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Critique Andor : le réveil de Star Wars sur Disney+⏰

La licence Star Wars sort de sa léthargie avec une nouvelle série à la fois déconcertante et prometteuse. Que vaut Andor, spin-off de Rogue One ? Critique.

En 2015, Lucasfilm revient sur le devant de la scène avec un septième opus de sa licence phare. Alors que le réalisateur a décidé de prendre sa retraite, les studios désormais aux mains de Disney ne comptent pas laisser dormir la poule aux œufs d’or très longtemps. Star Wars revient avec de nouveaux visages et de nouveaux enjeux.

Le Réveil de la Force a malheureusement moins été un véritable retour d’une licence phare que les réminiscences d’une gloire passée. Sorte de créature informe passée entre plusieurs mains, la nouvelle trilogie n’a pas connu le succès escompté, du moins du côté de la critique.

Parmi cette nouvelle cuvée, peu ont trouvé grâce aux yeux du public. Seul Rogue One, tragédie au cœur d’une galaxie en pleine rébellion, s’est imposée comme une évidence. Gareth Edwards a fait souffler un vent de fraîcheur sur la galaxie Star Wars. Alors que Disney+ cherche de nouvelles productions à ajouter à son catalogue, développer un spin-off de Rogue One semblait une évidence. Andor est-il le songe de nos nuits d’automne ?

Spin-off d’un spin-off, un rêve dans un rêve

L’intrigue d’Andor suit comme son nom l’indique les aventures de Cassian Andor, avant qu’il ne rejoigne la rébellion pour combattre les troupes impériales. À vrai dire, la rébellion n’existe même pas, la galaxie étant sous l’emprise totale de Palpatine et son sbire Dark Vador. Alors qu’il part à la recherche de sa sœur, Andor se retrouve pourchassé par les troupes de la planète Morlana One. Se lance alors une course contre la montre pour notre héros, qui doit trouver un moyen de s’enfuir.

Dès la publication des bandes-annonces d’Andor, il était évident que la série allait adopter une approche différente de celle de ses aînées. Elle se construit comme un thriller en plusieurs actes, une anthologie aux inspirations diverses. Les créateurs ont voulu rendre hommage à tout un panel de métrages, et en premier lieu ceux de George Lucas. Exit l’esthétique très colorée et lisse des derniers films et séries, Andor est un objet poisseux et nuancé. Plus qu’une aventure épique, autour d’un élu et de l’aspect mystique de la force, la production se rêve récit d’un parcours humain aux confins d’une galaxie gangrénée par un mal indicible.

Cassian Andor
Crédits : Disney+

La série s’attache donc à évoquer tous les aspects de cette dictature, en l’exploitant par le biais de ceux qui la subissent. Dans les premiers épisodes, les antagonistes d’antan se contentent d’être évoqués, il s’agit ici de suivre le parcours de ceux qui vont peu à peu faire entendre leur voix pour affronter l’Empire.

Les scénaristes ambitionnent de faire la lumière sur la période qui précède Rogue One et ainsi offrir plus de densité au personnage campé par Diego Luna. Le récit navigue à plusieurs moments clé de sa vie ; un voyage à travers le temps et l’espace qui nous emmène jusqu’à son enfance. Le mystère entourant ces origines est d’ailleurs l’une des forces de la série, une double narration qui fait écho à la trame principale tout en donnant du relief à ces premiers épisodes.

Quand je serai grand…

Andor semble être la mutation de Star Wars, un passage à l’âge adulte pour la licence qui s’épanouissait jusqu’ici dans un univers presque régressif. Elle n’invite d’ailleurs que très peu de créatures étranges, la majeure partie des personnages sont humains. L’esthétique au global reflète beaucoup ce virage plus sombre de la licence. De la photographie à l’ambiance humide de Fest, qui rappelle la Grande-Bretagne où la série a été tournée, la série s’éloigne des inspirations western de ses aînés pour renforcer cette impression de nouveauté.

Mais c’est surtout dans les thématiques qu’elles abordent qu’Andor trouve sa différence. Ici, le totalitarisme se teinte d’une nouvelle couleur. Là où le récit de George Lucas était foncièrement manichéen, presque biblique, l’œuvre de Stephen Schiff et Tony Gilroy explore plus en profondeur la zone grise.

Disney-plus-andor
Crédits : Disney+

Les héros et antagonistes ne sont pas uniquement bons ou mauvais, la ligne entre les deux camps est plus floue. D’autant plus que la série traite du mal nécessaire. Il est aussi question de lutte des classes, le personnage campé par Diego Luna insiste d’ailleurs sur cela au travers d’une réplique qui pourrait résumer à elle seule le parti-pris de la série. “Ils sont si fiers d’eux. Ils sont si gros et satisfaits qu’ils ne peuvent pas imaginer que quelqu’un comme moi puisse un jour s’inviter dans leurs maisons.”

Les trois premiers épisodes naviguent d’ailleurs assez aisément entre toutes ses inspirations, avant que la série n’adopte une nouvelle ligne conductrice. Elle semble emprunter au film de casse dans son quatrième volet, il faudra néanmoins attendre la sortie du cinquième épisode pour s’en assurer.

Pour la première fois aussi dans la galaxie Star Wars, les relations amoureuses ne se contentent pas du hors-champs. La sexualité s’invite brièvement dans le récit, au détour d’une scène qui revêt un caractère inédit. On dira même que dans sa manière d’aborder les relations familiales, la nouvelle production Disney+ souffle un vent nouveau. Quatre épisodes, c’est tout de même assez peu pour juger de la manière dont cette nouvelle approche sera exploitée, mais on dira simplement que le projet est très prometteur.

Casting rêvé

Rogue One est sans conteste le meilleur film de la dernière cuvée Star Wars. Alors que la saga principale multiplie les aller-retours narratifs, il fait le pari de la simplicité et explore l’histoire d’un casse à la sauce spatiale. Une recette qui fonctionne, et notamment grâce à une galerie de personnages plus intéressants les uns que les autres.

Diego Luna avait déjà montré l’étendue de son talent, il reproduit l’exploit avec ce nouveau volet des aventures de Cassian Andor. Il côtoie d’autres acteurs de sa trempe, à commencer par Stellan Skarsgard qui incarne un personnage important de la narration. On notera aussi la performance d’Adria Arjona, bien meilleure dans cette partition que dans celle qui lui a été proposée pour Morbius.

Andor sur Disney+
Crédits : Disney+

Tout ce beau monde maîtrise sa partition à la perfection, et permet à la série de trouver son tempo et sa tonalité. Le danger est à tous les coins de rues, la tension est au rendez-vous. On notera quand même que le premier épisode est étonnamment lent, mais que la suite gagne en intensité.

Au terme de ses quatre premiers épisodes, il est évident que la série a su retenir notre attention. Après plusieurs séries à la qualité scénaristique douteuse, il semble déjà qu’Andor a plus de choses à raconter. On attendra la diffusion des prochains épisodes pour en avoir le cœur net. On est déjà loin du très soporifique Le Livre de Boba Fett.

Découvrir Andor sur Disney+

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Notre avis

Star Wars se réveille avec une série que personne n’attendait. Les premiers épisodes d’Andor sont très prometteurs, bien plus que ce qui a été proposé dernièrement sur Disney+. Assez pour nous tenir en haleine pendant deux saisons ? Verdict à la fin de cette première salve.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 8 / 10
3 commentaires
  1. Franchement Disney tue l’univers de stars wars des rebelles équipés d’Ak47 étonnant tout de même pour un stars wars ,un scénario poussif et des acteurs qui ont autant de charisme qu’une huître.
    Autant dire que sa ne me plait pas du tout!

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