Blue Beetle peut être vu comme un ultime (ou presque) clou sur le cercueil de feu l’univers partagé DC envisagé par Zack Snyder, désormais condamné (désolé les fans) à être remplacé à l’été 2025 par le Superman Legacy de James Gunn. Entre les deux, un film Aquaman deuxième du nom dont les rumeurs font déjà état d’une production catastrophique. De toute manière, le box-office ne ment pas et la sortie américaine de Blue Beetle ne semble promettre aucune bonne surprise selon les premières estimations.
La faute à une condamnation déjà signée – même si Gunn, en bon commercial obligé de vendre les bébés avant d’évacuer l’eau du bain, aime bien faire croire que le scarabée bleu pourrait être de la partie dans sa saga – et à un The Flash qui aura douché tous les espoirs d’avoir un chant du cygne, ne pouvant offrir mieux qu’un canard boiteux (pour être gentil).
Mais il ne serait pas justice que de faire un procès d’intention à Blue Beetle sans voir ce qu’il avait dans le ventre. Malgré une campagne promotionnelle présente sans être envahissante, le film ne fait pas une entrée fracassante dans les salles obscures, arrivant tout de même en tête des fameuses premières séances de l’UGC Ciné Cité les Halles lors de sa sortie mercredi dernier avec trente-cinq modestes billets vendus. Et c’est lors d’une séance où nous pouvions entendre les mouches voler et l’écho de nos voix raisonner (c’est une image évidemment) que nous sommes venus nous pencher sur ce super-héros.
Alors qu’il ne sait pas franchement quoi faire de sa vie, le tout juste diplômé Jaime Reyes se retrouve en possession d’un Scarabée mystérieux. Cet objet ancien d’un autre monde va le choisir pour hôte, offrant à Jaime des pouvoirs qu’il arrive à peine à imaginer. Des pouvoirs convoités par une firme toute-puissante qui entend bien faire de Jaime son cobaye, quitte à menacer sa famille. Sauf que chez les Reyes, super-héros ou non, la famille, c’est sacré !
Vous l’avez déjà peut-être entendu de la bouche des premiers spectateurs avant même de poser les yeux sur cet article, mais Blue Beetle est le film de super-héros générique par excellence. Attendez par là que le long-métrage d’Angel Manuel Soto (dont c’est le premier gros budget) n’invente ni la poudre, ni le feu et encore moins le papier bulle, suivant à la ligne près le parfait manuel d’une histoire d’origine pour un super-héros. Le contexte familial, la difficulté à trouver sa place, un grand pouvoir implique de grandes responsabilités… Blue Beetle est le croisement entre Spider-Man et Iron Man avec une dose de prévisibilité qui bat plusieurs records.
C’est bien simple, le métrage ne comporte aucune surprise, se basant sur un scénario compilant tout ce qui a été déjà vu depuis presque trois décennies. La couche de drama, l’exposition des pouvoirs, des valeurs du héros, le sidekick rigolo, la jolie fille intelligente qui va permettre au héros de se surpasser, le méchant qui aime beaucoup l’argent, le combat final sur de la musique pop et des effets-spéciaux pas complètement finis sur plusieurs scènes… Blue Beetle ne se regarde pas, il se devine à l’avance.
Ánimo !
Sauf que, désolé Tom Cruise, Blue Beetle est mieux que The Flash. Blue Beetle est mieux que Black Adam. Blue Beetle est mieux que plusieurs films de super-héros de ces dernières années. Par quel miracle ? Tout simplement parce qu’il assume complètement cette identité. Loin de nous vendre le quelconque point d’orgue d’un univers, un nouveau vilain ultime, des caméos en pagaille… Blue Beetle n’a rien d’autre à vendre que lui-même et, après avoir accumulé des métrages promettant monts et merveilles pour accoucher de produits cyniques se moquant ouvertement du spectateur, voilà un métrage qui assume son manque d’importance, son absence de liens avec un univers partagé, c’est un film honnête dans sa simplicité.
On sent également que, bien que bourré de défauts, Blue Beetle a été fait avec le cœur de ceux qui ont envie de se faire plaisir et de nous distraire par la même occasion. Certes, la notion de famille est mise en avant dix fois plus qu’un opus de Fast and Furious (pourtant le maître-étalon), mais chaque membre du casting composant les Reyes se donne à cent pour cent dans son rôle – contrairement à Susan Sarandon qui ramasse son chèque – , à commencer par Jaime (Xolo Mariduena). Le jeune acteur vu dans la série Cobra Kaï fait partie de cette nouvelle génération ayant grandi avec les films de super-héros et il transpire le plaisir d’intégrer cette immense bande, laissant transparaître son propre enthousiasme derrière celui de son personnage. Sous son leadership, Blue Beetle n’a beau pas être un film marquant, il n’en reste pas moins un film sincère, et, parfois, ça nous suffit pour nous distraire.
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Blue quoi ? Jamais entendu parler. Ils raclent les fonds de tiroirs.
D’après cet article il semble qu’il reste des gens capables de faire de vrais films se super-héros : simplement simples et captivants au lieu de passer à côté du genre en essayant de le réinventer.
A voir donc.
Enfin j’espère que les exagérations dont vous parlez, comme la famille, ne vont pas me donner l’envie d’éteindre.
vue hier soir au ciné pour accompagner des ados.
Verdict perso 2/20 !!!
j’ai pouffé de mauvais rire et de souffle toutes les 5 minutes devant un tel film wish !!!
Le pompon va a la famille mexicaine, pauvre, endetté, mais qui sait manier et utiliser a merveille des armes/gadgets/vehicules futuriste que meme le concepteur n’arrivait pas a faire fonctionner correctement lui meme…
Le coté super heros a destination des latinos/mexicains ne fonctionne pas non plus. La plupart des personnages sont agacants au possible ( la soeur est a baffé) .
Et le coté on devine tout, genre ou est notre fils enlevé, ou va le heros en colere dans une maison qu’ils ne connaissent pas, ou sont les entrées/points faibles/moins gardé lors de l’assaut finale, le heros qui croisent 15 fois la bombasse de service n’importe ou meme dans la rue des qu’il l’a cherche, etc… ce coté facile est aussi agacant .
Bref vite vue, tres tres vite oublié…
Je ne suis pas d’accord, le film est complètement surprenant et à plusieurs reprises… pour les mauvaises raisons en revanche.
Surprenant ou absurde, je ne sais pas. Mais on pourrait pardonner beaucoup de choses, sauf la débilité abyssale du personnage principal.
Abyssale est encore un euphémisme ! Si ma femme n’avait pas été là je me serais levé plusieurs fois.
Et même en admettant que ce soit un choix artistique (ou du comic ?) de faire du héros un gamin au QI à température ambiante qui recoupe les défauts des principes de Batman et de Spiderman confondus (sans les avantages).
Même Batman, s’il refuse de tuer, s’assure de rendre ses adversaires inoffensifs.
On ne va pas parler de la technologie extra-terrestre tellement badass qu’elle explose des planètes géantes en éternuant, mais qui semble pouvoir se faire hack par une veille peau, un mÉcHaNt guerrier et un clone du scientifique traître de Jurassic Park.
Bref, c’est de base un film moyen, de super-héros donc divertissant, mais la bêtise absolue du héros et sa plot armor en vibranium renforcé le rend très agaçant.
Ce n’était pas du tout un plaisir à regarder, c’est vraiment dommage. Ils auraient pu faire le même film sans être de gros nazes et ça en aurait au moins fait un truc sympa.
Bon article, très agréable à lire.
critique très abuse le film n’étais pas du tout mauvais surprenant de voir a quel point les gens son désagréable et n’ont rien d’autre a faire que de faire des mauvaise critique sur des film qui ne sont pt pas les meilleur mais si mal que sa.