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Critique Bad Boys Ride or Die : Fat & Ridiculous

Bad Boys for life ressuscitait l’un des duos de flics les plus populaires du début des années 2000. Bad Boys Ride or Die enterre l’un des duos de flics les plus fatigués des années 2020. Si le ridicule ne tue pas, il nous manucure à la colombienne.

La « manucure colombienne » est une torture infligée par les cartels colombiens consistant à arracher l’ongle d’un doigt avec une pince. Du propre aveu d’un personnage, il s’agit d’un acte incroyablement douloureux qui ferait craquer n’importe qui. Sur l’échelle de l’atrocité, le visionnage de Bad Boys Ride or Die n’est pas très loin.

Afin de laver les soupçons sur leur capitaine, dont la mémoire est salie par des accusations de corruptions, les détectives Mike Lowrey et Marcus Burnett sont prêts à tout, même à devenir les personnes les plus recherchées de Miami. Et ils pourraient avoir besoin du fils de Mike, ex-narcotrafiquant emprisonné.

Il y a quatre ans, nous éprouvions une certaine sympathie pour Bad Boys for life qui tentait de renouer avec l’esprit d’une franchise disparue 17 ans plus tôt. Un film d’action gentiment ringard, mais qui s’assumait complètement en tant que tel, tout en nous rappelant ce qui faisait le succès des productions de ces temps anciens. Des vannes, des explosions, des échanges de balles, de la vulgarité et deux acteurs, Will Smith et Martin Lawrence, bien trop heureux de remettre le couvert. Le tout emballé plutôt agréablement par le duo de réalisateurs Adil El Arbi et Bilall Fallah, également contents de pouvoir rendre hommage à papa Michael Bay, responsable des deux premiers volets.

Aujourd’hui, tout ce petit monde est de retour, devant et derrière la caméra, pour montrer que les Bad Boys en ont encore dans le ventre. Mais quand l’un de tes héros fait des crises cardiaques et l’autre des crises de panique, autant dire que le souffle est court.

Paysages ensoleillés, grosses cylindrées, plans sur des femmes en bikini, musique latino, l’introduction de ce Bad Boys 4 joue aux jeux des sept différences avec une autre saga luttant contre le temps qui passe, Fast & Furious – bien qu’on peut se demander légitimement qui a le plus copié qui à l’origine. Le reste du film reprendra sa route, avec juste davantage de discours sur la famille et d’utilisation des symboles catholiques. Ah non, on est toujours sur du Fast & Furious donc. On rigole, mais si les deux franchises appartenaient au même studio, on aurait déjà eu un crossover. On le sait, vous aussi.

Bad Boys 4 Voiture
© Sony Pictures

Il ne faut pas quinze minutes à ce Ride or Die pour nous nous faire craindre le pire ; que se passerait-il si on expurgeait Bad Boys troisième du nom de toute considération nostalgique, d’implication d’acteurs et de la dernière fine couche d’écriture qu’il subsistait ? Bad Boys Ride or Die est la réponse à une question qu’on ne voulait pas se poser, la saga vintage ne serait-elle pas désormais complètement démodée ?

On l’aime cette licence ; on aime son côté action débridée, ses punchlines à l’ancienne, Will Smith faisant du Will Smith et Martin Lawrence faisant semblant d’être un acteur. Entre les mains de Michael Bay, Bad Boys avait une aura de divertissement cool qui s’assume et s’amuse à pousser les curseurs de l’improbable et du ridicule, avec son esprit sale gosse. Une âme qui faisait encore illusion dans le troisième chapitre, mais aux abonnés absents ici. Tout le film semble courir après un passé auquel il n’appartient plus, tout en cherchant du doigt une modernité qu’il n’a jamais eue.

Les deux meilleurs exemples de cet échec sont incarnés par le tandem iconique. Martin Lawrence n’a plus que ses excès pour exister, mais de tonton ringard il a épousé le rôle du papy gênant. Il n’a littéralement que deux vannes à jouer, et il va les user jusqu’à la dernière minute. Quant à Will Smith, il est, sans aucun doute, celui qui a le plus souffert des 29 ans qui séparent le premier opus de celui-ci. Lawrence n’a jamais été une foudre de guerre et a toujours offert à son partenaire le beau rôle. Position que l’acteur n’est plus capable de tenir, essayant de faire subsister une illusion qui ne trompe personne.

Avis Bad Boys 4
© Sony Pictures

Au-delà des faiblesses de leurs personnages, on ne voit plus que des comédiens usés, en quête d’un rebond dans une carrière en berne, se refusant de passer la main alors que chaque effort physique semble, désormais, leur demander une motivation titanesque. Pour preuve, les seules scènes d’action demandant davantage d’investissement corporel sont confiées à la jeune génération, les deux vieux briscards étant définitivement trop vieux pour ces conneries.

Oui, les acteurs ont pris de l’âge. C’est naturel et personne ne viendra leur reprocher. Mais ils représentent ce qu’est ce Bad Boys Ride or Die, un film ayant pris son tarif senior où tout le monde semble fatigué et ils en deviennent fatiguants. À chaque niveau de la production, on a l’impression que la personne impliquée est au service minimum. Et si le scénario n’a jamais été la raison de notre plaisir pris devant les autres métrages de la saga, ce quatrième volet, toujours écrit par Chris Bremner, a vraiment décidé de mettre la cohérence (et le bon sens) au placard.

On doit ainsi faire avec des protagonistes idiots ou en contradiction avec ce qu’ils étaient ou disaient cinq minutes plus tôt, et un fil rouge qui ne tient pas une seconde. Les actions et les paroles de chacun sont mécaniquement dictées par le script et lorsqu’ils se retrouvent dans une impasse, il reste la magie du Deus ex machina. Il semblerait que puisque nous ne venions pas pour ça, aucun membre attaché au projet n’a eu envie de s’intéresser à ce que ce Bad Boys 4 pouvait raconter et la façon dont il allait le faire. Pourquoi s’embêter à avoir des ingrédients de qualité quand on cherche juste à vendre un burger bien gras après tout ?

Gifle Will Smith
© Sony Pictures

Heureusement, on sait qu’Adil El Arbi et Bilall Fallah ne sont pas de simples exécutants et qu’ils vont nous emballer la malbouffe dans un joli papier. Enfin, ça, c’est ce qu’on croyait. Car nos deux metteurs en scène ont de l’énergie à revendre, c’est indéniable. Ils testent tout, de la caméra subjective au faux plan-séquence en passant par l’usage appuyé de drones, comme pour rendre hommage à Ambulance de leur mentor Michael Bay. C’est peut-être bien le seul élément où l’on sent de l’envie de nous en mettre plein la vue – là où même la bande-son se contentera d’exploiter les quelques notes du thème encore et encore.

Toutefois, pour que cela ait un réel impact, encore aurait-il fallu qu’ils soient capables de maintenir un plan plus de 2 secondes. La caméra est au diapason du reste du film, tentant de créer le mouvement autour d’un arbre mort, comme si l’on avait donné de la cocaïne à un octogénaire grabataire. Le montage est infernal, la photographie se contente de pomper les deux premiers volets et on tombe trop souvent dans le clip musical sans musique. For life voulait nous faire croire que les Bad Boys n’étaient pas morts, Bad Boys Ride or Die vient de les achever à coups de pelle.

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Notre avis

Bad Boys Ride or Die cherche à tirer sur une corde qui menaçait déjà dangereusement de se rompre au chapitre précédent. Mais là où Michael Bay avait eu l'intelligence de s'arrêter à temps, Martin Lawrence et Will Smith ont voulu prouver qu'ils avaient encore du carburant. C'est la panne sèche, le ridiculement fun a abandonné sa partie fun et on se retrouve avec un film chantant que c'était mieux avant. Sans aucun doute, mais c'est surtout pire maintenant.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 3 / 10
15 commentaires
  1. Critique acerbe qui m’a bien amusé… et le point final m’a bien fait rire ! (“viennent de les achever à coups de pelle”).
    Suis quinqua, et ne risque pas d’aller voir ce film. je reste sur le bon souvenir des premiers, il faut savoir laisser le passé à sa place.

    1. La note est presque incohérente avec le contenu de la critique.
      1.5 c’est trop si je me fie à la critique.

  2. Moi j’ai 48 ans fan de la 1ere heure car, j’avais vu 3 fois le premier, le 2 a été une déception après 7 ans d’attente mais, le 3 et le 4 que je viens d’aller voir, ne m’ont pas déçu.
    Alors, le geek derrière ton journal, va faire mumuse avec ton pc et arrête les critiques ciné, tu n’y connais rien

      1. Bah perso je lis le JDG depuis leurs premiers articles, et cette critique me dégoûte aussi. Chaque année on a juste des articles de plus en plus bâclés ou délibérément péjoratif pour le plaisir de critiquer pour critiquer …
        Les articles tech me donnent toujours envie de cliquer mais sont pas aussi bons qu’avant non plus.
        Au final je me tourne plus vers des sites anglophones ou tout simplement des chaînes YouTube de tech …
        Un site qui a plus ou moins gardé sa rigueur et qui me vient en tête est Frandroid.
        Bref en espérant que ça s’améliore …

  3. Score de 71% sur Rotten Tomatoes pour le moment.

    Marre de lire des articles sur le JDG qui descendent complètement les films comme ici et séries genre “the rings of power” pour pouvoir avoir quelque chose à dire au lieu de juste profiter du contenu. Sinon faites vos articles sur vos “chefs d’oeuvres” français genre Amélie Poulain et arrêter d’imposer votre humeur exécrable sur ce site de plus en plus illisible d’année en année. Critique à vomir.

  4. Très souvent je regarde les critiques pourtant j’adore le film🤷‍♀️ à chacun son avis mais que ça ne vous empêche pas de regarder le film

  5. Je n’ai pas encore vu le film mais je suis surpris par cette critique au vu des autres critques qui gobalement trouvent le film bon.
    Vous faites régulièrement des critiques à coté de la plaque… Je pense qu’il faudrait vraiment changer de critique ou arreter de donner vos avis sur des films…

    (en plus vos critiques ne sont jamais en phase avec les notes que vous donnez… il y a un vrai probleme)

  6. Bonjour, je vous avoue j’ai eu peur d’être déçu mais franchement j’ai adoré, l’histoire tiens la route , il y a des touches de sentiments, de sincérité et surtout la famille dans toute sa splendeur, mais je me lasserai jamais de se duo ,ils me font rire même si certaines actions sont peut être incroyable à réalisé, ils resterons à jamais les bad boys de mon enfance égale à eux même je les remercie de m’avoir fais rire encore et encore , ça fait du biens , je recommande 🥰

  7. Francfement, heureusement que je n’ai pas suivi cette critique peu realiste! Deja comparer Bad Boys à Fast & Furious il faut le faire!! Le Duo Mike Lowrey/Marcus Burnet reste toujours aussi parfait!!

  8. Ah tristes sirs…bon sang laissez nous passer un bon moment sans philo à 2 euros (puisque les balles non plus cours)…ça pop…ça corn…what else ???

  9. Bonjour même si la qualité des différents opus était fluctuantes j’ai toujours passé un bon moment devant ces films qui étaient des comédies d’action et non pas seulement des films d’action comme essaie de faire les fast and Furious qui à chaque opus s’éloigne de l’esprit d’origine. Ici on reste un terrain connu avec ses morceaux de comédie entre les deux acteurs et de bonne scène d’action. Après il faut prendre ses films pour ce qu’ils sont des films du blockbuster de divertissement et ne cherche pas à être des chefs d’oeuvres et ne cherche que nous divertir et ils le font très bien après que vous ayez une critique acerbe je veux bien comprendre si ce genre de film ne vous plaît pas mais au moins au fur et à mesure des films montre que comme tout le monde notre duo vieillit et subit les conséquences de l’âge. À ce que j’ai pu lire sur d’autres chroniques de ce film qui était beaucoup plus indulgentes considérant le film à ce qu’il est et à son but nous divertir même s’il y a des mêmes adresses et des baisses de régime comme dit plus haut si cela était la bouse que vous chroniquez et bien vu des critiques et de la note du film entre autre chose sur Rothen tomatoes avec un avis positif et bien nous sommes pour à peu près le trois quarts des gens à ce moment-là de parfaits idiots à qui le film a plus et compris quand bien même qu’il était là pour nous faire passer un bon moment à rire et nous divertir. Je n’ai pas l’habitude d’intervenir mais là pour le coup je vous trouve particulièrement injuste envers ce film et abonde avec le même avis que d’autres personnes au-dessus .Cordialement
    Cordialement

  10. Sincèrement j’ai été déçue du 4 je précise j’ai 59 ans j’adore les films d’action on est allés le voir avec mon fils de 20 ans et il pense comme moi il est temps que ça s’arrête la saga……. je trouve que c’est un peu poussif bon toujours des extraordinaires effets spéciaux américains les jeunes acteurs de la nouvelle génération sont super mais c’est vrai que là on y croit plus on s’ennuie et j’ai pas beaucoup ri ou forcée je vais au cinéma minimum 2 ou 3 fois par semaine j’ai une carte illimitée à UGC près de chez moi et là c’est vrai qu’on a l’impression que les dialogues ont été fait à la va vite un peu bâclés par rapport au 2 et 3 qui était pas mal…….

  11. “J’suis un Bad Boy, tu va tu va faire quoi ?
    J’suis un Bad Boy – va z’y ferme ta bouche !”

    En 1995, c’était surtout un espèce de téléfilm clipesque, au scénario faiblard, mélange du “Flic de Beverly Hills” et de “L’Arme Fatale” (leur deuxième épisode en particulier, plus racés et bourrés de gros mots).
    Au moins, pour le premier film de Michael Bay, Will Smith et Martin Lawrence y déployaient leur meilleure énergie, celle de la jeunesse. L’un était en quête de virilité, l’autre était plus une petite teigne au sale caractère…
    Ça sera la seule et unique fois qu’on aura ce format d’écran, cette VF, ce look à la Tony Scott.
    Puis, comme pour “L’Arme Fatale”, les suites sont destinées à devenir des machins plus axés sur la Famille, avec des vieux un peu bouffis (et même rond, dans le cas de Lawrence) qui blablatent beaucoup, mais toujours avec ce côté explosif et ordurier.

    Bay en fit un deuxième, qui poussa les curseurs plus loin, au point que beaucoup d’analystes y prônent l’avènement d’un auteur au style déviant… mais néanmoins, ça restait des films qui ne créaient rien du tout (un paquet de scènes piquées à “Police Story” ou “La Relève”). Et surtout, qui ne racontaient Rien du Tout – défaut récurrent de la majorité de la filmo de Bay, qui n’arrive pas à utiliser la Forme (foisonnante) pour générer du Fond. Auteur oui, mais raté la moitié du temps.
    En dehors des moments d’action désaxés, la seule chose que le public retient de ces films, ce sont les personnages principaux (plutôt Bad Cops, sans la corruption).
    Définitivement des idiots amusants, des clowns : l’Auguste (Lawrence), imbécile dont chaque nouvelle lubie, chaque pensée philosophique, vire à la catastrophe… Et le Blanc (sans jeu de mot – Smith), se croyant plus élégant, digne et sérieux.
    On les croirait calqués sur Buzz l’Éclair et Woody.

    Pas toujours besoin de Michael Bay (qui peut trop laisser ses acteurs en roue libre)… plutôt besoin d’un vrai scénario ?
    La reprise par les sympathiques artisans belges Adil El Arbi et Bilall Fallah, pour un troisième film, a remédié à ça.
    Un peu, n’exagérons rien. Mais entre deux scènes d’action cools et avec un peu de trash, on se retrouva avec un volet contenant les meilleurs antagonistes de la saga (facile), quelques électrochocs (la mort du capitaine Howard)… et avant tout une ambiance flirtant avec le morbide, puisque les héros y méditent sur leur héritage et leur mortalité. D’autant qu’il s’agit aussi de deux acteurs américains parmis les plus pénibles qui soient, n’ayant pas une aura très éclatante au fur et à mesure qu’ils avancent en âge… Indirectement, ce film traite de la confiance qu’on continue malgré tout à garder envers eux, en se demandant si ça n’est pas une question de nostalgie mal placée.
    Très bon volet, plus attachant, même si ça reste encore perfectible – et très incompris par des exégètes peu motivés.

    Le quatrième épisode, par les mêmes réalisateurs, n’ajoute pas grand chose de plus, et décide de continuer sur sa lancée, d’enfoncer le clou et être un film de transition… fini à la va-vite (4 mois avant sa sortie – il y avait sûrement des gens qui bossaient sur le montage pendant les grèves).
    Quitte à radoter, avec des tas de scènes familières à la saga (l’épicerie, un mariage improbable, le retour de Fletcher – mais en évitant tout crossover avec la série “Los Angeles : Bad Girls”…). Ou bien avec des idées correctes, mais qui n’ont pas beaucoup d’originalité (complots, ralentis, caméras volantes et FPS, chute libre en hélicoptère, Ioan Gruffudd, crocodile en vadrouille).
    Et de développer tout ce qui avait été laissé de côté dans le précédent épisode, sur un modèle proche des “Fast and Furious” – famille cachée, vengeances, rédemptions, se rapprocher de la “ligne d’arrivée”. En moins aseptisé, toujours avec l’identité noire mise en avant.

    Problématique aussi est la présence d’encore plus d’acteurs gravitant autour du duo, certains s’en trouvant sous-écrits et seulement au service du scénario.
    Eric Dane, impitoyable, aurait pû être aussi impérial que lorsque il jouait dans la série “The Last Ship” (produite en partie par Michael Bay)… Malheureusement il s’agit à nouveau d’un méchant trop basique, limite transparent.
    Quant aux personnages féminins, elles n’évoluent que par rapport aux agissements des personnages principaux – Rhea Seehorn et Paola Núñez méritent mieux que ça.
    Il y a aussi la petite déception de voir le récit se refaçonner à chaque nouvelle attaque des ennemis, sans avoir plus de temps pour approfondir une situation prometteuse – le premier tiers du film qui a une chasse aux ripous… le deuxième, où le duo se transforme en trio, avec l’inclusion d’un Armando qui fonctionne plus au premier degré et apporte du contraste… et le final qui vire au gros ramdam collectif, mais dans un mouchoir de poche.

    Et pourtant, pourquoi ça reste encore plaisant ?
    Parce que on rit toujours devant le comique pleurnichard de Martin Lawrence, roi de l’auto humiliation depuis des années, complètement perché…
    Parce que Will Smith a beau être en pleine contrition (question d’image publique), il nous rappelle qu’on l’aime bien quand il assume lui-même d’être une tête à claque, émotionnellement fragile…
    Parce que confronter à nouveau les héros à la mort etc, c’est pas dégueu comme thématique. En attendant le moment, semblant être l’idée directrice des réalisateurs, où le rideau sera tiré définitivement, dans le sang et les larmes…
    Parce que ici le caméo de Michael Bay raconte quelque chose de son cinéma (oui il ne sait pas freiner, et souvent c’est une qualité – “Ambulance” est exceptionnel)…
    Parce que il y aura toujours suffisamment de rythme et quelques scènes d’action qui foutent la patate, comme celle où Armando (personnage Œdipien étonnant) casse des têtes avec des poids d’haltérophilie, avant d’avoir une lueur d’humanité. Ou bien un ennemi qui se fait dégommer par rien de moins que l’hélice d’un avion qui s’écrase.

    Et puis le gendre Reggie, jadis au centre d’une des scènes les plus tordante du deuxième film, et qui a maintenant droit à son heure de gloire. C’est même sur lui qu’on finira, comme si El Arbi et Fallah avaient décidé qu’il était le reflet du public, et que donc chaque nouveau retour au sein de cette famille de dingues était un plaisir caché… allant jusqu’à nous faire croire qu’on pourrait même y participer.
    Le salut que Smith et Lawrence lui adressent, c’est à nous qu’ils le font…

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