À la fin du 21e siècle, le tourisme spatial n’est plus un fantasme, et le capitaine Clark et son équipe font route vers Saturne. Cette traversée galactique ne se fera pas sans difficultés et le vaisseau, Avenue 5, sera détourné de sa trajectoire. Tout l’équipage va devoir trouver une solution pour rentrer rapidement sur Terre. “Ladies and Gentlemen’s, this is your Captain speaking !” HBO vous invite à bord de sa croisière interstellaire. Embarquement immédiat, direction la galaxie. Portée par Hugh Laurie, Avenue 5 est la nouvelle production de la chaîne américaine. Disponible à partir d’aujourd’hui sur OCS, elle est annoncée comme la nouvelle comédie à suivre. Et après avoir visionné quatre épisodes, on doit avouer que le projet est ambitieux. Allier humour et science-fiction n’est pas un défi des plus faciles mais pour porter son projet, HBO fait confiance à Armando Iannucci. Le créateur de l’excellente série Veep promet un show loufoque et décapant. Du moins sur le papier. Dès les premières minutes Avenue 5 semble ne pas savoir se positionner.
Suspense ou humour, le scénariste ne réussit pas à faire son choix et ça se sent. Les enjeux liés à la survie des passagers ne sont pas assez bine introduits pour que l’on s’intéresse vraiment à l’intrigue. Rapidement, Avenue 5 reprend les poncifs du genre et Armando Iannucci semble nous jouer la même rengaine à chaque épisode. La série se repose sur le talent d’Hugh Laurie pour exister mais cela ne suffit pas. Les effets de surprise, lourdement amorcés, tombent à plat et notre intérêt pour les personnages chute vertigineusement. Au bout du troisième épisode, la série semble déjà à bout de souffle…
Un casting interstellaire
Le casting était pourtant prometteur, mais rapidement les personnages se transforment en clichés du genre. Avenue 5 coche toutes les cases d’une série comique, mais ce n’est pas franchement une réussite. Le seul personnage qui se démarque, en dehors de celui d’Hugh Laurie, c’est Matt Spencer. Le responsable de la clientèle est brillamment incarné par Zach Woods qui apporte la petite dose d’humour que l’on attendait. Le scénario ne rend en revanche pas justice à Lenora Crichlow qui interprète Billie McEvoy. L’actrice, pourtant brillante dans l’épisode “La Chasse” de Black Mirror, se retrouve au second plan et c’est bien dommage. Malgré la qualité de jeu Josh Gad, le personnage qu’il incarne devient lui aussi rapidement caricatural. Tous les personnages semble avoir été empruntés à une mauvaise comédie, comme le couple en crise ou la passagère autoritaire.
https://youtu.be/2LUkmr9Hx-4
Côté réalisation, Avenue 5 s’en sort bien. La mise en scène est assez réussie et certaines scènes valent quand même le coup d’œil. Côté effets spéciaux, on ne se prononcera pas, la version que nous avons visionnée n’étant pas finalisée. Le réalisateur s’amuse volontiers avec des plans à l’épaule et des zooms prononcés, caractéristiques des sitcoms de la décennie passée. À l’image de The Office ou Brooklyn 99, Avenue 5 veut jouer avec les codes du documentaire, sans pour autant les embrasser totalement.
On laissera quand même à Avenue 5 le bénéfice du doute, et on espère que les prochains épisodes réussiront à renverser la table. Introduire une intrigue comme celle-ci n’est pas évident et les scénaristes pourraient nous réserver quelques surprises pour cette saison 1. Embarquement le 20 janvier 2020 sur OCS en France ! La série comptera 8 épisodes, de 28 minutes chacun.
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petite coquille dans l’article “bine” au lieu de bien.
Merci pour ton retour.
Pourquoi appeller les films et séries un “Space opéra” ? Juste parce-que ça ce passe dans l’espace ? Dans ce cas le guide du voyageur intergalactique est un Space opéra…
” Juste parce-que ça ce passe dans l’espace ” , c’est la définition oui (en plus d’avoir une durée assez étendue) ^^
Mais pourquoi appeler les films “films d’horreur” ? Juste parce que ça fait peur ? :p
non ce n est pas la définition. Ce que tu dfini est juste la fiction spatiale.
pour être un space opera, il faut :
* etre dans l espace (ok)
* etre sur la duree (ok)
* etre un OPERA (c est a dire posséder un côté épique, puissant ou dramatique avec une trame plutôt complexe, soucent sociologique ou politique) : NON, ou alors c’est pas clair clair dans avenue 5
Donc ce n est pas un space opera
Madmax a raison, etre de la fiction dans l espace ne fait pas un space opera.
par contre, je pense qu’il a tort sur le guide du voyageur intergalactique. malgre le non sens, il aborde des problèmes de socits divers dans la dirée (interactin entre espèce, type d espèces, raison politiques ou sociétales d’effectuer les actions). le guide se rapproche beaucoup d un space opera avec le premier livre. Bon pour le 3e et 4e livre, hlas, on quitte l’opera pour le n’importe quoi 🙂
@pourec : Je ne suis pas forcément d’accord avec toi non plus : un opéra n’a pas nécessairement un côté épique, puissant ou dramatique.
Tu prends des opéras comme Le barbier de Séville, c’est assez léger mais ça reste de l’opéra, c’est de l’opéra bouffe.
Je pense que le Space Opera, c’est quelque chose qui a évolué avec son temps…
C’est compliqué de mettre Star Wars, Battlestar Galactica, H2G2 ou encore les oeuvres d’Asimov par exemple au même niveau.
Au final je pense que c’est surtout assez subjectif et pas très clair.
Parce que du coup on va parler de simple science fiction ? Au même titre que Terminator ou Alf ? (oui je prends des cas extrêmes :p)
On manque peut-être juste de terminologie pour distinguer space opera d’aventure, comiques ou sociétaux…
Aucune nouveauté sur le scénario, la série semble se baser sur le film Aniara. J’espère que ce n’est pas du remake de bas niveau.
Bonjour. C’est dommage car les moyens sont là apparemment.
Je pensais avoir trouvé un concurrent sérieux à la série The Orville qui est extraordinaire et qui aborde à la fois l’humour et les relations sociales entre espèces différentes…
Cette concurrence aurait permis de mettre en lumière et de développer le genre.