Plus “Borderline” que Borderlands. C’est le credo de ce long-métrage inspiré du FPS de Gearbox et Take-Two. Cette adaptation, pourtant attendue par les fans, avait tout du pétard mouillé depuis les premières étapes de son développement. Mais il ne faut pas juger un livre à sa couverture, ce long-métrage se voulait comme une relecture “Marvel-esque” du jeu dont il s’inspire, avec de l’action à foison et une sacrée dose d’humour. Mais n’est pas les Gardiens de la Galaxie qui veut.
C’est en essayant de copier les poncifs des blockbusters des dix dernières années que cette aventure se noie sous un vague de scènes inintéressantes et fades. L’absence médiatique du projet durant sa production chaotique n’avait rien d’anodin. Force est de constater qu’avec ce film : l’habit fait bien le moine. Visuels brouillons et blagues bancales, la joyeuse troupe formée de Lilith, Roland, Tiny Tina, Krieg et Tannis ne marquera pas les esprits pour les bonnes raisons.
Un jeu impossible à adapter
Avant même de parler scénario et effets spéciaux catastrophiques, il convient de soulever le problème de fond de cette adaptation. Borderlands n’est pas un jeu fait pour apparaître sur grand écran. Pour celles et ceux qui ne seraient pas familiers avec le concept du FPS de Gearbox, il s’agit d’un titre brillant avant tout par son système de progression et de loot. C’est en brutalisant des ennemis à l’aide d’armes loufoques que les joueurs améliorent leurs personnages et peuvent accéder à de nouvelles zones, peuplées d’adversaires toujours plus coriaces. Le jeu se veut addictif en proposant un savant mélange des meilleures mécaniques de hack ‘n slash, de RPG et de jeu de tir. Loufoque, violent et abouti : c’est cette formule qui a permis à la franchise de s’imposer depuis 2009 avec trois opus principaux et deux spin-offs.
Si l’on demande aux joueurs et aux joueuses ce qu’ils préfèrent dans Borderlands, la réponse sera presque systématiquement “le gameplay”. Pourquoi mentionner l’univers ou le lore, puisque ces éléments ne servent que de toile de fond à un concept bien plus intéressant ? Si l’identité visuelle de la franchise et quelques personnages principaux n’en sont pas moins mémorables, il faut bien avouer qu’il n’y avait pas vraiment matière à en faire une adaptation digne de ce nom. En s’affranchissant du style cell-shading caractéristique de l’univers vidéoludique, et avec l’incapacité de reproduire le gameplay addictif du jeu, le film Borderlands apparaît comme un blockbuster insipide qui n’a rien du charme de l’œuvre dont il s’inspire.
L’art de faire un film qui ne raconte rien
Quitte à ruiner le peu d’intérêt que propose l’univers de base, les spectateurs étaient en droit d’espérer un film complètement barré et gore, jouant habilement avec la limite entre catastrophe cinématographique et nanar mémorable. Dommage, c’est loin d’être le cas. Alors que l’humour salace et lourdingue propre à la franchise avait déjà du mal à faire effet dans Borderlands 3 en 2019, les équipes de production ont persisté à s’engouffrer dans cette direction. La quête pour l’Arche de Pandore perd toute sa dimension épique et dramatique face à des sketchs qu’on croirait sortis de l’esprit d’enfants de maternelle. Pipi par-ci, caca par-là, l’écriture de Borderlands est au ras des pâquerettes.
Pire encore, le film ne prend jamais le temps d’expliquer quoique ce soit. Les joueurs n’auront aucun mal à reconnaître des lieux emblématiques (la ville de Sanctuary, le bar de Moxxie…) et des éléments clé de l’univers (le rôle d’Atlas et l’importance de l’Arche), mais les spectateurs venus découvrir l’univers sortiront de la séance complètement confus. Du haut de son heure quarante, Borderlands n’a pas le temps de se raconter. Là où l’adaptation de Fallout réussissait à poser les bases d’un univers riche et complexe, y compris pour les néophytes n’ayant jamais arpenté les abords de New Vegas, le film n’arrive même pas à proposer de véritable conclusion. Mention spéciale au combat final qui est certainement le plus court et le plus décevant de l’histoire du cinéma d’action. Résultat : les fans repartent déçus, les curieux circonspects, et personne n’est réellement satisfait.
Du coup, c’est quoi l’histoire ?
Ce film Borderlands, c’est un peu comme si le jeu avait été réécrit pour tenir dans un format de speedrun. Lilith se retrouve propulsée dans une mission sauvetage de la jeune Tina, qui se transforme rapidement en une en chasse à l’Arche légendaire. Les ennemis deviennent des alliés, et l’équipe formée en seulement 30 minutes passe le reste du film à enchaîner les situations cocasses où tout tombe comme un cheveu sur la soupe. Qui a dit que l’Arche était le secret le mieux gardé de Pandore ? Car visiblement, il ne faut pas grand chose pour la trouver. L’unique mystère réside dans l’identité de la personne capable d’ouvrir ce trésor, mais les joueurs connaissent déjà la réponse…
Un projet rapiécé qui n’a pas lieu d’être
Borderlands est en production depuis 2016, et le parcours chaotique vécu par cette adaptation se fait ressentir tout au long du film. Le projet est passé entre de trop nombreuses mains et la vision des différents réalisateurs porte préjudice à l’intégrité de la pellicule. Le parcours des protagonistes est décousu et ne parvient pas à tenir un fil rouge suffisamment captivant pour nous tenir en haleine. Quand on ne ressent pas des frissons de gêne face aux blagues toujours plus mauvaises, on s’ennuie, tout simplement. Pire encore, cette tentative de rapiécer le projet à tout prix impacte jusqu’à l’esthétique du film.
On parvient à distinguer les scènes supplémentaires filmées en post-production en constatant que la jeune Ariana Greenblatt (Tiny Tina) a grandi, ou que les maquillages et les costumes présentent quelques différences d’une scène à l’autre. Ce temps perdu, à tenter de sauver l’adaptation d’un naufrage inévitable, semble avoir également impacté le budget effets spéciaux. Par moment, c’est à croire que les environnements et les véhicules sont tirés directement du jeu tant la qualité des visuels relève plus de Borderlands premier du nom (sorti en 2009) que d’un blockbuster de 2024. La Cate Blanchett tout en image de synthèse est cauchemardesque, à l’image du film : un monstre de Frankenstein cinématographique qui peine à tenir debout, et qui aurait mieux fait de finir dans les archives que sur nos écrans.
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Ah oai, une étoile sur le Journal du Geek ! ça touche vraiment mais alors vraiment le fond !
JDG n’est pas non plus une référence en soit pour quoique ce soit donc fait toi ton opinion…
A Elminter ;
Du coup si il n’y a rien ou quoique ce soit qui a un tant soit peu de véracité, tu vient sur le site pour ?
Wow a oui quand même, bah moi je l’ai vu le film et je l’ai apprécié, certes il ne va pas aussi loin dans les blagues ou le gore et il manque d’armes (j’aurais adoré voir une arme parler a un des acteurs)
Mais j’ai ri, visuellement c’est pas le meilleur certes mais de la a le decrire comme vous le faites il y a un fossé.
Les petites easter eggs par ci par là sont sympas.
Les perso sont la, l’humour degante est la parce que oui le pipi caca c’est quand même la base de fond du jeu.
Personnellement j’y mettrais 3.5 étoiles
Même avis, je l’ai trouvé plutôt sympa et bien rythmé.
Moi je suis pas d’accord
J’ai vue le film j’ai bien rie certe j’aurais aimé voir un peu plus de trash comme dans le jeux mes il es très bien adapter je trouve pour un premier de Borderlands
Après vos mieux ce faire sont propre avis en allant le voir plutôt que écouter les note
Je ne suis pas d’accord qu’il s’agit d’un jeu inadaptable sur grand écran. Le jeu (film interactif) “tales of borderland” était top, tout en jouant sur le lore sans les scènes de fps. Mais comme toujours, je vais continuer à fuir dès que je vois le nom d’eli Roth.
Exact. Pour moi c’est adaptable et je dirais même que ce serait d’une facilité déconcertante avec son lore simple mais intéressant et drôle, et ses personnages hauts en couleurs. Mais MERDE, cracher comme ça sur l’univers de Borderlands ça fait mal au cul ! On peut au moins s’estimer heureux qu’ils n’aient pas massacré le Beau Jack… après la franchise avait déjà mangé chaud avec Borderlands 3 comme l’a si bien dit l’auteur de l’article, mais ce film fait vraiment relativiser sur les décisions les plus discutables de Gearbox dans ce troisième opus… c’est dire ! Et MON DIEU les incohérences ?? Tina est sensée avoir environ 5 ans voire moins à cette époque, Lilith dans les 25, Krieg n’est pas sensé être là, par contre Brick et Mordi (une super Bromance à côté de laquelle t’es pas sensé passer) aux abonnés absents… je vais paas faire toute la liste… bref trop d’éléments qui ne vont pas et niquent la cohérence au mieux ou qui sont catastrophiques et insultants au pire.
Une BOUSE.
vu avec le fiston, on avait lu les critiques cinéma juste avant et finalement on a été agréablement surpris.
Adapter du borderlands en pEGI13 fallait le faire vu la vulgarité du jeu à la base et sa violence. On a fait tous les épisodes ingame, fidèle et les acteurs ne sont pas des caricatures.
Après JDG c’est JDG pour ceux qui connaissent depuis longtemps….CQFD
Un peu court pour le développement, contrairement à d’autres bouses infâmes qui dure 3h00 pour plus de vacuité….
Désolé je suis pas d accord avec cette avis
Perso je suis allé le voir hier sans aucun préjugés je trouve qu’il est correct ok ça vos pas 4 étoiles mes au moins 3
Avis complètement différent de votre critique.Le film a gardé l’esprit loufoque du jeu et certaines tirades du robot nous ont fait bien rire. Nous avons tous passe un bon moment tous les ingrédients y étaient et j’ai apprécié particulièrement l’actrice principale et la jeube fille. Notation 3.5 voire 4 étoiles pour nous.
La personne qui a écrit l’article n’a jamais joué à borderland.
Clairement. Réduire les jeux Borderland à un FPS H&S en cell shading, c’est faire preuve de bcp d’ironie ou être complètement passé à coté. Il y a clairement quelque chose à tiré du lore, personnages jouables et NPC, vilain et boss. Tiny Tina en MJ de JDR Med Fan (où on peut foutre des baffes à Joffrey Baratheon), Beau Jack et son étalon du cul, Torc, Maxxi, les boss de end game. Il y a une tonne de cultissime qui peut être adaptable (encore faut il le faire correctement. Mais cela est une autre histoire)
pas encore vu mais je trouve que les jeux vidéos n’ont pas à être adapter en live. c’est toujours vilain, bridé par la réalité. tellement de licences seraient des tueries en série/film d’animation ou anime, chez Sega, Ubi, Bethesda, Konami, Nintendo, Sony, From Software mais les coûts semblent tellement stratosphériques que le retour sur investissement fait peur.
“L’exception qui confirme la ‘malédiction’ ”
Cette expression veut justement dire que c’est une exception justement. Mais vous ne décrivez pas le film comme tel…
Le titre est mal choisi de base
Pareil, vus avec les enfants, on a passé un bon moment, je dirais 3 étoiles si on veux être difficile. Pas un grand film mais un bon film.
Dommage que dans le film il n’a pas cette scène culte:
[ Le beau Jack: ]
ma journée à moi ? Pas mal, je me suis acheter un poney en diamant parce que j’ai de la maille.
Enfin tu vois, c’est cool OK
Je me creuse la tête pour trouver un nom à ce poney en diamant, que j’ai acheté.
J’avais pensé à “face de pet” ton honneur, mais bon ça fait un peu immature.
Que penses-tu de… “Étalon du cul” ?
non c’est encore pire, je vais y réfléchir un peu.
Je te dois quelques explications, le poney en diamant donc je t’ai parlé, c’est un cheval en fait c’est pas une sculpture, et il est tout couvert de…. Tu sais quoi, je vais le chercher.
Étalon du cul !? Étalon du cul ?! Viens dire bonjour !
[ Étalon du cul : ]
Hiiiiiiiuuuuu !!
[ Le beau de Jack : ]
Étalon du cul te dis bonjour.
Parce que Beau Jack est le vilain du 2 et que cette adaptation est censé être celle du 1 ? Ceci dit la chronologie a l’air d’avoir tellement été assis dessus que l’on est plus à cela près.
Mais en tout cas je suis d’accord avec toi, cette réplique est culte.
la devise du Journaldugeek : ” pas de cheque : pas d’étoile”
Ça m’a l’air d’être un sacré navet même sans lire cette critique mais bon il en faut pour tt le monde
bin en faite non… ce n’est pas le film du siecle, c’est sur mais il ne mérite pas un tel bashing… c’est abusé.. j’ai vu des films bien plus mauvais qui étaient mieux notés…
$100,000,000 de budget, et seulement $8,800,000 réalisé pour le moment. Borderlands est en voie de devenir le plus gros flop de l’histoire du cinéma.
En même temps tous les signaux étaient au vert pour que ça se réalise :
* Casting éclaté (trop de vieux qui ne collent absolument pas aux personnages) ;
* Costumes éclatés (il y a des cosplays mieux réalisés) ;
* Décors éclatés ;
* Scénario éclaté ;
* Film classé PG-13 alors que tout ce qui fait le charme des jeux c’est le gore et l’humour bien trash ;
Désolé pour ceux qui ont apprécié, mais les chiffres ne mentent pas : tous les sites déglinguent le film tellement c’est une chiasserie. Ajouté à ça que le film ne rapporte rien et risque de finir en déficit (ce qui relève de l’exploit en 2024).
Je plussoie (que ce soit en tant que fan de la saga ou meême en la mettant de côté) !
Exactement surtout quand on compare à d’autres adaptation raté, tel que le premier super marions bros, il est pas si mal.
Jme suis jamais penché sur les scénar’ des jeux que je prenait comme un défouloir, du coup j’ai vu le film en oubliant un peu le côté adaptation.
Bah ça reste vraiment pas terrible, le scénar’ est pas recherché, pas original, mal écrit, l’histoire ne se souviendra pas de ce film.
Si vous avez vu la bande annonce, quasiment tout le “comique” du film y est concentré, c’est pas nécessaire d’aller plus loin.
Fan de la série, j’ai bien aimé le film. Certes pas un chef d’œuvre, j’ai malgré tout réussi à passer outre la voix de Claptrap et son manque d’impertinence.
Bref, j’ai passé un bon moment c’est l’essentiel.
Suffit de regarder les notes sur Rotten Tomatoes pour comprendre que les critiques pro ne sont plus du tout en accord avec l’avis du public
8% critiques contre 51% public, et je vois qu’ici ce n’est pas différent.
Alors je me pose des questions, quel est cette nouvelle tendance de descendre des films a ce points? L’auteur de l’article a t’il vu le film ou suit il simplement une tendance en copiant l’avis d’autre media pour remplir le site?
Enfin toujours est il que cela montre clairement que cela ne sert plus à rien de lire ce qui sort de ce genre.
Je l’ai vu et j’ai bien retrouvé le jeu que j’aime beaucoup. Je ne comprend pas cette critique… 🫤 Pour moi c’est un bon film qui se regarde bien.
J’aime bien cette critique mais il y a un point sur lequel je ne suis pas d’accord : je trouve que le Mario Bros de 1993 était mieux que Borderlands.
En vrai, je ne suis que partiellement d’accord avec la critique :
– je suis d’accord avec tous les points négatifs abordés : au lieu d’un savant mélange entre Fallout, Mad Max (pour l’ambiance) et Deadpool (pour l’humour et le gore), nous avons un Borderlands familial, politiquement correct, désorganisé, bref … carrément bâclé !
Rien que les acteurs : pas besoin de claquer la moitié du budget du film en mettant des acteurs connus, le tout est juste de trouver les acteurs qui collent aux personnages … par exemple pour jouer le rôle de Rolland le leader ténébreux et charismatique, Kévin Hart ne serait clairement pas mon premier choix.
Pas plus que Jamie Lee Curtis, pour jouer le rôle d’une jeune scientifique cynique avec de sérieux troubles psychologiques … je n’ai pas vu un seul acteur dans le film qui corresponde au personnage du jeu.
– mais je ne trouve pas que la saga Borderlands soit inadaptable … cependant pas en un film d’1h40 : pour moi il faudrait soit une série, soit une saga bien plus longue :
Exemple : un premier film de 2h30 ou 3h posant le contexte, l’histoire et les personnages principaux du 1er jeu … non pas des persos tirés au hasard des différents jeux pour essayer de raccrocher les acteurs choisis au jeu (normalement on décide des personnages avant de choisir les acteurs qui leurs correspondent et pas l’inverse).
En fait, ce n’est cinématiquement pas compliqué : les jeux mâchent le travail des réalisateurs et scénaristes : la chronologie des jeux est parfaite pour l’adatpation, l’action des jeux auraient pu être réutilisée (entre les courses poursuites à la Mad Max, les scènes de tirs qui pourraient être épiques au lieu de nanardesques, même des combats moitié corps à corps moitié arme à feu), l’humour c’est pareil : pas besoin de chercher à innover quand les jeux contiennent tellement de punchlines et … la SF : les créatures du jeu (perso dans le film, elles ne m’ont pas marqué), l’utilisation des éléments (tirer dans un tonneau d’acide pour voir l’ennemi se dissoudre en criant “mon visage, mon visage !” et les pouvoirs !!!!! (pas de tourelle pour Rolland, pas de rage à la Buzz Axe pour Krieg, pas d’hyperphase pour Lilith … il faut attendre le fin pour voir du Faucon Ardent à profusion comme un cheveu sur la soupe).
Et la cerise sur le gateau : toutes les DLC permettent de fabuleux spin-off (sous forme de mini-séries par exemple) !
Bref, tout était fait pour faciliter le travail … mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !