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[Alors on regarde ?] Désenchantée, la série qui va enchanter les adultes

Il y a environ trois décennies, Matt Groening proposait une satire du mode de vie américain avec Les Simpson, un classique qu’on ne présente plus. Il a ensuite voyagé dans le temps avec Futurama et aujourd’hui, il revient dans le passé avec Désenchantée. Avec seulement deux séries jusqu’à maintenant, Matt Groening compte bien conquérir les adultes avec ses deux marques de fabrique : son style d’animation unique et sa satire de la société. Sa nouvelle série animée sera disponible sur Netflix dès le 17 août.

 

Le célèbre dessinateur et scénariste est de retour pour emmener les téléspectateurs dans un autre monde : le royaume médiéval de Dreamland. Ils y suivront les mésaventures d’une princesse alcoolique accompagnée d’un elfe hédoniste et de son propre démon. Ogres, lutins, harpies, diablotins, trolls, morses et autres créatures croiseront leur chemin. Désenchantée est la première série animée de Matt Groening avec un personnage féminin dans le rôle principal. Elle “parlera de la vie et de la mort, de l’amour et du sexe, et de comment continuer à rire dans un monde rempli de souffrance et d’idiots, en dépit de ce que les anciens, les grands manitous et tous ces connards vous diront”. Cette nouvelle série animée commence avec Bean, une fille fuyant sa vie de princesse (et son roi de père) après avoir perdu les illusions qui charmaient sa vie (d’où le titre). Elle rencontre ensuite Luci, le démon et Elfo, l’elfe “par hasard”.

On se rend rapidement compte que cette série animée de Matt Groening est plus pour les adultes que ses deux précédentes avec un contenu plus osé (on ne vous en dira pas plus). John DiMaggio qui prête sa voix au père de Bean (et avant ça, à Bender dans Futurama), a d’ailleurs défini Désenchantée comme la “progéniture” des Simpson et de Game of Thrones : “c’est comme si les Simpson avaient forniqué avec Game of Thrones”. Une association qui prend son sens lorsque l’on regarde la série.

Une satire de la société

Derrière l’histoire de Désenchantée, se cache une tout autre chose : une caricature de la société d’aujourd’hui. Bien que la série animée prenne place dans le passé, Matt Groening, comme d’habitude, y expose les problèmes de la société actuelle (sexisme, féminisme, la place des femmes, homme égocentrique, alcool, drogue, etc.). Des concepts très contemporains comme la friendzone sont par exemple allègrement moqués. 

En plus de renvoyer constamment à notre société, Matt Groening permet également aux téléspectateurs de s’identifier aux personnages, surtout avec la relation entre Bean et son père. D’un côté, nous avons une princesse rebelle qui considère l’alcool comme une échappatoire et passe son temps à défier l’autorité de son père. C’est aussi une fille qui cherche à “s’émanciper”, à découvrir le monde et savoir qui elle est. De l’autre, on retrouve un père “autoritaire” qui ne sait plus quoi faire par rapport à sa fille mis à part lui crier dessus.

Un retour en enfance pour les adultes

Les téléspectateurs voyagent dans le temps avec Matt Groening qui se concentre ici sur le passé. On retrouve ainsi dans Désenchantée, des chevaliers, un château, un roi (avide de pouvoir), etc. Et l’avantage ce contexte moyenâgeux, c’est la possibilité de critiquer avec humour, la civilisation d’avant : guillotine, travail des enfants mineurs, mariage forcé. Les téléspectateurs retrouvent également les contes et créatures légendaires ayant bercé leur enfance : elfe, lutin, sorcière, troll… On ne peut d’ailleurs s’empêcher de penser aux sept nains de Blanche-Neige lorsque l’on aperçoit les elfes pour la première fois, sur leur lieu de travail. Matt Groening prend les histoires de célèbres contes et créatures pour ensuite “proposer sa propre version” (Hansel et Gretel, chant des sirènes, fée Clochette). C’est comme s’il les adaptait à notre époque : le présent.

Le dessinateur conserve tout de même la figure de l’elfe tel qu’on la connaît : vivant dans la forêt, toujours heureux, ayant des pouvoirs magiques (?). Elfo est d’ailleurs dans le royaume des elfes ce que Bean est à Dreamland, autrement dit, une personne qui ne se sent pas à sa place, qui est différente des autres. Ils sont tous les deux à la recherche du bonheur.

Le démon, Luci est, lui, comparable à une mauvaise influence, un ami peu recommandé. Il incite en effet, la princesse à faire de mauvais choix. En réalité, il a été envoyé par des personnes qui lui ont confié une mission. Son prénom fait d’ailleurs penser à Lucifer, le diable (qui plus est, est surnommé Luci dans la série Lucifer). Avec Elfo, on a l’impression qu’ils sont comme les deux petites voix qu’on entend dans notre tête lorsque l’on a un choix à faire entre quelque chose de bien et quelque chose de mal.

 

Le casting

Côté casting, Abbi Jacobson (Broad City) prête sa voix à la princesse Bean et on peut dire que c’est une réussite. Il en est de même pour Nat Faxon (Ben and Kate) qui double Elfo et Eric Andre (Man Seeking Woman) qui joue Luci. C’est un casting de très bonne qualité avec, en plus, deux comédiens déjà présents dans Futurama : John DiMaggio (Bender) qui prête sa voix au père de Bean et Maurice LaMache qui interprète à nouveau Don Cunningham, le narrateur.

https://www.youtube.com/watch?v=y99pxfFwWDg

 

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Notre avis

Désenchantée est bien partie pour être le prochain succès de Matt Groening, à l'image des Simpson et de Futurama. Cette nouvelle série animée à destination des adultes n'en est pas pour autant moins drôle. Le dessinateur et scénariste a su rester fidèle à lui-même dans un nouvel univers en y ajoutant de la fantasy et un contenu plus osé. Désenchantée parvient à séduire avec une histoire se déroulant dans un royaume qui est loin d'être un conte de fées.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 8 / 10
1 commentaire
  1. Alors déjà les Simpsons n’étaient fait pour les enfants, du moins à la base. Futurama non plus, mais 2 lectures sont en effet possibles.
    Quant à désenchanté, ce qui me fait peur c’est la qualité de l’animation, le trailer fait vraiment peur, c’est très étrange alors que les précédentes œuvres de Groening étaient assez bien foutues.

Les commentaires sont fermés.

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