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[Alors on regarde ?] La saga Star Trek signe-t-elle son retour fracassant à la télévision avec Discovery ?

La saga Star Trek s’est tenue éloignée des écrans de télévision depuis 2005 (Enterprise). Certes, un reboot au cinéma (se situant dans une réalité alternative) a depuis fait son apparition, mais rien concernant l’univers de base, lancé en 1966 avec la série originale. CBS tente de relancer la saga avec Discovery, une série qui se doit de plaire aussi bien aux Trekkies qu’aux profanes.

Pour la première fois, ce n’est pas le capitaine qui est mis en avant

Petite particularité de Discovery, elle n’est pas diffusée sur CBS, comme ce fût le cas pour les précédentes, mais sur le nouveau service de streaming du groupe : CBS All Access. Hors Etats-Unis, les épisodes sont disponibles sur Netflix au rythme de un par semaine (deux pour cette première fournée).

Fans ou profanes, tous trouveront leur compte

Nous sommes en 2256, soit dix ans avant les événements de la première série de 1966. À travers treize épisodes, Discovery raconte un événement plusieurs fois cité dans la série originale : une escarmouche majeure dans la guerre froide opposant la Fédération à l’Empire Klingon. Que ceux qui n’ont jamais vu un épisode de Star Trek se rassurent, il ne faut pas avoir avalé les 500 épisodes des précédentes séries pour tout comprendre. Au contraire, Discovery est une main tendue aux profanes et tout semble avoir été fait pour être une porte d’entrée parfaite pour ses derniers. En réalité, elle s’attarde plus sur ses personnages que sur son univers, choix sage de la part des scénaristes qui ne noient pas le spectateur dans un flot de noms et de concepts étranges.

Pour la première fois dans l’histoire de la saga, nous ne suivons pas un capitaine, mais son second. Michael Burnham, incarnée par Sonequa Martin-Green (The Walking Dead) est officier en second du vaisseau Shenzen et nous permet donc de voir les décisions d’un capitaine d’un point de vue extérieur. Un choix malin qui permet de renouer avec les racines de la saga tout en proposant une certaine fraîcheur.

Sonequa Martin-Green incarne Michael Burnham, officier en seconde de l’USS Shenzen

Retour aux sources

Alors que les récents films d’Abrams et de Lin ont dépoussiéré la saga à leur façon, c’est à dire en l’orientant vers l’action, Discovery prend à contre-pied cette méthode en collant au plus près à la philosophie des précédentes séries. Nous retrouvons ainsi les combats tactiques qui prennent un épisode entier, des discussions sans fin pour trouver la solution la plus pacifique possible à un problème, des personnages mesurés qui font marcher leur cerveau plutôt que leur cœur…

La présence de Sarek, connu pour être le père de Spock, ravira les fans

Ecrire un épisode de Star Trek a toujours été considéré comme un exercice aussi difficile que formateur à Hollywood, et il fallait bien les plumes de Bryan Fuller et d’Alex Kurtzman, tous deux des vétérans de la saga, pour donner corps à cette nouvelle aventure. Les deux premiers épisodes reprennent ainsi les codes, voire les poncifs de la saga, en y ajoutant le sel de nouveaux personnages et d’un ennemi qu’on ne peut raisonner. En quoi la diplomatie, le dialogue et la ruse peuvent être utiles face à un Klingon qui n’a aucune envie d’entendre raison ?

Notons par ailleurs que Star Trek n’en oublie pas d’être politique, les Klingons de Discovery rappelant furieusement les pro-Trump aveuglés aussi bien par leur haine que par leur ignorance. Un choix loin d’être anodin, la saga étant historiquement progressiste, n’hésitant jamais à distiller ses idées au fil des épisodes. Doit-on rappeler que Gene Roddenberry a eu le courage, dans une Amérique des années soixante, de mettre une femme noire dans les personnages principaux pour montrer un futur égalitaire et sans aucun racisme ni sexisme ?

Les Klingons sont ici représentés comme des extrémistes d’extrême droite

Un retour aux sources néanmoins modernisé par des personnages en phase avec leur temps et surtout une direction artistique et une photographie qui puisent dans les productions d’Abrams, entre autres. Un mélange qui marche et qui permet de se lancer pleinement dans cette nouvelle aventure spatiale. Notons par ailleurs que ces deux premiers épisodes peuvent s’apprécier comme un film, puisqu’ils servent en réalité de grosse introduction pour la suite de l’histoire, qui sera disponible la semaine prochaine.

Verdict

Les deux premiers épisodes de Star Trek Discovery remplissent leur contrat et montrent que la saga est prête à rebondir à la télévision. Certes assez sages aussi bien dans le fond et dans la forme, les deux premiers épisodes de Discovery paraissent comme un préambule prometteur à une histoire digne de la saga. Ne reste plus qu’à transformer l’essai.

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26 commentaires
      1. Non attention au US c’est une série CBS à la base c’est pour ça.
        Mais ya plein de série qui sortent sur Netflix épisodes par épisode

          1. euh c est une serie en cours de tournage, comment voulez vous avoir tous les episodes ?????
            netflix fait aussi des series EN COURS de tournage
            et non c est une serie netflix aux us mais tournees par CBS . Netflix en est le proprio et donneur d argent

          2. Netflix n’est en rien proprio de quoi que ce soit en rapport avec Star Trek. CBS détient les droits de toutes les séries (la Paramount possède les droits sur les films) et c’est bien CBS (et les producteurs associés) qui sort les 8 millions de dollars par épisode pour Dicovery. Netflix a juste obtenu les droits de diffusion dans le reste du monde.

  1. Hm une série Netflix et pas tous les épisodes de dispo ?Je pensais que c’était systématique chez eux 🙁

  2. Déçu. Très politiquement correcte et trop d’action. Les klingons sont très pratique. Et l’actrice principale… on y croit pas.
    Vraiment dommage…

  3. L’histoire est très bien. Les effets spéciaux extérieurs sont super. Par contre pour les intérieurs c’est moins top cela sent un peu trop le CGI. J’avais l’impression dans certains plans de voir une fan fiction avec un fond vert.
    L’histoire ce passe entre Star trek Enterprise et la série originale. Mais question technologie cela semble plus moderne que ST NG , DS9 et Voyageur. Cela ne gène pas, c’est un choix. Les Klingons ont encore changé de tête. Plus proche de ceux des derniers films et de Prometheus. Je trouvais la version ENT/TNG/DS9/VOY pas mal, je comprend pas l’intérêt de changer. Par contre leurs costumes sont beaucoup mieux, je trouvais les anciens costumes parfois grand-guignolesque; surtout les chaussures avec les lames sur le dessus.
    Donc, du coté visuel on est plus proche du reboot cinéma que des séries. Pour l’histoires, c’est un peu tôt pour statuer.

    1. Je pense perso que c’est pour les rapprocher d’un aspect
      bestial et diforme, un peu comme les orks et les uruk hai dans le seigneur des
      anneaux. Et aussi peut-êtres différencier certaines familles (les chefs des
      guerres ayant tous des gueules bien différentes)

      1. J’avais déjà du mal à croire que c’est brutes épaisses aient pu développé/maintenir et piloter des technologies aussi avancées que les vol spatiaux et les vaisseaux. Si ils les rendent encore plus brutes de décoffrages cela ne va pas arranger les choses.
        Il était difficile de voir la tête des autre en projection holographique. C’est vrai qu’ils pourraient développé le principe de castes Intellectuel,leader,guerrier.

        1. Alors,
          je comprend l’argument, totalement hein, mais après je pense tout d’abord aux
          tyranides de WH40K et aux Zerg qui explique à peu prés comment une espece sans
          science peu par l’évolution maitriser les voyages spatiaux, mais surtout aux
          Orcs de WH40K. Et niveau intelligence et science clairement, la eux ils
          tombent. Après, je ne connais pas assez les Klingons mais ils ont tendance à me
          faire penser à une espèce qui a découvert les voyages spatiaux il y a tellement
          de temps que ça en est devenu mystique. Ils n’ont pas d’écran ou de données à
          gérer, c’est devenu “magique”. Je sais pas trop comment expliquer ça…

  4. le seul détail qui n’est pas conforme à l’univers star trek, c’est le physique des Klingon, ils les ont franchement exagéré. Depuis toujours, les klingon ont un visage assez proche des humains avec des protubérances. Là, ils les ont fait de façon assez monstrueuse pour exagérer le côté bestial et ennemi. Je trouve la série plus aboutie que Enterprise. C’est prometteur

    1. Je comprend ton point de vue, mais perso ça me déplait pas, je trouve que ça leur donne justement un aspect plus “alien” qui est les rend encore plus charismatiques. Faut pas oublier que si la plupart des races alien de Star Trek ressemblent à ce point à des humains, c’est d’abord pour une question de budget ^^

  5. “Les Klingons sont ici représentés comme des extrémistes d’extrême droite”

    Tant que c’est pas des animaux préhistoriques partouzeurs de droite, ça va ><

  6. Mitigé au lendemain de la vision des deux épisodes de cette nouvelle série. Trop belliqueuse: beaucoup trop de combats dans l’espace ou au corps à corps. Soulagement: on a échappé à Michelle Yeoh voletant un batleth à la main en apesanteur dans le navire amiral Klingon ! Une diction des acteurs campant les Klingons insupportable (en v.o.:enlevez-moi ces prothèses dentaires on comprend rien. Je veux bien que le Klingon se crache plus qu’il ne se parle mais quand même là c’est ridicule et pénible). Les effets spéciaux, la photographie et l’esthétique générale sont intéressants tant ils confinent au réalisme (façon Galactica). L’idée d’une humaine qui veut devenir une vulcaine (à tout le moins formée par les Vulcains à la logique) bien qu’alambiquée est prometteuse.Et les partisans de la théorie du genre seront satisfaits: l’héroïne féminine a un prénom masculin (quelle trouvaille!). En conclusion: on ratisse large chez les producteurs et on perd un peu de l’âme de la série. On ne peut souhaiter à la série de vivre longtemps et de prospérer !

    1. Fallait bien qu’un mec vienne nous causer théorie du genre pour un putain de prénoms dans des centaines d’années tiens…

      Dommage pour toi la série à l’aire de bien plaire, y’a de grande chance qu’elle prospère. Quant au combat spatiale, il semble clair que ce ne sera pas comme ça tout le long de la série, déjà ces épisodes sont la avant tout pour plaire aux nouveaux et ensuite il ont du mettre 50% du budget
      dans cette bataille.

      1. je suis d’accord avec Oscar Vonzupapenheim: pour la diction des klingon qui est vraiment mal faite (on a l’impression d’entendre des débutants en allemand) mais sinon le reste est pas mal faut voir la suite^^

  7. J’ai bouffé toute la série NG et ai bien aimé les films donc
    je m’estime pas être un gros fan, mais je suis pas un profane non plus. Et au
    final quel claque ! J’ai du mal à y trouver des défauts en fait. Si j’ai
    eu un peu le tourni sur certain mouvement de caméras. J’ai bavé devant la
    bataille spatiale. La dernière action était couillu de la part des Klingon. Les
    persos sont cools à suivre et ça joue bien (faut dire c’est pas des novices au
    casting), les dialogues sont pas trop longs ni alambiqués, pas trop simples non
    plus… Bref vivement la suite pour moi !

    Par contre je comprendrais jamais comment marche ce genre d’hologrammes
    qui se déplacent comme si ils étaient la en s’assayant sur un bureau ou ce
    genre de trucs… c’est les même délires dans Star Wars mais on voit jamais l’autre
    côté du coup de fil… Si quelqu’un à une explication mon cerveau vous en serez gréé !

  8. Article très intéressant, pertinent et bien rédigé =) ça me donne envie de regarder la série. J’irai jeter un coup d’oeil sur netflix ce w-e

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