Adaptation de la trilogie littéraire originale de Philip Pullman, His Dark Materials nous plonge dans le monde fantastique de Lyra Belacqua (Dafne Keen), une jeune orpheline élevée au sein de l’Université Jordan College d’Oxford, et qui va découvrir malgré elle l’existence de la Poussière. Perçue par le tout-puissant Magisterium (gouvernement théocratique radical) comme la manifestation du péché originel, cette étrange entité qui a la particularité de ne s’attaquer qu’aux adultes va mener la jeune héroïne à se lancer sur les traces d’un groupe de ravisseurs d’enfants aux ambitions nébuleuses et visiblement obscures afin de retrouver Roger, son meilleur ami disparu.
L’univers de His Dark Materials a beau être bien connu des fans des best-sellers de Philip Pullman, il n’en reste pas moins grandiose. Avant même sa sortie, c’était d’ailleurs une des promesses de la série, que beaucoup attendaient comme une aventure épique digne des épopées grandioses de Game of Thrones (le sexe et la violence en moins). Étrangement similaire au nôtre, mais emprunt de magie et de fantasy, le monde dépeint par Philip Pullman dans ses livres s’offre déjà le luxe d’être aussi complexe que fascinant, notamment grâce à l’omniprésence des daemons, des expressions physiques de l’âme humaine capables de prendre une forme animale.
Dès les premières minutes, il faut bien admettre que le show de Jack Thorne a mis le paquet côté budget, et que ça se voit. La série ne mise pas sur les gros CGI qui tâchent, mais ceux qui apparaissent à l’écran sont particulièrement réussis, au point qu’on oublie presque leur présence. Les daemons notamment, sont particulièrement réalistes, de même que l’Angleterre post-victorien dans lequel évoluent les personnages. Pour les effets spéciaux comme pour le reste, His Dark Materials joue la carte de la justesse et la subtilité, et force est de constater que le résultat est particulièrement réussi. Les plans sont beaux, les paysages épiques, et les acteurs, même enfants, incarnent leur rôle de manière crédible. La bande sonore signée William Hunt et Clare Batterton ne gâche rien, et nous plonge dès le générique d’ouverture dans l’univers fantasy imaginé en 1995 par l’auteur britannique.
Une adaptation réussie
Connaissant le succès de la trilogie littéraire, on n’avait que très peu de doute sur le fait qu’HBO tenait avec His Dark Materials, une série au potentiel assez colossal. Fidèle aux romans (du moins sur les épisodes visionnés), le show ne nécessite pas d’avoir lu les livres pour être apprécié. Malgré une intrigue un peu longue à se mettre en place, les aventures de Lyra Belacqua ont le mérite d’être à la fois cohérentes et exhaustives, ce qui ne devrait pas empêcher certains spectateurs lâcher quelques dizaines d’euros sur Amazon pour découvrir la suite de l’histoire une fois la première saison binge-watchée. Après une première adaptation au cinéma en 2007 qui s’était avérée assez décevante, la trilogie de Philip Pullman semble aujourd’hui s’offrir enfin l’adaptation épique qu’elle méritait, et c’est tant mieux.
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C’est la BBC qui est aux manettes et non HBO
HBO produit et diffuse aux US, la BBC diffuse au RU
Faux, BBC produit et diffuse au Ru et HBO diffuse à l’international
Bravo… 3x faux… c’est une co-production ! C’est autant une série HBO qu’une série de la BBC. BBC (ou plutot New Line Cinema) et HBO produisent ensemble. BBC diffuse au RU. Et HBO diffuse à l’international.
Plutôt que de lâcher une dizaine d’€ sur Amazon, pourquoi ne pas plutôt inciter vos lecteurs à aller acheter leurs livres en librairie ? 😉
Je trouve que le film n’était pas décevant, il a juste eu l’interdiction de poursuivre l’aventure plus avant à cause des lobbyistes religieux américains… et pour avoir lu les livres je me demande comment la série va s’en tirer avec les univers parallèles décrits dans le tome 2 et surtout le 3 car le 1er n’est pas selon moi le plus dur à adapter. Et je suis encore plus impatiente de voir s’ils auront « le courage » de maintenir la fin du livre…
Si c’ est les anglais qui controlent un peu le bouzins j’ai bcp plus confiance en eux pour être un poil irrévérencieux avec les dogmes religieux, en particulier en repensant au travail effectué sur la série “Good Omens”, ça augure du bon pour la suite (potentielle) du traitement narratif de “His Dark Material” … wait & see ^^