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Critique : Cyberpunk Edgerunners, cette fois pas de glitch sur Netflix ?

Après le flop (au lancement) du jeu Cyberpunk 2077, Netflix mise tout sur sa série animée Cyberpunk Edgerunners. Pari gagné ?

Lorsque Netflix a annoncé la production d’un anime basé sur l’univers de Cyberpunk 2077, le risque était grand. Le jeu de CD Projekt Red ne s’était pas vraiment attiré les faveurs des joueurs à sa sortie. Il aura d’ailleurs fallu attendre près de deux ans pour qu’il gagne ses lettres de noblesse, en devenant une nouvelle référence du RPG d’aventure. C’est donc avec un lourd héritage sur les épaules que Cyberpunk Edgerunners a fait son entrée en scène.

C’est dans ce climat plutôt tendu que nous avons découvert la série, avec les yeux de n’importe quel joueur dans l’expectative, mais aussi avec le cœur de n’importe quel amoureux de productions du genre. Disponible sur la plateforme depuis le 13 septembre, la série suit les aventures de David Martinez, un jeune homme contraint de changer de vie après une expérience de mort imminente.

Dans une cité où les riches s’enrichissent et les pauvres croulent sous les dettes, la technologie a pris le pas sur l’humain et il est parfois compliquer de conjuguer ses rêves au temps de la réalité. David compte sur son intelligence et sa persévérance pour tenter de s’en sortir comme Edgerunner. Les fans du jeu connaissent bien ce terme, puisqu’il désigne des criminels voleurs ou meurtriers, qui ont la particularité d’utiliser les outils mécaniques et technologiques afin de booster leurs performances, au risque de se faire griller le cerveau au passage.

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Crédits : Netflix

Gosse des rues ou corpo ? Cette fois pas le choix

Vous l’aurez compris, Netflix part sur une histoire totalement originale pour la trame de Cyberpunk Edgerunners. V laisse place à David et ce n’est finalement pas plus mal. L’univers du jeu a tellement à offrir que le choix d’un récit inédit est une prise de risque qui paye ses fruits. Le scénario reste plutôt basique, surtout pour un anime qui prend pour épicentre un jeune adulte en quête d’identité après la mort de sa mère. La série n’invente clairement pas l’eau chaude, et pose ses bases sur des thématiques qui font toujours recette.

Malgré tout au niveau de la narration, Edgerunners n’a rien à envier à 2077. On peut même attester que sa mise en œuvre est beaucoup mieux réussie, notamment en termes de rythme et de profondeur. Le démarrage est particulièrement intéressant car on ne peut pas vraiment où nous mène l’histoire dans la première moitié de saison. Les enjeux semblent plutôt minimes, qu’ils soient collectifs ou individuels, et la cadence des épisodes ne permet pas de s’éterniser sur certains sujets.

Si tout bascule, c’est grâce aux personnages du récit que l’on a plaisir à voir évoluer. La rapidité des actions n’empêche pas l’attachement que l’on ressent pour (presque) chacun des protagonistes. Car David ne va pas mener son aventure seul : sur sa route, il croisera plusieurs personnalités excentriques qui deviendront par la suite une véritable famille recomposée pour le jeune homme. Tous jouent dans la cour des grands, et endosse un rôle important, que ce soit pour la narration, ou pour notre héros en quête de reconnaissance.

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Crédits : Netflix

Ce n’est cependant pas un anime à mettre entre toutes les mains. Si Cyberpunk 2077 était déjà un titre recommandé uniquement aux adultes, la série est, elle, un vrai bain de sang. Qu’il s’agisse de violence ou de sexualité, rien n’est obscène inutilement. Les scènes choquantes sont toujours intégrées avec brio à la narration, qui se veut non seulement audacieuse mais aussi porteuse de certains messages plus profonds, comme la lutte des classes, la hiérarchie du pouvoir, l’utilisation de la technologie et le pas qu’elle prend sur l’humain notamment.

Évidemment ces thématiques sont traitées sans tact à l’image même de la série, et on tombe parfois dans du discours banal sans réelle prise de risque. C’est dommage, le récit avait du potentiel. Il aurait sans doute résonné différemment si Netflix s’était un peu plus essayé à la subtilité. Reste à voir ce que donneront les prochaines saisons.

Blade Edge-runner

Bon point pour Cyberpunk : Edgrunners, la série est portée par un travail d’animation et de dessin colossal, qui nous avait déjà fait forte impression lors de la sortie des trailers. Derrière cette production, on retrouve le studio Trigger, dirigé par le célèbre Hiroyuki Imaishi. Les fans du genre reconnaitront ce nom grâce aux diverses productions iconiques qu’il a réalisé ; Neon Genesis Evangelion , Gurren Lagann, Kill la Killi ou encore Promare sont autant de grands titres que l’on associe à ce génie de l’animation.

Son style électrique s’apprécie en toutes circonstances et c’est encore une fois le cas avec Edgerunners qui décroche la palme de l’originalité visuelle dans nos cœurs. Ses coupures brutes, son dynamisme, ses actions vives et surtout l’usage des couleurs : tout dans son style parvient à nous séduire au bout de quelques secondes à peine. Les coups de crayons notamment nous permettent de profiter de panoramas impressionnants qui nous plongent dans une atmosphère cyberpunk sans pareille.

Du côté des animations, on émettra quelques réserves. Après les productions de Mappa (Jujutsu Kaisen, SNK) et Ufotable (Demon Slayer) on a du mal à passer sur l’aspect très rétro de certaines séquences qui nous plongent 10 à 15 ans en arrière à certains moments. Le tout est d’ailleurs plutôt inconsistant, le studio Trigger négligeant certains aspects pour en favoriser d’autres, ce qui donne un rendu plein de potentiel mais finalement assez inégal.

Cela fait aussi partie du style du réalisateur, on comprend donc l’intérêt artistique derrière ce choix. Néanmoins, au vu de la beauté de l’univers et surtout de sa richesse visuelle, on regrette les plans un peu fainéants, très statiques et qui ne requièrent pas un énorme travail d’animation. Un beau contraste avec la beauté des arrangements et l’utilisation toujours harmonieuse des couleurs.

Le tout est évidemment sublimé par la bande originale, tout simplement divine. Des rythmes souvent énergiques, aux sonorités assez dures, qui nous rappellent la brutalité et la froideur d’un monde fait de métal et de processeurs. Les musiques choisies sont en symbiose avec l’ambiance générale de la scène, et permettent parfois de marquer certaines séquences au fer rouge dans notre cerveau.

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Crédits : Netflix

Une adaptation sans bug pour Netflix

La nouvelle série Netflix est un succès, et fatalement, Edgerunner n’échappe pas à quelques comparaisons. Toutefois, de là à dire que la série est meilleure qu’Arcane – le joyau incontesté de la plateforme en termes d’adaptation, n’exagérons rien. Tout d’abord parce que le scénario mériterait d’être plus approfondi, mais aussi parce que le travail sur les graphismes et l’animation n’est en rien comparable. Mais l’anime reste une bonne transposition de l’univers d’un jeu sur une histoire inédite, et tout aussi prenante du point de vue narratif. Selon nous, un style d’animation à la Demon Slayer aurait vraiment permis à la série de se démarquer et de vraiment s’imposer comme une référence du genre.

On regrette aussi sa durée, qui au travers de 10 épisodes ne nous aura tenu que quatre petites heures. Toutefois, on pointe du doigt le gros potentiel à la fois narratif et visuel de la série, que l’on verrait bien continuer sur quelques saisons supplémentaires.

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Notre avis

La réussite de Cyberpunk Edgerunners se fait sentir, et c'est une bonne chose à la fois pour la licence et pour Netflix. Les deux entités en avaient pris un sacré coup, pour différentes raisons, mais qui étaient tout aussi inquiétantes. Au final, après une appréhension justifiée, la série nous a tenu en haleine jusqu'à la fin et il faut bien avouer que le N rouge maitrise l'art du coup de théâtre.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 8 / 10
9 commentaires
  1. vraiment sublime rien à dire, parfois ça vas même trop vite … croisement AKIRA , BLADE RUNNER et du vrai CYBERPUNK!!!!!

  2. Dommage une série TV et non un animé qui aurait mérité un traitement avec plus de moyens style mandalorien de Disney+ Netflix tient un bijou scénaristique avec cyberpunk il faut faire comme the Witcher.

  3. Dans les grandes lignes, l’animation est peu détaillée et la plus part des effets de profondeur ne sont que des couches de couleurs plus claires ou sombre. Ce n’est pas aussi travaillé qu’un animé manga mais il n’est pas dénué de charme tant cela reste efficace et pose sa propre signature.
    On ne ressent pas des dessins vus et revus.
    Les arrières plans sont travaillés, mais fixe, et rappellent les zones du jeu et ça c’est vraiment bien.
    Côté animation certaines scènes sont vraiment bien faites et fluide, le boulot des FX par ordi fait bien le job. Par contre de petits syndromes d’immobilisme, où seul un point est animé pour montrer que la personne communique et des personnages en arrières plans façon DBS.
    Côté histoire l’ambiance est là, c’est du cyberpunk 77 et propose assez de rebondissement et d’évolution pour donner envie de voir l’épisode suivant. Les personnages sont soit développés soit leur personnalité est assez affirmée pour compenser. On suite l’équipe sans problème.

    Entre un gore façon Invincible (en plus soft) et le trash/sexe de l’univers cyberpunk, c’est une bonne série qui mérite d’être regardée au delà du premier aspect simpliste et criard des dessins.

    Vous pouvez y aller

  4. Si on se réfère au nombre d’achat et au pourcentage de remboursement cyberpunk 2077 est loin d’avoir fait un flop a sont lancement (Bad buzz ne veux pas dire flop sa veut juste dire que la haine fait toujours plus de clic moi j’ai pu le faire tourner day one alors que j’ai une configuration modeste

  5. En tant que joueur du jeux de rôle cyberpunk 2020 dans mon adolescence, voir cette univers retranscrit en animé est juste un rêve éveillé.
    J’ai pas joué au jeux vidéo mais je peux dire que le série est bien fidèle à l’ambiance.

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