Les zombies sur Netflix sont devenus monnaie courante. La plateforme ne cesse d’ajouter des titres du genre à son catalogue, mais le succès n’est pas toujours au rendez-vous. Cette fois-ci, la firme de Reed Hasting mise sur une adaptation brésilienne de la série de Charlie Brooker (Black Mirror), Dead Set, pour enrichir son offre. Reality Z nous plonge au cœur d’une apocalypse zombiesque, où des candidats de télé-réalité se retrouvent enfermés à l’écart du monde extérieur. Alors que le chaos règne dans la ville brésilienne, le plateau de tournage de Olympo devient l’eldorado de tous les survivants. Grâce à son système de sécurité à la pointe de la technologie, la maison s’avère être le seul refuge en ville. S’engage alors une guerre sans merci pour survivre dans un monde où chacun représente un danger pour l’autre. Si sur le papier Reality Z a tout pour plaire, son exécution n’est pas exempte de défauts. Dans le premier épisode, la situation dégénère rapidement et les spectateurs se trouvent emportés dans un flot d’action souvent illisible. Dès les premières minutes le réel enjeu de cette intrigue, les candidats qui ne sont pas conscients de ce qui se passe dehors, est désamorcé pour laisser place à un flot de combats sanglants et franchement gore. Parfois tout de même, la série nous surprend par sa réalisation ambitieuse mais inégale. Certaines scènes valent le coup d’œil.
Plutôt que de s’intéresser à la thématique de l’enfermement, la série Netflix préfère se lancer dans une satire maladroite d’une société de l’image. On n’aura pas assez de doigts sur nos mains pour compter le nombre de clichés du genre qui se succèdent à l’écran. De la candidate idiote qui pleure à chaque fois que son compagnon de cellule lâche des flatulences, au personnage taiseux qui livre quelques réflexions philosophiques au fil de la conversation, en passant par le playboy qui se prend pour Lucky Luke, Reality Z ne manque pas une occasion de nous décevoir. Si le postulat de départ était assez intéressant, la série flanche dans le déroulement de son récit. Les trois premiers épisodes sont laborieux, mais la situation semble s’arranger dans le quatrième. Quand la série tente d’introduire une réflexion politique à son récit, le ciel semble s’éclaircir. Dans un pays marqué par une lourde fracture sociale, le récit semble s’imprégner d’un nouveau message. Ce n’est finalement plus le combat contre les goules qui nous intéresse, mais la lutte sociale qui s’engage. Mais là encore, la série manque de subtilité et le résultat n’est pas à la hauteur de nos espérances. Reste l’envie de connaître la fin réservée aux personnages, qui sont pour certains attachants. D’ailleurs côté casting, la clique s’en sort plutôt bien malgré la pauvreté du scénario et la fadeur des répliques. Le personnage principal incarné par Ana Hartmann est attachant, tout comme celui de João Pedro Zappa. L’acteur brésilien avait été salué par la critique pour sa performance dans le film de Fellipe Barbosa, Gabriel et la montagne. Mais finalement ce qui manque à Reality Z, c’est le talent de Charlie Brooker pour dépeindre une société. On préférera donc se lancer dans le visionnage de Dead Set, en cinq épisode seulement. Pour Reality Z, on ne sait pas encore si l’aventure se poursuivra. Netflix n’a pas encore donné d’informations sur un potentiel renouvellement, ou non.
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alors, pour quelqu’un comme moi qui ai adoré (et regarde encore) la merveilleuse mini serie Dead Set du réalisateur qui ensuite a fait black mirror cette serie Reality Z est vraiment de très bas niveau, lente, pas de charisme, bref 2/20, par contre quand on ne connait pas Dead Set on aime bien. Typiquement ma fille de 13 ans qui ne connait pas Dead Set a bien aimé.
ce troll