjà dans les 2 réalisés par le même réal j’avais eu du mal ! Y’en a mare de ces connards de réal qui sous prétexte de faire “action live t’as vu je bouge dans tous les sens pour te faire participer à l’action” ne font que rendre totalement illisible ce qui se passe à l’écran. Désolé pour cette fameuse dernière course poursuite si mémorable, celle la même qui m’a achevé le mal de crâne initié 2 heures avant, elle détruit tout ce qui faisait pour moi une exception, et vu nul part ailleurs, c’est à dire des courses poursuite chorégraphiées au millimètre avec un réalisme à couper le souffle et une simplicité géniale (la course avec la mini dans Paris est un monument !!!) comme dans les premiers épisodes. Ce film n’est pas mauvais si l’on considère qu’il est exactement comme tous ces films actuel qui font la part belle à la surenchère d’effet plus grossier les uns que les autres : donc c’est un mauvais Bourne qui trahi cette exceptionnelle ambiance, cette patte si naturelle qui fait que j’ai adoré les premiers. Encore une suite de trop !
Tellement d’accord avec ton ressenti.
J’apprécie beaucoup les premiers Bourne (même le 4ème) et suis allé voir celui-ci en espérant voir une version moderne (le dernier épisode avec Damon commençant à fortement dater) et me suis retrouvé devant un film sans saveur, vide de tout scénario (qui suis-je? ou vais-je? pourquoi-je?).
Matt Damon qui sort une douzaine de répliques dans le film (c’est bon, on a compris, il est meurti, en proie au doute, en perpétuelle remise en question de sa raison d’être), ça ne contribue pas à pousser le personnage, on s’y attache presque moins que dans les précédents. Alicia Vikander joue une analyste Asperger aux dents longues, Tommy Lee Jones égal à lui même (pour le coup c’est un compliment), et le reste du casting est, à mon goût, insipide.
La réalisation est gerbante. Littéralement. Ca bouge dans tous les sens à tel point qu’on a l’impression que toutes les scènes sont floues, d’autant que les plans sont hyper courts, c’en est presque épileptique. Les premiers épisodes étaient clairement plus lisibles. L’image du Parkinsonnien sous amphéts de SGCLEM est PAR-FAITE pour illustrer les mouvements de caméra tout au long du film.
Bref, encore une “critique” de film sur JDG qui ne reflète pas mes goûts. J’ai maintenant la quasi certitude que pour chaque citique positive sur ce site, je n’irai pas voir le film, quant aux critiques négatives, je me ruerai en salle. Désolé pour Ghostbusters et bonjour Suicide Squad!
Un «bof» aurait ete plus honnete.
J’ai deux reproches à faire à ce film :
* les caméras ne savent pas rester en place. Impossible de suivre un dialogue en regardant les yeux des interlocuteurs, l’image bouge dans tous les sens. Même pour un plan fixe, elle tremble !
* trop de violence. Que Matt Damon se batte pour survivre, c’est totalement cohérent, mais qu’il aille jusqu’à (SPOILER) se battre avec le hacker alors qu’ils ont un objectif commun (/SPOILER), franchement, c’est rechercher la scène de combat au-delà du raisonnable dans le scénario.
Pour le reste, je suis un fan de Jason Bourne depuis le premier livre de Robert Ludlum, j’irai voir la suite de la suite de la suite si elle est tournée.