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Critique Ant-Man et la GuĂȘpe : Quantumania, fourmi-figue, mi-raisin 🐜

Papa, je nous ai rĂ©trĂ©cis Ă  l’échelle quantique. L’homme fourmi ouvre la phase 5 du MCU avec le troisiĂšme volet de ses aventures. Scott Lang est-il de taille ?

Le Marvel Cinematic Universe suit son petit bonhomme de chemin. LancĂ©e en 2008, la licence compte parmi les plus prolifiques au cinĂ©ma et maintenant sur le petit Ă©cran. La saga de Kevin Feige continue d’attirer les foules, et cette cinquiĂšme phase promet de redistribuer les cartes en actant le vĂ©ritable passage Ă  un nouvel arc narratif. AprĂšs les Pierres de l’Infini et Thanos, Marvel se consacre au multivers et Ă  ses secrets. La sĂ©rie Loki, ainsi que le film Doctor Strange in the Multiverse of Madness, avaient dĂ©jĂ  engagĂ© ce changement de cap pour l’écurie.

Étrangement, c’est avec Ant-Man que les studios lancent vĂ©ritablement les hostilitĂ©s. Comme une franchise ne serait rien sans un bon antagoniste, le remplaçant du titan violet fait enfin son entrĂ©e. L’importance de Quantumania est donc double, il doit Ă  la fois conclure les aventures de Scott Lang et introduire celui qui sera Ă  l’épicentre de la franchise. Ant-Man sera-t-il Ă  la hauteur du dĂ©fi ?

L’histoire nous plonge plusieurs annĂ©es aprĂšs les Ă©vĂ©nements d’Avengers : Endgame. Alors que la vie semble ĂȘtre revenue Ă  la normale, Scott Lang profite allĂšgrement du coup de projecteur dont il a bĂ©nĂ©ficiĂ© lors du combat des Avengers contre Thanos. Il a Ă©crit un livre, ne paie plus ses cafĂ©s et coule des jours heureux auprĂšs de sa brillante petite amie Hope Van Dyne. Il Ă©lĂšve Ă©galement sa petite fille devenue grande : Cassie. Jeune adulte, celle-ci est bien dĂ©cidĂ©e Ă  mettre les technologies dĂ©veloppĂ©es par son grand-pĂšre Ă  profit. Elle se penche ainsi sur la dimension quantique et tente d’en percer les mystĂšres. Mais rien ne va se passer comme prĂ©vu.

Ant-Man et la GuĂȘpe : Quantumania
“C’est la meilleure journĂ©e pĂšre-fille de l’histoire” CrĂ©dits : Marvel

Un coup de pied dans la fourmiliĂšre ?

AprĂšs avoir jouĂ© les seconds couteaux pendant prĂšs de cinq annĂ©es, Ant-Man se dote d’une importance nouvelle. Le hĂ©ros sympa du quartier, mais tout de mĂȘme moins connu que son homologue arachnide, affronte une menace tout simplement gigantesque. Il n’est pas seul au cƓur de cette aventure puisqu’il embarque toute sa petite famille. Beau-papa, belle-maman, la fille et la petite amie se retrouvent coincĂ©s dans le royaume quantique aprĂšs quelques pĂ©ripĂ©ties. Le film tente alors de dĂ©ployer une aventure familiale, qui oppose plusieurs gĂ©nĂ©rations et leur perception de l’hĂ©roĂŻsme. Une approche assez intĂ©ressante puisqu’elle permet dans un premier temps d’introduire une nouvelle recrue pour l’hypothĂ©tique Ă©quipe des Young Avengers, tout en confrontant le hĂ©ros Ă  ses responsabilitĂ©s.

Scott Lang va devoir faire des choix, qui pourraient sauver de nombreux ĂȘtres, mais mettre les siens en danger. L’intrigue imaginĂ©e par Jeff Loveness – qui doit aussi Ɠuvrer sur Avengers : The Kang Dynasty, – ressemble Ă  s’y mĂ©prendre Ă  un film d’aventure des annĂ©es 80-90 dans sa premiĂšre moitiĂ©. Pensez ChĂ©rie j’ai rĂ©trĂ©ci les gosses rencontre Star Wars. Dommage que le film survole cet aspect pour se concentrer sur sa partition humoristique. Si la tonalitĂ© reste assez fidĂšle Ă  celle des premiers opus, et ça marche mieux qu’avec le second film, Ant-Man et la GuĂȘpe : Quantumania Ă©choue Ă  faire Ă©clore un rĂ©cit ambitieux. Il est trop occupĂ© Ă  construire brique par brique une ligne directrice pour les prochains films.

Il n’en est pas moins rĂ©jouissant, dĂšs lors qu’il oublie un instant sa place d’ouverture de la cinquiĂšme phase et qu’il se concentre sur ses pĂ©ripĂ©ties dĂ©lurĂ©es. Quelques scĂšnes sont assez mĂ©morables, on n’en dira pas plus pour prĂ©server la surprise. On ne boude pas son plaisir devant cette succession de gags et de retournement de situation. Quantumania est finalement pour Marvel un retour en terrain conquis, qui ne dĂ©passe jamais ce que la licence a produit par le passĂ©.

Kang
Un mĂ©chant trĂšs mĂ©chant – CrĂ©dits : Marvel

Un grand pouvoir


L’adage d’une petite bĂȘte peut s’appliquer Ă  une autre. Un grand pouvoir implique de grandes responsabilitĂ©s, sans doute un peu trop grandes pour Scott Lang. Entre ses minuscules petites pattes, reposent l’avenir de plusieurs univers connus et inexplorĂ©s. PrĂ©paration paiement aprĂšs prĂ©paration paiement, Marvel continue de bĂątir une saga qui ressemble finalement plus Ă  une sĂ©rie qu’autre chose.

Les mĂ©trages se rĂ©pondent les uns aux autres, et trouvent parfois leur source dans des productions du petit Ă©cran. Ant-Man et la GuĂȘpe 3 est intimement liĂ©e Ă  Loki, qui a Ă©tĂ© diffusĂ©e sur Disney+ en 2021. Et comme toute sĂ©rie, il faut s’attendre Ă  quelques “episode-filler” et autres longueurs. Quantumania en devient ainsi assez nĂ©gligeable. Toute la phase 4 sonnait dĂ©jĂ  comme des prolongations injustifiĂ©es, cette ouverture d’une nouvelle phase n’est pas des plus rassurantes.

Pire, on dira mĂȘme que sa conclusion a quelque peu entachĂ© ce qui aurait pu ĂȘtre un pari gagnant pour la maison des idĂ©es. À trop vouloir contenter les spectateurs, Marvel semble avoir oubliĂ© que le cinĂ©ma, c’est aussi et surtout raconter des histoires.

Difficile Ă  la dĂ©couverte d’Ant-Man et la GuĂȘpe : Quantumania de ne pas y voir une maniĂšre pour Marvel de prĂ©parer doucement le terrain pour les prochains Avengers. BaptisĂ©s respectivement Kang Dynasty et Secrets Wars, ils promettent de mettre en scĂšne une guerre “multiverselle” sans prĂ©cĂ©dent. Mais avant cela, il est nĂ©cessaire de poser quelques bases. Cela passe Ă©videmment par la prĂ©sentation de celui qui devrait donner du fil Ă  retordre Ă  nos hĂ©ros.

Sans surprise, Jonathan Majors est assez remarquable. Si la prestation de Josh Brolin nous paraissait inĂ©galable, l’acteur de 33 ans se rĂ©vĂšle finalement ĂȘtre un digne successeur. MĂȘme si on ne doutait pas de son talent, surtout aprĂšs avoir dĂ©couvert sa performance dans la sĂ©rie Lovecraft Country, il ressort sans conteste avec les honneurs. C’est d’ailleurs ce qui permet au film de se sauver Ă  plusieurs reprises. Kang le ConquĂ©rant est un antagoniste qui a du potentiel, et qui est plutĂŽt bien mis Ă  profit dans la premiĂšre heure.

Si le final est plus lacunaire, on en ressort avec l’intime conviction qu’il fera un grand mĂ©chant parfait pour affronter la nouvelle Ă©quipe de super-hĂ©ros. Les autres membres du casting ne sont pas en reste. Paul Rudd est fidĂšle Ă  sa prestation dans la saga, et continue de nous faire esquisser quelques sourires. Evangeline Lilly est de son cĂŽtĂ© un peu en retrait, et ce, malgrĂ© la prĂ©sence de son personnage dans le titre du mĂ©trage. Mais c’est surtout Michael Douglas qui sort son Ă©pingle du jeu. À 78 ans, l’acteur semble s’amuser et forcĂ©ment, on adore le dĂ©couvrir tenter des choses. Il vole parfois la vedette au reste de la bande. À quand un spin-off sur ses jeunes annĂ©es ?

Ant-Man 3
CrĂ©dits : Marvel

Quantumamma mia que c’est moche

La promesse Ă©tait belle. En explorant le royaume quantique, dimension de tous les possibles, Quantumania s’offrait une opportunitĂ© en or de se muer en exploration psychĂ©dĂ©lique et dĂ©lirante. Connaissant la propension de Marvel Ă  miser sur des VFX assez douteux, on pouvait en revanche craindre que le troisiĂšme film d’Ant-Man ne soit qu’une explosion de couleurs impersonnelles. L’infiniment petit mis en scĂšne par Peyton Reed se mĂ©tamorphose en gloubi-boulga de rĂ©fĂ©rences Ă  Star Wars.

Ant-Man et la GuĂȘpe : Quantumania coche toutes les cases du space opera. Difficile Ă  la vue d’un bar peuplĂ© de crĂ©atures Ă©tranges de ne pas voir une allusion Ă  la cĂ©lĂšbre Cantina de Tatooine. Certains personnages semblent d’ailleurs calquĂ©s sur les peuples vivants sur la planĂšte d’origine de Luke Skywalker. On peut aussi y retrouver des monstres rappelant ceux de Avalonia L’Étrange Voyage, derniĂšre production animĂ©e de Disney. Plus largement, Ant-Man et la GuĂȘpe : Quantumania pĂątit d’une mise en scĂšne quasiment absente. Pourtant, il y avait de quoi faire pour rendre le mĂ©trage Ă©blouissant. L’exubĂ©rance visuelle annoncĂ©e n’est clairement pas au rendez-vous.

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Notre avis

MalgrĂ© tous ses efforts, Ant-Man n'avait sans doute pas les Ă©paules. Une ouverture en demi-teinte pour la cinquiĂšme phase du Marvel Cinematic Universe mais qui, quand elle laisse de cĂŽtĂ© ses nombreux objectifs, se rĂ©vĂšle ĂȘtre une aventure rĂ©jouissante au royaume de l'immensĂ©ment petit. Reste que Kang s'impose comme un digne successeur de Thanos, en un claquement de doigts.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 4 / 10
7 commentaires
  1. Cest honteux de mettre une note aussi Ă©levĂ© Ă  une merde pareille. Ça ne vaut mĂȘme pas 3 , les film est moche , les acteur en ont rien Ă  battre , c’est pas drĂŽle . Kang est tous sauf impressionnant, y a rien qui va . C’est pas mon genre d’ĂȘtre aigris mais lĂ  Marvel se foute nĂŽtre gueule tous simplement .

  2. Je ne l’ai pas vu, mais quand je vois toutes les critiques dire unanimement que c’est un des pires films qu’ils aient vu depuis longtemps et surtout en voyant les derniĂšres sorties Marvel (cinĂ© et sĂ©ries) je me dit que 3 Ă©toiles c’est probablement 2 Ă©toiles de trop…

    Continuez les jeux de mots 😉

  3. ConcrĂštement cette note de 3 est clairement lĂ  pour soutenir le film, un peu comme on note mieux un jeu vidĂ©o pour ĂȘtre sur que le studio vous donnera des clefs pour le prochain.

    MĂȘme si vous avez la position dite “journalistique” qui interdit de descendre un film Marvel etc. , mettre plus de la moyenne Ă  ce film montre que vous avez un parti pris. Lequel, Ă  la rigueur on s’en moque.

    Surtout que rien dans la critique ne reprend les éléments problématique du film et survend ce qui est correct/passable.

    Le MCU est mort avec ce film.
    Antman Ă©tait le dernier des Avengers… version Marvel Comics
    Maintenant la relĂšve sera avec des personnages issus du cahier des charges
    Dirigés par des Yes-Man
    Dans des scĂ©narios totalement inventĂ©s par le gĂ©nie crĂ©atif d’un Mickey qui n’a jamais su crĂ©er quoi que ce soit d’original (sauf en plagiant)

    C’est fini.

  4. Quand on voit ce que Mickey et sa bien-pensance nauséabonde a fait de la licence Star Wars, la probabilité de voir des films daubés du Q avec la licence Marvel était trÚs proche de 1.

    Quand mettront ils des hommes du mĂ©tier aux manettes Ă  la place des p’tits soldats boursiers actuels ?

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