En 2017, Marvel dévoile les premières aventures de Spider-Man au sein de son vaste univers cinématographique. Homecoming, traduit littéralement par retour au bercail, sonne comme une renaissance pour le personnage désormais campé par Tom Holland. À seulement 21 ans, l’acteur britannique joue un adolescent en apparence banal qui doit composer avec sa vie de lycéen et un pouvoir qui implique de grandes responsabilités.
Assez différente, des précédentes itérations cinématographiques du personnage, la saga avec Tom Holland revisite la mythologie de Spider-Man. Un “teen-movie” efficace qui renoue avec la tonalité des comics, sans pour autant égaler l’excellente trilogie de Sam Raimi. Le pari est néanmoins remporté pour Marvel et Sony, qui amassent pas moins de 880 millions de dollars au box-office international.
Rapidement, les deux studios décident de lui offrir une suite, tout aussi populaire auprès du public. Mais voilà, les deux géants de l’industrie peinent à trouver un terrain d’entente et le troisième volet est plus que jamais menacé. Cette collaboration aurait donc pu s’arrêter là, mais l’appel des billets verts a été plus fort que le vent de la discorde. Et le troisième volet est rapidement mis en chantier.
Un nouvel opus particulièrement attendu, puisqu’il promet de redistribuer les cartes au sein d’un MCU qui entame sa quatrième phase et une toute nouvelle saga. Exit les pierres d’infinité et Thanos, les enjeux scénaristiques vont prendre un tout autre tournant. Désormais, c’est le multivers qui ouvre ses portes, d’abord sur Disney+ avec Loki puis sur le grand-écran avec No Way Home. Une intrigue spatio-temporelle donc, qui devra faire ses preuves à l’heure où la ferveur des spectateurs commence à s’essouffler.
Après la mort de Quentin Beck, Peter Parker doit faire face aux conséquences de la révélation de sa véritable identité. Acculé de toute part (par la presse et l’opinion publique) la petite araignée sympa du quartier est rapidement devenue l’ennemi public numéro 1. Pour se sortir de ce mauvais pas, il se tourne vers Doctor Strange et ses pouvoirs temporels, mais jouer avec le destin n’est jamais vraiment une bonne idée, et Peter va l’apprendre à ses dépens. Le sort lancé par Strange a eu de lourdes répercussions sur sa réalité et plus que jamais, l’univers est en danger.
Spider-Man : No Way Home est un pari risqué pour la maison des idées et Sony Pictures. Le long-métrage est particulièrement attendu des fans de la saga, et de nombreuses rumeurs circulent depuis plusieurs mois sur son intrigue et son impact sur le reste de la licence. C’est tout autant de fans qui fomentent des théories et qui risqueraient donc d’être particulièrement déçus si les choses ne se passent pas exactement comme ils l’avaient imaginé. On pourrait facilement comparer Spider-Man : No Way Home à Avengers : Endgame, tant ce dernier avait occupé l’esprit des spectateurs plusieurs mois avant sa sortie.
Du côté de sa place au sein du MCU aussi, la tâche est lourde puisque le film doit poser les bases d’un tout nouveau volet des aventures des super-héros Marvel, qui devrait nous occuper pendant une bonne dizaine de longs-métrages et sans doute tout autant de séries Disney+. Pour autant, face à l’ampleur de cette mission, les scénaristes ne flanchent pas et livrent une entrée en matière foncièrement efficace.
No Way Home est un subtil mélange d’enjeux grandiloquents et d’intrigues à taille humaine. Sans oublier la portée émotionnelle du récit, Erik Sommers et Chris McKenna accouchent d’un divertissement à tous les niveaux, parfois drôle, souvent intense et toujours jouissif. Les deux scénaristes déjà à l’œuvre sur les précédents opus reprennent le meilleur des précédents films, mais n’évitent pour autant pas de commettre quelques impairs.
On peut leur reprocher quelques facilités scénaristiques ici et là, des ficelles parfois aussi grosses que les amas de toile du justicier, mais rien qui pourrait tenir l’expérience pour les fans de la licence. Même si le tout est un peu bancal – un vulgaire appairage Bluetooth pour maîtriser un vilain – Spider-Man : No Way Home n’a aucun mal à nous transporter au cœur de son intrigue tentaculaire.
Même du côté de la réalisation, il y a du mieux. En témoigne une scène d’affrontement en miroir qui fait des miracles sur le grand-écran et des corps à corps plutôt maitrisés et percutants. Reste que parfois le montage ne rend pas justice à la mise en scène de Jon Watts. Malgré tout, après plus de 2h30, on en redemande !
Des Spider-eggs en veux-tu en voilà
Depuis quelques années, le MCU ressemble moins à un univers interconnecté qu’à une véritable saga. Malgré le fait que chacun des films se veut indépendant, force est d’admettre qu’ils sont tellement indissociables que leur découverte peut relever du casse-tête pour les non-initiés. Spider-Man : No Way Home ne fait pas exception, il faut donc être à jour sur les différents métrages et séries de la maison des idées avant de s’installer dans ces bons vieux fauteuils rouges. Si les premiers films peuvent se savourer indépendamment du reste de la saga, ce dernier volet nécessite une certaine maîtrise du sujet.
Un sentiment renforcé par l’omniprésence de références et clins d’œil aux précédents films de Sony, qu’ils soient en prise de vues réelles, et même en animation. Du fan service parfois un peu facile, mais qui fait finalement presque toujours recette. Sans en dévoiler trop sur l’intrigue, on dira simplement que la foule était en liesse à chacun de ces petits “easter eggs”. Reste qu’un film ne peut pas reposer uniquement sur le fan service ; parfois Spider-Man : No Way Home manque d’ambition et se contente un peu trop du minimum.
Quelques uns des retournements de situation manquent de cohérence, ne sont pas toujours très inspirés et même souvent plutôt prévisible. On ne peut néanmoins pas s’empêcher de suivre avec frénésie les aventures de Peter Parker au pays du multivers.
Spidey en prend pour son grade
Il a bien grandi depuis ses premiers balancements entre les immeubles de New York. Le personnage campé par Tom Holland gagne en densité à chacun des opus, ce dernier volet réussit particulièrement cette évolution. Le cool kid du MCU devient grand et bien moins naïf. Si les premiers films se voulaient plus légers, No Way Home est un point de bascule pour Spider-Man, qui embrasse toute la dimension dramatique de son récit.
Une maturité dont s’empare avec brio Tom Holland, toujours excellent dans le registre. Après Cherry, l’acteur britannique de 25 ans prouve qu’il maîtrise plus d’une palette, de la comédie au drame, en passant par l’action. Zendaya n’est quant à elle pas en reste. L’alchimie entre les deux acteurs est palpable, à tel point qu’on en vient à se demander si ce n’est pas là le meilleur duo que l’univers de Spider-Man nous ait donné à voir.
Le reste du casting est tout aussi convaincant, à commencer par les antagonistes qui font leur retour comme Electro, Docteur Octopus et aussi et surtout Le Bouffon Vert. Willem Dafoe brille particulièrement par son incarnation de la dualité du protagoniste, toujours aussi efficace que dans la trilogie de Sam Raimi, et bien plus encore. Notre seul regret sera sans doute lié au personnage du Lézard, injustement relayé au second plan. Il faut dire que dans The Amazing Spider-Man, son exploitation était loin d’être exempte de défauts, et ce, malgré le talent indéniable de Rhys Ifans. Pour pouvoir en profiter comme il se doit, on regardera plutôt The King’s Man : Première Mission, qui doit sortir dans quelques jours sur nos écrans.
Enfin, on terminera par la musique de Michael Giacchino qui nous fait encore une démonstration de force avec une partition épique à souhait et entêtante. Si le travail de Danny Elfman sur la trilogie de Sam Raimi reste dans les mémoires, la partition du compositeur des musiques originales de Là-Haut ne démérite pas. Du thème principal à ces différentes déclinaisons, la BO de Spider-Man : No Way Home est électrisante. On s’amuse à voir comment il s’est emparé des compositions des autres films du Marvel Cinematic Universe, comme le mythique thème de Doctor Strange. Tendez bien l’oreille, les références du film sont aussi sonores et musicales.
Spider-Man : No Way Home est finalement une véritable lettre d’amour au personnage sur papier glacé, qui si elle appuie parfois un peu trop sur le fan service, n’en n’oublie pas d’être un divertissement à l’état pur. Plutôt maîtrisé, ce dernier volet de la saga mérite amplement son statut de Marvel de l’année. De la réalisation aux effets spéciaux, le métrage de Jon Watts est un véritable spectacle son et lumière, qui peut rivaliser avec les meilleurs feux d’artifice de fin d’année.
On imagine difficilement Sony s’arrêter en si bon chemin, surtout à l’heure où la firme développe son propre univers cinématographique. Il faut néanmoins s’attendre à ce que Peter Parker ne joue qu’un rôle secondaire dans les prochains films du SPUMC, comme un troisième volet de Venom par exemple. À moins que le succès de ce dernier volet ne motive les studios à enclencher la production d’un quatrième Spider-Man.
Dans tous les cas, rendez-vous dès ce mercredi 15 décembre dans les salles obscures pour découvrir Spider-Man : No Way Home.
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Faudrait revoir le début, c’est pas la conclusion de ses aventures chez Marvel, il a été confirmé par la productrice de chez Sony que 3 autres films verraient le jour dans le MCU et que Tom Holland continuerait d’apparaître dans les autres films du MCU.
À moins qu’il se passe quelque chose à la fin du film qui vienne confirmer vos dires, mais dans ce cas c’est un spoiler.
Bonjour Arkthus,
Il ne s’agit pas d’un spoiler, mais plutôt de la manière dont Marvel a présenté les choses jusqu’ici. Si Sony travaille sur une suite, peu d’informations ont pour le moment été partagées à ce sujet, rien n’indique par exemple que Marvel sera encore de la partie. On devra prendre notre mal en patience, mais Spider-Man : No Way Home représente bien la conclusion d’une trilogie initiée en 2017 avec Home-Coming. On peut néanmoins imaginer que le retour de Tom Holland dans la peau de Spidey se fera dans le SPUMC (Sony Pictures Universe of Marvel Characters), loin des Avengers et du multivers. Ce ne sont évidemment que des suppositions, le modèle trilogie de Marvel ayant été un peu bouleversé dernièrement avec la mise en chantier d’un Captain America 4 (avec Sam Wilson dans le rôle de Cap’).
Eh je ne comprend pas trop votre commentaire Julie Hay…. Il à été dit que Tom Holland était présent pour les 3 prochain films. Et qu’il y aurais bien 3 prochain films. Donc je ne comprends pas que votre ressentiment personnel passe devant les dires de la productrice. C’est pas peu d’information, c’est une information qui à été réellement dite, donc je ne comprends pas trop votre raisonnement. Parceque sinon si vous dites vraie, c’est qu’une information dans le film indique hors de tout doute que c’est terminé et la oui c’est un spoil car ça aurait un rapport lié au film et non au dire de la productrice…
Film nul avec des reprises des différents spiderman. Long et très ennuyeux, voilà un film qu’il ne faut surtout pas voir. TRES DECU .
dommage trop long ennuyeux parfois trop de bla bla la perruque de docteur strange merci les cheveux fake a l écran