Trafic d’armes et peine de cœur
Le synopsis de Never Go Back n’a clairement rien de subtil. L’ex-Major Jack Reacher qui mène une vie calme, partagée entre petits boulots et solitude, vient en aide pour quelques missions au Capitaine Susan Turner, incarnée par Cobie Smulders. Problème : cette dernière est victime d’un complot militaire qui implique ses hommes. Tout n’est pas clair dans cette histoire et ça ne plait pas vraiment à notre héros qui décide de mener l’enquête. Une affaire qui l’obligera à rencontrer des ennemis qui ont clairement envie d’en finir avec lui et la belle capitaine Turner mais qui le mettra aussi face à son rôle insoupçonné de père.
Rien de bien nouveau au pays des films d’action, me direz-vous. Non, très sincèrement, ce nouveau film n’a rien de surprenant et ne vous fera pas voguer entre questionnements et inquiétudes durant les deux heures de projection. L’histoire, somme toute classique, gagne en intérêt grâce à l’évolution des relations entre chaque personnage au fil du temps et notamment celles entourant Jack Reacher. Ce nouvel épisode se concentre bien plus sur son héros et sa philosophie, son passé et sa façon d’être et de vivre.
C’est à un complot impliquant un trafic important d’armes à feu américaines que le Capitaine Turner et Jack Reacher vont devoir se frotter, tentant de se disculper de toutes les accusations qui pèsent sur eux. Clairement, Tom Cruise, qui aime décidément être les héros de ses films, utilise une recette similaire à celle des derniers Mission Impossible. Un mélange constant entre action, humour et une intrigue évasive. Ajoutez à cela une saupoudré de drame et voilà une superproduction qui colle aux règles du blockbuster classique.
Un rythme concis
Ce qui m’a rapidement interpellé dans ce second épisode des aventures de Jack Reacher, c’est que le rythme est bien plus soutenu et intelligemment géré que chez son grand frère. Ainsi, là où ce dernier jouait sur sa noirceur et se présentait comme un véritable polar, Never Go Back se dresse devant nous plus comme un programme familial survitaminé. Mais c’est ici qu’il montre également ses faiblesses. Maladroit dans sa relation entre anti-héros et père de famille modèle, Tom Cruise a également tendance à se mélanger les pinceaux et ne trouve que rarement sa véritable place.
Bien heureusement, Never Go Back profite du professionnalisme de son réalisateur qui bonifie chaque plan et réussit à les rendre intéressants. Les scènes d’action ne se valent pas toutes mais restent de bonne facture et les chorégraphies des combats sont un bonheur à contempler. Bien évidemment, vous aurez droit à une dose savamment pensée de courses poursuites et d’une photographie simple mais juste. On en attendait pas moins de la part du réalisateur de Blood Diamond.
Tom par-ci, tom par-là
Producteur et héros du film, Tom Cruise a peut-être un léger problème d’ego tant il est omniprésent à l’écran. On doit pouvoir compter sur les doigts de nos deux mains le nombre de plans où il n’apparaît pas. Ajoutez à cela le fait que sa musculature imposante prend souvent le pas sur son jeu d’acteur et vous comprenez à quel point il serait temps pour le héros de faire une pause. Cette volonté d’être la grande star de Jack Reacher nous ferait presque oublier que le reste du casting est de qualité : Cobie Smulders (How I Met your Mother, Avengers) certes mais aussi Aldis Hodge (N.W.A) , Danika Yarosh (Heroes Reborn, Shameless) et Robert Knepper (Prison Break) complètent le casting.
Divertissant sans être indispensable, voilà comment décrire ce second épisode des aventures de Jack Reacher. Surtout conçu pour les fans de Tom Cruise et les spectateurs en manque d’adrénaline, il souffre d’une inconstance dans son écriture. Si on passera un moment agréable devant Never Go Back, on aura du mal à le considérer comme le film d’action de l’année. Et c’était pourtant l’un de ses objectifs annoncés.
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Je l’ai trouvé pas mal. Divertissent.
Je l’ai déjà dit mais je le répète, je trouve les critiques ciné du JDG tout à fait acceptable. C’est simple et sans prétention. Ce n’est pas haut perché et prise de tête comme Les Inrocks ou les Cahiers, plus objectif et moins beauf à priori que Première et Ciné Live. Et pourtant il y en a à dire sur les autres news de ce site.
J’ai adoré le premier,maintenant il faut voir le deuxième ça vaut le coup ou pas.