Sur le petit et le grand écran, les super-héros sont de tous les rendez-vous. Mais alors qu’Hollywood s’en donne à cœur joie, dans l’Hexagone c’est une autre paire de manches. Assez frileux, le cinéma français peine à faire confiance à ce genre de production. Le dernier succès du genre est sans doute la série Herocorp par Simon Astier, qui a fait les belles heures de France 4 jusqu’en 2017. Depuis, les propositions du genre se sont faites rares, même si Black Snake de Thomas Ngijol avait tenté l’expérience sous le prisme de l’humour, pour un résultat bien loin d’être à la hauteur du défi. Comment je suis devenu super-héros fait donc office de point de bascule pour le 7e art français et entend s’imposer comme référence en la matière.
Dans un Paris contemporain, en opposition à l’Amérique du roman, Comment je suis devenu super-héros dresse le portrait d’une société où les super-pouvoirs sont monnaie courante et où la super-criminalité est omniprésente. Le lieutenant Moreau doit enquêter avec sa partenaire Schaltzmann et deux anciens justiciers Monté Carlo et Callista sur une nouvelle substance qui permet à tout un chacun de se procurer ses capacités extraordinaires.
Avec son postulat de départ, celui de transposer l’univers des super-héros dans un quotidien plus terre-à-terre avec des enjeux bien moins tonitruants que ces homologues américains, le film de Douglas Attal bénéficie d’un caractère inédit qui fait recette. Ici, les super-héros naviguent entre leur vie quotidienne de coach de basket-ball ou de justiciers à la retraite et confient leurs angoisses à des thérapeutes. Ce versant plus humanisant du scénario est sans doute la force du récit du film qui n’hésite néanmoins pas à glisser quelques références aux œuvres fondatrices du genre.
Le scénario revisite les codes du polar et y ajoute un brin de fantastique bienvenu. Cette intrigue maîtrisée en tout point s’étend sur plus d’une heure et demie de long-métrage et ne souffre d’aucune longueur. Avec une intensité dramatique solide, sans verser dans le mélo, le premier film de Douglas Attal réussit le pari de nous transporter dans son univers, avec ces codes et son identité propre. On note néanmoins la faiblesse des dialogues, qui tranchent parfois avec le sérieux de certaines scènes. C’est bien dommage au vu du talent des différents acteurs présents dans cette production Made in France.
Les Avengers à la Française
Devant la caméra, c’est le festival des talents. Pio Marmai dans le rôle principal s’en sort particulièrement bien et livre une performance à la hauteur du défi tant dans les scènes de combats que les joutes verbales avec les différents personnages. Cela se ressent particulièrement dans ses interactions avec le personnage de Vimala Pons. Mais le casting ne s’arrête pas là puisque Douglas Attal a également recruté Leïla Bekhti et Benoît Poelvoorde pour camper deux super-héros sur le retour. Ils incarnent brillamment ces figures héroïques désuètes, un peu dépassées par les événements. En revanche, on regrette le choix de l’antagoniste un peu caricatural, qui dénature le récit et sa volonté de s’affranchir des intrigues codifiées des films du genre. On lui pardonne volontiers cette petite faiblesse qui ne nuit pas pour autant à notre visionnage.
Des effets spéciaux solides
La création d’un film super-héroïque représente déjà un défi scénaristique conséquent, néanmoins, c’est surtout du côté des effets spéciaux que la tâche s’avère ardue. Si les premières images partagées dans les bandes-annonces ne permettaient pas vraiment de se faire une idée de la manière dont ces super-pouvoirs seraient retranscrits à l’écran, force est de constater que le tout tient plutôt bien la route. Il faut dire qu’ils sont réduits au strict minimum, pour notre plus grand plaisir. Loin d’être fait de bric et de broc, Comment je suis devenu super-héros est une proposition visuelle assumée et efficace. Du côté de la gestion de la lumière par exemple, le film opère un petit miracle aussi beau qu’inspiré. Sans fioriture, le réalisateur met en scène l’action dans son plus simple appareil et livre des séquences convaincantes sans tomber dans la surenchère.
Dans sa forme comme dans son fond, Comment je suis devenu super-héros est une franche réussite. Le film d’abord promis à une sortie en salle aurait sans doute mérité une diffusion au cinéma pour prouver que le genre peut faire recette dans l’Hexagone. On se contentera d’une diffusion sur Netflix, où il devrait rapidement rencontrer son public en France comme à l’international. Avec la force de frappe du N rouge, Douglas Attal a toutes les cartes en main pour faire rayonner son long-métrage en dehors de nos frontières.
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Bonjour,
Benoît Poelvoorde en super-héros téléporteur atteint de Parkinson, c’est clairement jubilatoire.
Le film, sans être le chef d’œuvre du siècle, fait vraiment le boulot demandé.
Pas de temps mort ni de verbiage inutile…
J’espère vraiment qu’il y aura une suite ou une série dérivée.
De toutes façons, j’ai toujours su que Poelvoorde avait des super-pouvoirs…
Cordialement,
Lyzbeth d’Andrésy.
Vus cet après-midi et personnellement… c’est pas du tout terrible malgré la tornade Poelvoorde.
Top! Il ne faut pas le voir comme un film américain de super-héros, mais plus comme un polar Francais classique. et dans ce genre, c’est très bien foutu.
La bande son en Dolby Atmos, pour ceux qui peuvent en profiter et un vrai plus,
Bravo!
J’ai vu le film hier soir et j’ai été bien decu…. il est assez mauvais malheureusement… Il ne parvient pas à convaincre, la trame est deja vu, les acteurs manquent de charisme et certaine scene sont loonngguuee…. en plus l’image a ce grain francais qui donne l’impression que c’est filmé par un youtubeur qui débute… bref… je ne le conseil pas. Et si ca n’avait pas été francais je suis sur que vous n’auriez pas mis plus de 2 étoiles….. (allez voir la note global sur senscritique ou autre..)
Je suis plutôt d’accord. Ca se regarde mais c’est clairement pas fou…
Quand je lis la critique, j’ai l’impression d’avoir vu un autre film! Le film est plat, scénario très pauvre, des musiques mal choisies qui font encore perdre en crédibilité, bref pas une réussite qui a voulu se cacher derrière un casting séduisant sur le papier.
Je ne comprends pas commet un magazine “geek” peut trouver se film réussi.. les français savent faire une certaine catégorie de film mais malheureusement pas ce genre la..
Les acteurs n’ont pas de charisme.
Le scénario est mauvais. J’ai déjà oublié les dialogues.
Le mot ou le méchant meurt est une sorte de copie de la fin de Iron Man 1 mais sans intensité et émotion..
La fin est tellement kitch..
Spoil : il n’y a aucune alchimie entre les deux personnes principaux durant le film et forcément à la fin ils se tombent dans les bras.
Il faut que les réalisateurs arrêtent de faire ce genre de fin..
Franchement des barres les jeux d’acteur sont top, ça me fait pensé à kick ass, c’est gros del en faite. C claire qu’il faut pas s’attendre à un Marvel ou un comics. Enfin j’ai kiffé