Quand Hollywood s’intéresse d’un peu trop près à des œuvres cultes du pays du Soleil-levant, on a tendance à grincer des dents, retenir notre souffle et prier pour que le résultat final ne nous hante pas la nuit. Il suffit d’évoquer Dragon Ball Évolution ou le Death Note de Netflix pour que, dans la majorité des cas, celui qui a vu ses films se couche en position fœtus et se mette à pleurer. On ne dit pas que les portages japonais s’en sortent mieux, bien au contraire (la qualité viendra-t-elle… de la France ? Vous trouverez la réponse avec notre critique de Nicky Larson), mais les Américains ont la fâcheuse tendance à ne pas comprendre ce qu’ils adaptent. Sauf qu’avec un nom comme James Cameron au scénario et à la production, Alita : Battle Angel se devait de réussir là où les copains ont échoué.
Plus connu sous le nom de Gunnm par chez nous, le manga de Yukito Kishiro a donc intéressé le papa de Terminator qui, trop occupé par les suites d’Avatar, a préféré confier le bébé à Robert Rodriguez (Sin City), non sans lui laisser un scénario conséquent comme point de départ. S’inspirant librement des trois premiers tomes – avec quelques éléments piochés dans la suite et dans les OAV -, le film raconte l’histoire d’une jeune cyborg (Rosa Salazar) se réveillant sans souvenir, après avoir été réparée par le Dr. Ido (Christopher Waltz). Dans un monde qu’elle apprend à découvrir, elle va faire face à des menaces qui vont lui permettre d’apprendre qui elle est vraiment.
Une bonne adaptation ?
On évitera de comparer le long-métrage à son modèle papier trop longtemps, le face-à-face n’étant que rarement à l’avantage du premier. Désolé pour les fans du manga, mais Alita : Battle Angel peut se comparer au Ghost in the Shell avec ScarJo niveau fidélité. Les passages obligés sont respectés, mais globalement ce Battle Angel joue plus la carte de la réinterprétation que de l’adaptation. On pense notamment à la relation Alita / Hugo qui sent bon le teen movie, là où l’oeuvre originale se voulait mélancolique, dramatique.
Il faut souligner que cet Alita : Battle Angel ne s’adresse pas au même public que Gunnm. Qu’il s’agisse des rapports entre les personnages ou de la ville elle-même, on voit bien que le métrage, dans son ambition de divertissement tout public, ne cherche pas à être aussi âpre que le manga. Le lui reprocher serait comme reprocher à une commode de ne pas être une penderie ; on peut y ranger les mêmes vêtements, mais pas de la même manière. Il semble donc ici opportun de différencier une bonne adaptation d’un bon film, l’absence de l’un n’empêchant nullement de profiter de l’autre. La preuve.
C’est gourmand, c’est (presque) croquant
De la confidence du réalisateur, il a fallu trancher dans le lard de la première mouture imposante du scénario fourni par Cameron. On le comprend. Là où d’autres blockbusters peuvent tenter facilement de gagner du temps, il est surprenant d’observer avec quelle application le film ne gâche aucune minute. Il se passe constamment quelque chose à l’écran. Chaque scène s’efforce ainsi soit de faire avancer l’intrigue, les personnages, soit de nous fournir un élément de compréhension.
Non seulement Alita : Battle Angel n’ennuie jamais, mais il raconte une histoire de bout en bout. Avec une telle profusion, il devient impossible que chaque protagoniste ait le temps d’apparition dont il aurait besoin – on pense, par exemple, à Vector, incarné Mahershala Ali -, toutefois ça participe à nous offrir un univers vivant et captivant.
Le revers de la médaille viendra néanmoins lors de la dernière demi-heure où soudain, les événements s’accélèrent et se perdent en incohérences. On a le sentiment que Rodriguez (et Cameron par procuration) s’est tellement éclaté à façonner ce monde et son héroïne qu’il se retrouve soudain sous la contrainte de conclure. À défauts de subir des longueurs, on se retrouve à ressentir des manques face à des situations qui, amenées si brutalement, contredisent presque les précédentes. Aveu de faiblesse, même le montage se montre plus bordélique. Il y a eu du charcutage dans l’air.
Alita : Battle Angel va vous en mettre plein les yeux
S’il y a bien un domaine où Alita ne souffre d’aucun raté, c’est bien dans son aspect le plus spectaculaire. Pour commencer, on se doit de glisser un petit mot sur la 3D. On ne reviendra pas sur l’utilité de cette technologie en perte de popularité depuis plusieurs années… tout simplement parce qu’on lui préfère la 2D ; à moins qu’un certain Avatar 2 nous fasse changer d’avis. Cependant Rodriguez a le mérite de ne pas l’user de manière gratuite, l’incorporant dans sa mise en scène sans excès pour en préserver tous les effets. On ne s’en plaindra donc pas.
Crainte majeure lors du visionnage des bandes-annonces, les gros yeux de l’héroïne ne choquent aucunement et lui offrent une esthétique atypique à laquelle on s’attache très vite. Le mélange acteurs réels / environnement et personnages en CGI est de qualité et les mauvaises incrustations se font plutôt rares. Côté réalisation, Robert Rodriguez ne quitte jamais Alita du regard et nous offre pas mal de moments d’anthologie, dont une séquence de Motorball qui nous aura mis les poils.
Lisible, rythmé et assurément distrayant, le métrage ne manque pas d’arguments pour nous convaincre. De quoi lui pardonner les plans clichés glissés ici et là (qui fait encore le coup du baiser sous la pluie en 2019 ?). Quand l’envie de bien faire se ressent et se voit, on ne va pas bouder notre plaisir.
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J’ai été bluffé…Des frissons aussi…
On voit gally pratiquement tiquement non stop et on s’attache énormément à elle…
Des incohérences avec le livre mais cet opus mérite de se laisser tenter de se faire une toile…
Tous en 1 film ? Pas possible…
La fin nous montre une gally en quête de… Peut être un 2eme volet ?
en position foetus => au choix, position de foetus, ou, plus propre, position foetale
à Vector, incarné Mahershala Ali=> à Vector, PAR incarné Mahershala Ali
Je me suis arrêté de lire là. Je ne me souvenais plus pourquoi je ne venais plus sur le journaldugeek… ca m’est revenu maintenant
J’ai trouvé beaucoup de références et même certains plans du manga dans le film, ils ont donné vie à ces plans top. Gally est impressionnante, ces grands yeux nous donne envie de rester dans le regard. Un claque visuel, je trouve. On voit l’évolution de la puissance du personnage tout le long du film, on a envie d’en voir plus.
JC reste apparemment prudent, ”si ça marche on envisage d’en faire un deuxième sinon non…” En espérant que ça marche. ^^
pas encore vu le film, mais après avoir lu l’article, je me dis encore plus qu’ils auraient du en mettre moins dans ce film (genre s’arrêter au premier volume, il y avais assez de matière pour en faire un beau film et une belle fin) et garder le motorball pour une suite (ça aurait été top !)
La question étant : pourquoi s’obstine-t-on à faire des commodes avec des planches de penderies ? (Question rhétorique. Je me doute bien que la réponse est : “parce qu’on peut vendre des commodes aux enfants”.)
La commode est certes accessible aux plus jeunes mais elle est terriblement moins intéressante pour les adultes. Elle ne dispose par exemple pas d’espaces de rangement pouvant stocker des objets à l’abri des enfants.
Bref, à bas les commodes qui portent des noms de penderies !
Bon, apparemment au JdG on n’aime pas les vieux grincheux comme moi qui se plaignent du changement de public cible opéré lors d’une adaptation ^^
J’essaie de poster un commentaire depuis ce matin (pertinent et poli) mais il est systématiquement supprimé…
Je viens de sortir de la salle et comment dire ? Il faut absolument une suite , je peut clairement pas rester sans suite c’est impossible. Le ifilm est juste trop bien
oui, ils remplacent les combats par le motorball, mais pas en ligue (la course du film c’est un essai) , donc si il y a un 2eme volet, ça commercera par le motorball. d’ailleurs l’acteur qui joue` Jashugan`c’est Sam Worthington, (Sauf erreur, on le voit 2 secondes), je suppose qu’il aura un rôle majeur dans la suite.
Bonjour la liberté d’expression!!!
j’ai eu la même réaction quand j’ai appris qu’il serait tout public, cependant si on veut une suite, il faut des entrées et du coup brassé large. mais quand je regarde les harry potter, l’ambiance a fortement noircie au fur et a mesure des films.
Une création originale méprisée qui mérite sa place proche de l’OAV de 1995 de Ghost in the shell.
Contrairement à ce que certains diffamateurs, ce film est selon moi une belle réussite :
Adaptation excellente du manga (Gunnm), effets spéciaux dosés à la perfection, histoire extrêmement captivante avec un scénario qui se déroule simplement mais de manière très efficace.
J’attends avec impatience la possible suite !
Merci pour le spoil ******
J’ai eu l’occasion de le voir en IMAX. C’est beau et sans défaut, MAIS. Oui, en majuscule.
L’ensemble du film est entrecoupé de scènes d’amour interminable et niaises. D’accord, le contexte est excellent, mais pourquoi avoir gâcher le film avec autant de scènes inutiles ? On sait dès le début ce qu’il va se passer entre eux et on voit arriver de loin ce qui arrive à la fin. Y avait matière à faire plus profond et donc plus intéressant.
A moins d’absolument vouloir contempler la qualité d’image, ne payer pas une place de cinéma. J’ai eu la chance de voir ma place remboursée parce que ma séance VO c’est transformé en VF, et heureusement ! Je m’en serais voulu longtemps d’avoir payer si cher pour si peu.
moi j’ai bien aimé, on ne s’ennuie pas et j’attend la suite
Ce film est une vraie bombe, et c’ est la meilleure adaptation au cinema d’ un manga japonais. On retrouve tout l’ esprit de l’ oeuvre de Yukito Kishiro et c’ est une vraie claque.
Honnêtement ceux qui ont des critiques à émettre dans le style de la penderie et des scènes de love niaises ben il y a Nicky Larson qui devrait répondre à vos attentes, et arrêtez svp de monopoliser des places inutilement quand les films sont vraiment bons…
Bonjour, non, il s’agit de l’acteur Jai Courtney, qui a joué dans Suicide Squad, Jack Reacher, Die Hard 5…
J’y suis allé, en revoyant mes attentes à la baisse au vu des diverses critiques, et j’ai quand même détesté…
1)Plutôt qu’Iron City on se croirait à Mexico, c’est quoi ces couleurs chaudes… On ne ressent pas du tout la crasse de la décharge.
2)Le rythme du film est mal foutu, dans la dernière demi-heure le montage part en cacahuète.
3)Les visages parfois mal incrustés aux corps cybernétiques et les combats deviennent rapidement une bouillie de CGI, à part lors des (très nombreux) ralentis.
4)La musique !!! Du violon tout le long, mais quelle horreur, il y avait tellement mieux à faire ! C’est justement là où le film aurait pu apporter quelque chose en plus du manga. Mais non on a le droit aux mêmes arrangements que pour n’importe quel blockbuster. Imaginez si on avait eu une BO à la Akira…
5)La relation Alita – Hugo, insupportable de niaiserie.
6)La gueule de Nova, la on est carrément dans le nanard, j’ai pas pu m’empêcher de rigoler. Et globalement il y a un côté série B qui se dégage de tout le film, notamment dans les dialogues.
Finalement c’est une adaptation de Guunm assez moyenne, mais c’est surtout un mauvais film dans l’ensemble.
Perso je me demande ce que Villeneuve aurait pu faire de ce film.
Génial !
Je connaissais le manga et les adaptations ciné sont en général assez ratées, mais là vraiment ils ont fait du super boulot.
Vraiment un grand bravo, cela reste très fidèle au manga. ça n’a évidemment pas la profondeur de ce dernier, (il aurait fallu faire un film beaucoup plus long) mais le résultat est très réussi.
Visuellement, ça claque ! Très beaux effets spéciaux, superbe !
Côté scénario, aucune longueur, ça s’enchaine vite, pas le temps de s’ennuyer 1 seconde.
On retrouve les principaux personnages du manga, tous les acteurs sont bien dans leur personnage (sauf Hugo, pas assez dramatique, mais bon ça passe). Alita est géniale !
Evidemment, la manga est beaucoup plus long, et donc le film ne raconte que le début. J’espère vraiment qu’ils vont faire la suite !