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Critique Archive 81 : la série Netflix nous a-t-elle (r)embobinés ?

Succès inattendu sur la plateforme, Archive 81, la nouvelle VHS de Netflix vaut-elle le coup d’œil ? Critique.

Sur Netflix, il y a les séries que l’on attend avec impatience et qui bénéficient d’une promotion de tous les instants, et les productions plus discrètes que la plateforme ajoute un peu dans l’ombre à son offre. Archive 81 fait partie de cette deuxième catégorie de contenus, n’ayant été que très peu mise en avant par le N rouge dans son programme mensuel. Pour autant, elle s’est visiblement largement imposée face à la concurrence, puisqu’elle trône fièrement au classement des productions les plus populaires du moment. Pour sa première semaine d’exploitation, elle cumule déjà pas moins de 22 millions d’heures visionnées. Un succès mérité ? Critique.

Reposant sur le principe du found-footage, Archive 81 narre les aventures de Dan, un archiviste engagé par une mystérieuse société pour restaurer de vieilles cassettes vidéo endommagées au début des années 90. Il se penche alors sur le travail de cette documentariste qui a étudié pendant plusieurs semaines les habitants du Visser, un immeuble new-yorkais en apparence banal. Mais au fil de ses découvertes, il va se convaincre qu’il est capable de sauver cette dernière de la fin tragique qu’elle a connue lorsque les flammes ont ravagé le bâtiment, 25 ans plus tôt.

dan archive 81 netflix
Crédits : Netflix

Une nouvelle longueur d’ondes

La narration de la nouvelle série Netflix est adaptée du podcast éponyme de Marc Sollinger et Daniel Powell lancé en 2016 sur les plateformes de streaming. Après trois saisons de péripéties sonores, l’univers s’offre sa première incursion en images sous la direction de Rebecca Sonnenshine. La showrunneuse qui a travaillé à l’écriture de la saison 1 de The Boys, mène ici la barque dans cette série à la frontière entre le thriller et l’horreur.

Alors disons-le tout de suite, Archive 81 est loin d’être une production novatrice. La série repose sur un procédé narratif qui a connu ses heures de gloire dans le cinéma de genre, avec Paranormal Activity ou Le Projet Blair Witch pour ne citer qu’eux. Pour autant, la nouvelle production Netflix s’écarte un peu des sentiers battus, préférant s’intéresser au voyage intérieur de ces personnages plutôt qu’à un déchaînement d’événements paranormaux et sanguinaires. Dans ces premiers instants, Archive 81 pose avec efficacité les jalons de l’intrigue qui sera déroulée sur 8 épisodes. Un mystère latent qui nous captive assez rapidement et qui s’étire jusqu’à la moitié de la première saison. Si la série abuse parfois de certains procédés scénaristiques éculés, la quête de ses origines par exemple, elle parvient à nous faire oublier ses quelques faiblesses à mesure que s’approche la conclusion.

Malheureusement, elle se rétame dans son dernier épisode, ne parvenant pas à construire une fin digne de ce nom. Précipité, le dernier chapitre n’arrive pas à raccrocher tous les wagons, même si les dernières minutes semblent annoncer un retour de la série dans les prochaines années. Deus ex machina et explications nébuleuses, Archive 81 multiplie les impairs. Ce qui était uniquement suggéré jusqu’ici devient tangible et le charme se rompt. Les effets numériques, assez peu nombreux, sont au mieux ringards, au pire complètement ratés.

Fort heureusement, cela ne suffit pas à nous dégoûter et on en redemande. Une deuxième saison qui pourrait permettre à la série de trouver un second souffle et de s’imposer comme une réelle belle surprise.

melody archive 81
Crédits : Netflix

Une bande magnétique

La force d’Archive 81 repose essentiellement sur son casting, juste à chaque instant. Si certains des protagonistes ont tendance à nous irriter, coucou Anabelle, le duo au centre de cette histoire brille par son talent. C’est particulièrement le cas de Mamadou Athie, qui bien que dans la retenue, se révèle de plus en plus attachant au fil des épisodes. Il en va de même pour Dina Shihabi, qui prend le spectateur par la main pour explorer cet immeuble étrange, glauque et pas franchement ragoûtant.

Une ambiance basse résolution

Dans ce genre de production, construire son ambiance est primordial. Si le premier épisode semblait poser des bases solides pour le reste du voyage, force est d’admettre que la réalisation pèche dans son entreprise. Elle ne parvient jamais à dépasser le démonstratif, usant et abusant des ressorts visuels de l’horreur. Le jump scares sont nombreux, mais la caméra de Rebecca Thomas ne parvient pas à s’affranchir du format pour proposer quelque chose de nouveau.

archive 81 visser
Crédits : Netflix

L’immeuble, théâtre de l’intrigue, aurait mérité un traitement visuel moins sommaire. Le complexe dans lequel se trouve Dan est par exemple beaucoup plus anxiogène. La série n’est d’ailleurs pas sans rappeler Stranger Things, qui avait aussi fait d’un monde parallèle et de l’environnement austère d’un complexe scientifique son fond de commerce. Ici, c’est définitivement moins brillant du côté de la réalisation.

Enfin, on terminera par la musique, signée de la main de Ben Salisbury et Geoff Barrow. Les deux compositeurs s’en sortent particulièrement bien, notamment lorsqu’il s’agit de mettre en musique les rituels occultes. Un mélange de respirations chaotiques et de voix bourdonnantes qui donne du corps à la série. Même dans ses moments plus mélodieux, la partition du duo est presque un sans-faute.

Archive 81 est finalement une bonne surprise sur Netflix. La série, au budget plus modeste que la plupart des cartons sur la plateforme, mérite définitivement le coup d’œil, même si sa conclusion nous laisse un peu sur le carreau. On attend néanmoins la saison 2 avec impatience, histoire de découvrir ce que les créateurs ont sous la pédale.

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Notre avis

Addictive, cette plongée au cœur du Visser en a sous la pédale. Si la narration est plutôt efficace à ses débuts, la dernière VHS de Netflix ne tourne plus rond à mesure que s’approche la conclusion. Si elle avait les clés en main pour nous embobiner, la série produite par James Wan nous laissera finalement un goût amer.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 6 / 10
5 commentaires
  1. Je n’ai regardé que le premier épisode. Bonne surprise effectivement. Bonne ambiance et super musique. Par contre, je suis tout de suite assez blasé par la façon dont ils coupent le protagoniste du reste du monde (pas de réseau, bloqué par des grillages et totalement seul). C’est pas crédible du tout et c’est quand même un point central. Je vais m’asseoir dessus et je vais quand même avancer dans la série, mais je trouve toujours dommage que les scénaristes prennent pas plus de temps pour chercher quelques justifications à des situations auxquelles on pourrait du coup plus facilement s’identifier.

  2. MAJ et auto réponse… Dès l’épisode 2, ces points évoluent et donc ma remarque est nulle et non avenue. Ca m’apprendra à juger trop vite.

  3. J’ai regardé deux épisodes. J’adore tout ce qui est horreur et je suis très indulgent avec tous ceux qui font dans le genre.
    Ici, le scénario est bon et intéressant. Mais qu’est ce que c’est LENT !
    J’ai décroché au bout du second, les photos de l’antarctique sur instagram devenaient plus intéressantes.

    Bref je comprends ceux qui vont tout regarder parce que ca titille la curiosité mais mon avis est qu’ils auraient du en faire un film, au lieu de l’étaler au maximum.

  4. J’ai regardé toute la saison vraiment j’ai adoré et sa promet une saison 2 … sa ne peut pas se terminer ainsi 😁😁😁

  5. Je dois dire bof…..à l’avant dernièr épisode…J’ai dû arrêter, le début était bien fait, après l’histoire commence à se tirer de long en large pour enfin pas grand chose, bref trop de tralala de blabla pour rien… extrêmement déçu, même si l’acteur principal ( qui heureusement a un ami pour lui donner la réplique) joue bien.
    Les créateurs de cette histoire ce sont trop compliqué la vie pour ne mettre au monde qu’une petite souris 🐭

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