Alice tombe à nouveau dans le monde des merveilles, cette fois en passant à travers un miroir. Elle y rencontre de nouveau ses amis à une exception près. Le Chapelier Fou est mourant et retranché chez lui. Il a retrouvé la trace de ses parents supposés morts mais personne ne le croit. Alice sera la seule à pouvoir l’aider en retrouvant le Temps, qui lui donnera les moyens de retourner dans le passé et de découvrir ce qui s’est réellement passé. De l’autre coté du miroir est la suite directe des Aventures d’Alice au pays des merveilles. Il est inspiré (plus qu’adapté) du roman “De l’autre côté du miroir”, écrit par Lewis Carroll. Le manuscrit de 1871 comme le film de 2016 mettent en scène la distorsion du temps et de l’espace.
Le premier hic, c’est comment cela est géré dans le film. Parce que les diverses histoires sans réelle cohérence de l’oeuvre originale auraient été difficilement portées sur le grand écran, le réalisateur James Bobin a choisi de simplifier l’intrigue au maximum, au risque de proposer une oeuvre très linéaire et peu innovante sur le plan du montage.
Les personnages sauvent l’intrigue
Il y a des points positifs à cette histoire basée sur le concept du temps (où devrais-je dire sur la personne du Temps). Le rythme est bon. On ne s’ennuie pas et les moments de répit sont courts. Le pays des Merveilles nous livre de nouveaux décors intéressants, mais pas assez exploités. Il manque une touche d’originalité dans le traitement du voyage dans le temps. Alice s’envole dans une capsule et survole des océans représentant le passé. Venant du pays des Merveilles, on s’attendait à un peu plus merveilleux…
Mais les nouveaux personnages rattrapent un peu ce travers et font réellement avancer le récit. Le Temps est l’un des plus important. Joué par un Sacha Baron-Cohen mielleux et offusqué, le Temps lie toutes les intrigues une à une : les différends entre les deux reines, la mystérieuse disparition de la famille du Chapelier Fou et le voyage fabuleux d’Alice dans le passé. Personnage complexe, il est à la fois adjuvant et opposant. En fait, il est la personnification presque parfaite de ce qu’est vraiment le temps pour nous tous : tour à tour notre allié et notre ennemi.
Pour ce qui est des autres personnages, on retrouve Anne Hathaway et Helena Bonham-Carter dans les rôles de la reine blanche et de la reine rouge. Johnny Depp reprend son costume de Chapelier Fou. Tous les amis numériques d’Alice sont également au rendez-vous. Mais d’une question générale, Alice est très solitaire dans ce deuxième film. A part au début et à la fin, la jeune femme doit affronter les obstacles seule et cela crée parfois une impression de vide chez le spectateur, qui se rappelle avec malice la complicité d’Alice et de ses amis dans le premier film.
Une morale sauce Disney
Mais vide de sens, Alice de l’autre côté du miroir ne l’est pas pour autant. Il tente de faire passer un message aux plus jeunes à travers la devise que ne cesse de répéter l’héroïne : “rien n’est impossible”. Pourtant, le film se contredit assez rapidement. Alice se trouve coincée par les règles du Temps, qui lui interdit d’altérer le passé, de se faire voir par son soi antérieur et autres déterminismes. C’est comme si les personnages criaient tout haut à l’intention du spectateur “regarde, le voyage dans le temps c’est cool et tout est possible !”, mais que l’intrigue du film leur glissait ensuite à l’oreille : “restons tout de même réalistes”.
Néanmoins, on trouve quelques fulgurances derrière ce refus de prendre parti (dont on ne doute pas qu’il a été dicté par la nécessité de rester grand public, quitte à faire perdre une partie de son sens au film). Une scène montre Alice qui revient dans le monde réel en passant à travers un miroir. Lorsqu’elle ouvre les yeux, l’héroïne est attachée sur un lit médical, sa mère et un médecin à son chevet. Cela veut-il dire que tout s’est passé dans sa tête ? Les scénaristes vous donnent la liberté de trancher.
Alice de l’autre côté du miroir est donc un divertissement sympathique, mais sans plus. Il tente de rendre hommage à l’oeuvre de Lewis Carroll avec le thème du voyage dans le temps, mais donne finalement un film un peu trop lisse et classique. Les personnages attachants et quelques fulgurances de mise en scène le sauvent de l’échec. Dommage, s’il y avait un univers pour réinventer le genre du voyage dans le temps, c’était bien le monde des Merveilles.
D’ailleurs, l’idée de Carroll était plutôt originale : une fois de l’autre côté du miroir, courez pour rester dans le présent, tenez vous immobile si vous souhaitez filer dans le passé avec le décors.
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ben c’est du Disney qui se repose sur la direction artistique d’un Tim Burton sans originalité et tournant à vide et sur un Johnny Depp vieillissant et essoufflé. Disney c’est quand même l’archétype réact, tjrs en retard sur l’originalité et la nouveauté. Une machine de guerre à fric qui transforme des gloires d’antan en sac à merde pour attirer les débilos sans cervelles (et surtout sans âme) de spectateur beauf. Zombiess
Oui, Toy Story 3, Vice Versa, Zootopia, Les Mondes de Ralph, rebelle sont des purges, tu généralise pas du tout.
Merci Pixar. 😉
“Lorsqu’elle ouvre les yeux, l’héroïne est attachée sur un lit médical, sa mère et un médecin à son chevet. Cela veut-il dire que tout s’est passé dans sa tête ? ”
Ca rappelle le jeu ca !
genre ça :
http://www.jeuxvideo-live.com/news-img/alice-liddell-arts-american-mcgees-alice-34672373-1920-1080-1459432410.jpg
très bon jeux cela dit !