En 2020, un certain Guillaume Pierret venait poser ses pieds sur la table des réalisateurs français capables de bousculer les codes d’un cinéma hexagonal légèrement ronflant. Avec un budget ridicule, mais les coudées franches, le jeune cinéaste répondait aux besoins de Netflix en lui offrant un divertissement de gros calibre qui sentait bon la poudre et la tôle froissée. Balle Perdue était le pur produit né de l’esprit de personnes ayant envie de taper fort, de taper dur et de le faire à bord d’une Renault 21 Turbo. Et ça, c’est la classe.
Balle Perdue 2 n’allait pas réinventer l’eau chaude et reprend la même formule gagnante à l’identique : Lino (Alban Lenoir) se réveille à l’hôpital après sa confrontation avec Areski (Nicolas Duvauchelle) et il a sacrément les nerfs de savoir que ce dernier et son compère Marco se sont échappés. Quelque temps plus tard et alors qu’il semble enfin apaisé, il retrouve la trace de Marco. Décidé à le faire payer pour ses crimes, il ne laissera rien ni personne se mettre sur sa route, ami.es ou ennemi.es.
Les détracteurs à la saga John Wick se plaisent à résumer la saga comme un homme à qui on a tué le chien, occultant tout le lore des assassins qui se développera au fil des épisodes. Une boutade qu’on aurait bien plus de mal à contrer ici, tant Balle Perdue 2 ne s’embarrasse d’aucun scénario, ressortant quasiment un schéma narratif similaire au premier épisode. On pourrait même penser que Guillaume Pierret réalise son propre remake en filmant plusieurs séquences quasiment à l’identique. On est à deux doigts de se demander si le passage « baston au commissariat » devient volontairement sa scène signature.
En changeant seulement quelques détails, Balle Perdue 2 est donc l’exact portrait de son prédécesseur, ouvrant ainsi la porte à la critique facile d’un scénario fainéant ayant décidé de reprendre tout ce qui a marché sans en changer une ligne. À l’issue de ce second volet, on ne peut que se questionner sérieusement sur l’utilité de vouloir en faire une franchise (car troisième opus il y aura, c’est certain) alors que la quête de Lino se transforme en jour de la marmotte façon Bill Murray.
Mais si ce sentiment de déjà vu est dominant, il n’empêche qu’on ne peut presque pas lui en tenir rigueur tout simplement car, contrairement à Overdose d’Olivier Marchal dont Balle Perdue 2 partage le goût pour les nez cassés à la même période, le réalisateur et scénariste semble complètement assumer cet état de fait. Loin de chercher à nous vendre une complexité qu’il n’a pas – on ne pointera du doigt personne -, le long-métrage paraît complètement embrasser son histoire post-it, affichant avec sincérité l’envie de se focaliser sur son action plus que sur son intrigue. À chacun.e d’accepter ensuite de signer le contrat d’intention ou non.
Vengeance aux poings
Une fois qu’on accepte que Balle Perdue 2 n’aura strictement rien de neuf à raconter, on peut désormais apprécier le déchaînement violent d’un Alban Lenoir en mode Jason Statham dans Hyper Tension. Toujours très physique, l’acteur impliqué n’aura pas son pareil pour accomplir sa mission : que tout ce qui marche ou qui roule ne puisse plus le faire.
Mieux, loin des égarements de la première demi-heure du premier volet, Guillaume Pierret sait qu’il n’a plus besoin de perdre son temps en exposition et place Lino au cœur de son sujet dès son introduction. Une heure trente-huit plus tard, on a assisté à un véritable jeu de massacre, nouveau joujou électrique en prime, n’ayant rien à envier aux productions similaires de l’Oncle Sam.
Le reste du casting n’est pas en reste et Stéfi Celma se garde aussi son lot de carrosseries et de dents à abîmer, plaçant son personnage en pôle position pour rouler sur les figurants lors d’un troisième volet.
Guillaume Pierret signe un petit bijou d’efficacité en terme d’action, maniant toujours aussi bien la caméra pour ne pas perdre une miette des échanges de politesse. Il réalise un film mené à trois cents à l’heure qui pousse les curseurs, tout en confiance après les résultats de son premier test. En attendant de voir ce que le bonhomme ferait si on lui offrait un scénario à la hauteur de son énergie, on peut se satisfaire de ce plaisir nerveux qui maintient son doigt d’honneur à toutes celles et ceux qui accusent constamment le cinéma français d’être trop ronflant.
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Oula vous êtes soufrant chez JDG, d’habitude un film de pur divertissement sans devoir réfléchir c’est une taquet direct.^^
Ou alors c’est parce que c’est Français…
Un 3eme après la fin du 2eme? ils vont nous sortir quoi comme explication
Hello,
je l’ai vu hier soir. Franchement décu. L’histoire est mal ficelée, y a que des combats ridicules ou notre héro est vraiment imbattable, la 21 Turbo est vraiment trop rapide donc ça devient ridicule…
Bref, le premier est sympa, le deuxième est une daube sans nom !
vu avant hier, franchement c’est très moyen alors que je suis fan des films d’actions (3/4 des fast & furious etc) . La R21 trace malgré qu’elle soit remplit à ras bords de batterie à l’arrière… l’acteur principale capable d’éclater Jason Statham, vin diesel et dwayne johnson réunis, le 3 est à venir vu la fin
Est-ce vraiment nécessaire en 2022 de bousiller autant de voitures pour faire plaisir aux petits téléspectateurs qui passent leur journée devant un écran ?…
Quelle déception !!! Too much !!! Des bagarres a n en plus finir, des courses poursuites interminable. Le 1 etait tres bien, le 2, on aurait dit une influence américaine…vraiment pas bon. De mauvais goût, c est raté !