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Critique de Réminiscence : un film oubliable ?

Lisa Joy fait ses premiers pas sur le grand écran. La réalisatrice et scénariste de Westworld dévoile Réminiscence, un film noir aux allures d’Inception. Le long-métrage avec Hugh Jackman vaut-il le coup d’œil ? Critique.

Connue pour la série Westworld, Lisa Joy fait sa première incursion au cinéma avec Réminiscence. Cette fois-ci, la cinéaste et scénariste fait cavalier seul ou presque. Si son mari est à la production, c’est bien elle qui a mis au monde ce projet ambitieux.

Dans un futur dystopique, la crise environnementale a pris une ampleur telle que Miami est submergée par les flots. Nick Bannister, un enquêteur privé, a mis au point une machine capable de voyager dans les souvenirs des patients. Au cours de sa dernière affaire, il tombe éperdument amoureux de sa cliente. Lorsque celle-ci disparaît subitement, il se lance à sa recherche et explore les souvenirs de tous les gens qui l’ont côtoyée. Mais qui était-elle vraiment ?

Dans son long-métrage, Lisa Joy dresse le tableau d’une société au bord de l’implosion suite à guerre sans précédent et des catastrophes climatiques aux allures de fin du monde. Dès les premiers instants, la réalisatrice nous plonge dans un univers attrayant, où les personnages sont forcés de vivre la nuit pour supporter la chaleur harassante du globe. Ce postulat de départ, assez bien exploré dans l’introduction, permet à la scénariste et réalisatrice de poser les jalons de son intrigue.

Alors que l’humanité a dû se résoudre à vivre dans l’obscurité, la seule lumière se trouve dans le passé. Cette nostalgie ambiante, l’apparat des riches dans le long-métrage, permet à la cinéaste d’offrir une réflexion sur le temps qui passe. Malheureusement, si la démarche est louable, force est de constater que le film n’excelle pas toujours dans son entreprise. Car ce monde post-apocalyptique n’est que la toile de fond d’une intrigue largement inspirée des films noirs des années 50.

Westworld Réminiscence

Une recette un peu fade

D’ailleurs, Réminiscence multiplie les hommages visuels au genre, à commencer par le look de ses personnages. Hugh Jackman arbore le fameux trench noir, qui n’est pas sans rappeler celui du personnage principal de M le Maudit de Fritz Lang pour ne citer que lui ; une référence subtile aux films qui semblent avoir influencé la cinéaste. Visuellement, Réminiscence est une petite réussite, avec son ambiance en clair-obscur et la photographie inspirée.

Mais voilà, si ce mélange des genres fait recette à l’image, c’est plus compliqué quand il s’agit de l’intrigue. Le scénario manque cruellement de panache et ne réussit pas à composer avec ses diverses sources d’inspiration. Cousue de fil blanc, la narration peine à convaincre, surtout lorsqu’elle verse dans le mélodrame. Ce sentiment est renforcé par la présence d’une voix off, caractéristique principale du genre, qui donne conférence sur les mystères du temps qui passe et la mémoire. C’est assez dommageable tant l’idée sur le papier était plutôt bonne. On regrette également les nombreux raccourcis scénaristiques pris par Lisa Joy, et son manque de considération pour les lois de la physique et de la biologie, on n’en dira pas plus pour préserver le suspens. En voulant rendre hommage à plusieurs genres, Lisa Joy se perd en cours de route et livre un méli-mélo d’inspirations finalement peu inspiré.

Visuellement, comme on le disait plus haut, Réminiscence n’a pas à rougir. Aidé par une photographie inventive, le long-métrage bénéficie d’une richesse assez rare pour le genre. La gestion du cadre est intéressante et on se prend au jeu de cette exploration nocturne d’une Venise post-apocalyptique. Néanmoins, le montage est trop souvent épileptique pour que la copie soit parfaite. On notera aussi un certain problème de spatialisation de l’action, notamment lors des scènes de combat. Heureusement, ce n’est pas vraiment le fond de commerce du film de Lisa Joy, qui mise sur le mystère latent de la disparition du personnage féminin pour faire recette.

Réminiscence Lisa Joy

Un casting en demi-teinte

Pour incarner le personnage principal, Lisa Joy a fait appel à un habitué du genre. Hugh Jackman, qui s’était illustré dans Le Prestige de Christopher Nolan, ne faillit pas dans sa mission et fait appel à toute l’intensité de jeu dont il est capable. Il fait face à une Thandiwe Newton captivante, qui fait une nouvelle fois la démonstration de ses talents devant la caméra. Elle est à la hauteur de sa performance dans Westworld, on regrette que son temps à l’écran soit éclipsé par celui de Rebecca Ferguson. Toujours dans le même registre, l’actrice peine à se réinventer et sa prestation dans Réminiscence n’est pas de bonne augure pour Dune. Le reste du casting n’est pas franchement plus efficace, à commencer par l’antagoniste principal.

Enfin, on notera le retour de Ramin Djawadi à l’écriture de la musique originale. Le compositeur, qui a œuvré sur Westworld et Game of Thrones, offre quelques belles envolées lyriques mais qui sont loin d’être toutes mémorables. Il renoue avec des sonorités plus électriques et parfois proches de ce qu’il avait fait pour Iron Man premier du nom, sans jamais les égaler.

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Notre avis

À trop vouloir en faire, Réminiscence rate son coup. Si le film a de solides arguments visuels, il ne parvient pas à s’imposer comme une épopée captivante ; la faute à une narration cousue de fil blanc et un casting pas toujours inspiré. Sur le papier, le premier long-métrage de Lisa Joy avait tout pour plaire mais l’impression laissée par le film est finalement loin d’être indélébile.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 6 / 10
2 commentaires
  1. Et encore une critique à charge.
    Tu ferais mieux d’aller chercher une caméra et de refaire le film
    Ce ne sera pas pire que de lire tes écrits, tes erreurs de syntaxe et tes oublis

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