Passer au contenu

Critique Dragon Ball Daima : enfin le retour d’un Dragon Ball super ?

Profitant de la sortie du jeu vidéo Sparking ! ZERO, Dragon Ball Daima nous propose une toute nouvelle aventure autour de la licence légendaire. Inutile de dire qu’on l’attendait au tournant.

Bien qu’aujourd’hui des noms comme Naruto, One Piece, L’Attaque des Titans ou Demon Slayer résonnent dans les esprits de tout amateur de manga qui se respecte, il y en a toujours eu un pour capter l’attention dès que son nom était prononcé et ce, depuis quarante ans. Dragon Ball, du maître Akira Toriyama, a la longévité à la hauteur de sa popularité, hors du commun.

Bien que le manga se soit achevé depuis des décennies, la « marque » n’a jamais faibli et a donné lieu à des films en animation (et un film live made in Hollywood…), des séries animées, des jeux vidéo et une multitude de produits dérivés. Et si l’histoire principale est terminée, cela n’a pas empêché les studios de continuer de capitaliser sur Dragon Ball, avec plus ou moins d’assentiment de la part de Toriyama. L’exemple le plus récent étant la résurrection sous le sigle « Dragon Ball Super » qui a eu droit à son animé et son manga. Les deux étant désormais en pause à durée indéterminée (mais pas achevés !), le temps de laisser la place à ce qui nous intéresse à présent, Dragon Ball Daima.

dragon ball daima
Crédits : Toei Animation

Depuis son annonce, Daima a beaucoup fait parler, autant par sa direction artistique moderne et pleine de belles promesses que par son choix narratif de rajeunir nos héros, rappelant étrangement feu Dragon Ball GT qui avait eu alors la même idée pour un résultat décrié. Toutefois, la série a un atout majeur dans sa manche, la supervision et la participation active, notamment autour du design des personnages, anciens comme nouveaux, d’Akira Toriyama ; lui qui semblait avoir abandonné son bébé à d’autres mains depuis longtemps, faisant acte de présence rapidement ici et là pour un petit chèque. Malheureusement, le patron n’aura jamais la chance d’assister à la sortie du projet puisqu’il nous a quitté le 1er mars dernier.

On prend les mêmes, et on ne recommence pas

Disons-le tout de suite, de notre point de vue, Dragon Ball Daima avait la lourde tâche de faire oublier les errances de la partie « Super » qui cumulait de très nombreux problèmes aussi bien sur papier qu’en animation. Le plus important d’entre eux étant d’avoir fait de la licence une course à la transformation dans le but à peine masqué de vendre le maximum de figurines. Et on ne passera jamais l’éponge sur son Goku simple d’esprit. Jamais. GT et Super, même combat, celui d’avoir quelques bonnes idées dans un océan de médiocrité allant trop souvent à l’encontre de l’histoire développée dans le manga original. On aura donc aucune pitié envers Daima s’il devait fauter à son tour.

Dragon Ball Daima (1)
© Toei Animation

Le premier épisode, d’une durée un peu plus longue que ceux qui suivront, s’intitule très justement « Complot », car il entend, non pas débuter l’aventure à proprement parler, mais nous présenter son intrigue pendant trente-deux minutes, générique compris. En bref, dans le monde des démons, on assiste à la victoire de Goku et les siens sur Babidi, Buu et surtout, Dâbra. La mort de ce dernier entraîne l’avènement d’un nouveau roi et celui-ci craint que la Z-Team, bien trop puissante, vienne un jour lui prendre son trône. Il décide alors de rajeunir ses derniers, à défaut de pouvoir les tuer, grâce à Shenron. On vous passera sous silence quelques autres détails qui auront évidemment leurs importances plus tard.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la Toei sacrifie littéralement son premier épisode afin d’en faire un pur moment d’exposition. En trente-deux minutes, Dragon Ball Daima nous rappelle, via de très, très grandes lignes, l’intégralité du manga d’origine avant d’installer par la suite les plans du nouvel antagoniste. L’objectif est clair : arriver à convaincre un nouveau public de rejoindre les rangs des nombreux fans déjà existants, sans les obliger à faire leurs devoirs.

Le fan de la première heure que nous sommes, lui, aurait pu trouver le temps long face à un épisode qui joue un peu la montre. Sauf que Daima prend presque un malin plaisir à nous montrer que contrairement à Dragon Ball Super, il entend bien nous ramener aux sources tout en sachant d’où il vient. Tel un sale gosse premier de la classe, il joue la carte facile de la madeleine de Proust en convoquant, images à l’appui, tout ce que nous aimions dans l’histoire d’origine. Gomah et Degesu visionnant les vidéos de l’arc Buu, accélérant ou rembobinant les scènes cultes, ne sont rien d’autre qu’une allégorie des K7 (l’ancêtre du DVD qui est lui-même l’ancêtre du streaming pour les plus jeunes qui nous lisent) que nous usions à l’époque de la même manière.

Dragon Ball Daima cabotine et elle le fait bien

Puis, comme pour nous montrer que le studio a appris de ses erreurs ou que Toriyama est bien la source de l’histoire, cet épisode va s’amuser à anticiper toutes les remarques que nous avions pu faire à son prédécesseur sur les explications parfois hasardeuses dès qu’il tentait de renouer avec le manga d’origine après lui avoir marché dessus. Là encore, difficile de ne pas voir le clin d’oeil adressé au spectateur lorsque Gomah déclare Shenron « pointilleux » sur les détails du rajeunissement. Pointilleux, certes, mais cela permet néanmoins de nous rassurer sur la direction prise par Daima. Oui, Trunks retrouve sa couleur de cheveux d’origine, oui, les Saiyens ont une poussé de croissance à 15 ans (même si Gohan grandissait, mais bref, ça saute une génération dira-t-on), oui Kibito et Kaïô Shin ont défusionné et voici pourquoi… Dragon Ball Daima n’a qu’un mot d’ordre avec ce premier épisode : nous rassurer. On pourrait bien pinailler sur des petites choses, mais on préférera saluer un effort que l’on sent sincère et une direction artistique et narrative soignée.

Dragon Ball Daima Sortie France
© Bird Studio / Shueisha / Toei Animation

Car la patte de Toriyama est, ici, indéniable. Notamment parce que Daima n’a plus l’intention de nous proposer une course à la puissance – même si on n’est pas à l’abri d’une surprise –, mais de revenir à un esprit d’aventure comme à la grande époque de Dragon Ball. En quelques images, le monde des démons nous invite à l’explorer alors que le duo formé par Gomah et Degesu a un petit côté Pilaf et sa bande par le design du premier et leur côté drôle malgré eux. Même dans le passage entre les deux dimensions, on sent l’inspiration du maître.

L’animation est tout aussi irréprochable et la partie combat, bien que courte, sert de carte de visite pour ce qui nous attend. La licence, c’est aussi des affrontements épiques et non, Daima n’oubliera pas cette partie-là non plus. On retrouve dans Dragon Ball Daima du Dragon Ball dans l’intention, du Dragon Ball Z dans la mise en scène, du Dragon Ball GT dans l’ambition (réussie cette fois) et du Dragon Ball Super dans la continuité (oui, les références sont là). En trente-deux minutes, la série prouve qu’elle peut être le cadeau d’anniversaire parfait pour les quarante ans de la franchise et elle a toutes les cartes en main pour concrétiser nos attentes, maintenant énormes, pour la suite.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Notre avis

Bien que Dragon Ball Daima choisisse d'entamer son aventure par un énorme épisode d'exposition qui pourrait décevoir, il n'en est rien tant il est synonyme de promesses alléchantes, draguant le nouveau fan et réconciliant l'ancien qui aurait pu se lasser des couleurs de cheveux marketing. L'esprit de Toriyama est là et nous invite à renouer avec les origines de la franchise. La série avait attiré notre curiosité, elle a désormais tout notre intérêt.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 8 / 10
5 commentaires
  1. en regardant ce premier épisode hier soir je me suis endormi 😅 surement dû à l’effet que ça parlait beaucoup trop.

    j’en ai juste retenu que le petit kaio a maintenant un frère et une soeur maléfique 😮‍💨 on va attendre la suite avant de juger.

  2. Quand je pense qu’on a fustigé Dragon Ball GT… et Super…

    La première fois en 35 ans que je suis atterré par ce que je vois. La première fois qu’à la moitié d’un épisode… j’ai eu envie d’arrêter. C’est dire.

    Ca ne passe pas à la véritable télé (fréquentée : TF1, Toonami…) et c’est très bien parce que ça nous ferait le même crash d’audiences que les secondes parties de soirées avec Saint Seiya Omega.

    Netflix finira par récupérer la diffusion en dehors d’ADN et de Crunchyroll… tant mieux, ils adorent les dénaturations d’œuvres (comme Saint Seiya…)

    Même les filers de DBZ étaient 1000 fois plus captivants…

    J’ai tout aimé, de Dragon Ball à GT et S, en passant par Kai et Heroes. Et même SD.

    Mais là je me dis qu’on fête… très mal le 40 ème anniversaire

    et que le passage de relais à Toyotaro était vraiment… nécessaire.

    Il faudrait vraiment lui laisser totalement les commandes à l’avenir.

    L’avenir c’est Super. Il faut vivre avec son temps : Dragon Ball en univers et franchise a défini Goku comme un Saiyan, d’un peuple fait pour le combat. Dragon Ball, en manga et animé il ne connaissait pas ses origines. L’élévation de puissance est normale.

    Si on veut des “aventures” on lit le debut de la saga… ou Tintin ou Asterix.

    Ca va vraiment donner envie, des figurines Daima ? Ah oui ?

    Gowah / Gomah : un sous Pilaf lourdingue qui en fait des tonnes, qui n’a rien avoir avec Dragon Ball dont l’humour est fluide.

    Celui qui disait dans certains médias “j’ai pleuré au bout de 10 secondes”… je me dis avec le recul… que c’était ironique… et personne ne l’a compris…

    Le frère cadet de Kaio Shin… sans profondeur.

    On a connu Zamasu… que seul Zeno a pu réellement battre et on nous sort un sous-fifre obligé… de prendre des notes et incapable de se souvenir de la formule d’invocation de Shenron sans celles-ci… alors que même Oolong y arriverait…

    Et il a besoin d’un vaisseau pour se déplacer d’une dimension à l’autre ? Non mais au secours…

    Le Namek qui… “pue”. Non mais sérieusement… on nous sort ça après le Doyen des Nameks… dont le destin et le côté majestueux s’observaient de A à Z.

    En fait pour ce nouveau namek, on a pris Monite / Monaito de DBS et on l’a croisé avec Kammy Koopa…

    C’est bien connu aussi, Kami avec son âge… était fuit de tout le monde…

    J ai mal pour les Nameks, clairement ridiculisés ici.

    Les scénaristes qui se réveillent pour “canoniser” (outch…) Daima…

    “zut, on n’avait pas defusionné Kibitoshin au moment de l’arrivée de Beerus, on fait quoi ?”

    “Ben… on va dire que comme Vegito il defusionne parce qu’il n’y a pas deux kaioshins authentiques dans cette fusion”

    “Ah mais Merged Zamasu, c’est pas un peu contradictoire ? Black Goku est Zamasu d’âme… mais pas de corps…

    “Ouais et en plus reste la phrase de Kaioshin au moment du tournoi Univers 6 vs Univers 7 où il dit que c’est Porunga qui a defusionné Kibitoshin…”

    “Non non, il n’a rien dit : on supprimera la phrase dans les nouveaux DVD post Daima.”

    “Ouais et puis Kaioshin et Kibito qui viennent à la fête d’anniversaire de Trunks… qui n’a rien foutu dans la fusion Gotrunks contre Buu… alors que Kaioshin par la suite reprendra un rôle plus distant en laissant la place à Beerus et Whis sur Terre, heu…”

    “Zut… on vient de faire pire que Georges Lucas… Pauvre Uub… quand il va arriver réellement ce sera un bordel..”

    “La qualité de l’animation” : c’est moi ou sur un plan Dendé fait la taille… de son arrivée sur Terre au moment de la saga Cell. Il n’y a qu’à comparer avec la taille de Gowah.

    Pire, dans un plan plus large on voit qu’il est bien plus petit que lors de la saga Buu (prendre le manga et comparer, quand il observe les événements avec Hercule).

    Et ces couleurs guimauve pour les Kaioshin…

    Et Shenron qui se rebelle presque en étant pointilleux sur le sens du voeu mais qui accomplit quand même le voeu… alors qu’il serait incapable de le faire face à Beerus ( a donc des comptes à rendre or on commence à savoir approximativement qui lui demande ce genre de voeu ici…)

    Bref… arrêtons là et restons sur du bon et des bons souvenirs du Maître… et l’avenir de la franchise Dragon Ball : Dragon Ball Super.

    TOUT LE RESTE, de près comme de loin, sauf ça.

    Je laisserai quand même sa chance à l’épisode 2… mais pour totalement me démarquer de la façon stérile de critiquer GT ou Super…

  3. @JR “et l’avenir de la franchise Dragon Ball : Dragon Ball Super.”
    > Justement non! Il faut arreter d’insister avec cette licence qui est nulle et bourré de stupidité… ou alors il faut changer de scénariste mais la, ca ne va pas du tout! Si tu es fan de DB/DBZ et que tu as plus de 14ans, tu ne peux pas apprécier DBS, c’est impossible…

  4. j ai 47 ans et j ai toujours aimé dragon ball . Que ce soit db ; dbz ; db gt ( doublage français aïe ) et dbs . Db heroes la première saison ca allez mais après un peu routinier .Ce que j ai toujours aime dans la franchise c est l humour ;l entrainement et les boost de puissance grâce aux transformations ,Mais là , avec daïma , je comprends plus , les histoires se chevauchent , s annulent , recommencent , on se croirait dans Loki . dbs vient entre le combat contre boo et le dernier tournoi goku contre oob et daïma aussi . Ils auraient du continuer l histoire aprés dragon ball super : super hero.

Les commentaires sont fermés.

Mode