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[Alors, on lit ?] Que vaut le tome 3 du manga Dragon Ball Super ?

Alors que la série Dragon Ball Super va s’arrêter, ou tout du moins faire une longue pause, en mars prochain, le manga dessiné par Toyotarō et écrit par Akira Toriyama n’ en est, lui, qu’à ses débuts. C’est en effet le tome 3 que la France a accueilli le 24 janvier dernier, plusieurs mois après sa publication japonaise. Au menu, le retour d’un certain Trunks du futur et un duel des plus attendus contre le Kaio Shin Zamasu et son alter égo mortel Gokû Black. Mais est-ce que la lecture de ces quelque 200 pages est à la hauteur de nos espérances ?

Zamasu arrive

Black Gokû & Zamasu

Rien ne va plus dans le monde de Trunks du futur. Alors que nous avions quitté, il y a plus de vingt ans, le jeune Saiyan alors qu’il avait réussi à défaire son monde des cyborgs et de Cell, le voici à nouveau dans de beaux draps. Cette fois, c’est un mystérieux ennemi qui se dresse face à lui et qui lui cause bien du tort. Gokû Black, c’est son nom, est, vous l’aurez compris, une version maléfique et ô combien puissante du héros de la série. Face à un tel déferlement de cruauté et de force, le fils de Vegeta n’a plus qu’une solution : retourner dans le passé, une fois encore, et demander de l’aide à ses amis. Mais, au-delà de le secourir, réussiront-ils à trouver qui se cache derrière cet énigmatique et surpuissant nouvel ennemi ?

C’est de ce point de départ que débute ce troisième tome. On se replonge très vite dans le bain, plus de six mois après le second tome. Le rythme de ce nouvel acte est néanmoins moins intense puisqu’il ne propose que peu de combats. Comme ce fut le cas dans la série éponyme, il est surtout question des origines de Zamasu et de Gokû Black mais aussi la bonne compréhension de la création des anneaux du temps et du véritable visage de l’antagoniste de cet arc du récit. On retrouve donc les moments clés qui ont été présentés dans l’animé il y a déjà près d’un an et demi mais aussi quelques passages inédits. Ce tome 3 est ainsi l’occasion d’en savoir plus sur Trunks et sur la vie qui a été la sienne suite à son départ il y a plusieurs années dans le manga original. On découvre aussi une autre facette de Zamasu qui parait encore plus tyrannique et violent que dans nos souvenirs.

C’est d’ailleurs toute cette partie qui est très intéressante et qui est une première pour la série Dragon Ball. Au lieu de rapidement nous jeter dans des conflits et des combats, parfois sans intérêt ou saveur, ce nouveau tome a l’intelligence de nous dépeindre une situation nouvelle mais surtout périlleuse tout en s’accordant le temps de définir les personnalités des personnages importants. Notons également le premier chapitre qui nous conte l’histoire de Trunks juste après les évènements de la saga Cell et qui amène une certaine légitimité avec le reste de l’histoire.

Une histoire de dimension et de temps

Malgré tout, il reste quelques incohérences qui sont malheureusement devenues classiques depuis le début de Super. Nos héros ont ainsi tendance à trop rapidement se jeter dans la bataille sans trop savoir de quoi il en retourne alors que Beerus et Whis, toujours bien informés, trouvent les réponses aux grandes interrogations bien trop rapidement et sans grands efforts. À tout cela s’ajoute également l’histoire des dimensions parallèles qui devient, à force, difficile à véritablement cerner. Si on tente, à plusieurs reprises, de nous expliquer le pourquoi du comment, on a tout de même du mal à savoir si cette facette de l’histoire est véritablement inventive ou simplement un peu confuse. Précisons tout de même que les arguments qu’on nous expose dans ce tome sont un peu plus éclairants que ceux de la série. Une bonne chose.

Graphiquement, Toyotarō maîtrise toujours aussi bien l’univers dépeint il y a plus de trois décennies par son maître Akira Toriyama. Les dessins du mangaka sont de grande qualité et chaque détail, que ce soit dans les visages, les mouvements ou les décors, mérite notre attention. Dans sa dernière partie, lorsque la bataille entre Black Gokû et les Saiyans débute, on peut véritablement se concentrer sur les mouvements des héros comme ceux de l’antagoniste et on ressent ainsi toute la puissance qui se dégage des personnages. On conçoit encore mieux toute l’intensité qui se dégage du combat et le dessinateur japonais a encore su puiser l’essence même de ce qu’on aime dans Dragon Ball.

Il est par ailleurs intéressant de noter que Toyotarō prend le temps de dessiner et de préciser à la fin du manga quelles ont été les petites notes et retouches concernant le dessin demandées par Toriyama. Une volonté de transparence qui permet également de se rendre compte que l’auteur original de la saga est encore, au moins un peu, attaché à sa création.

 

 

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Notre avis

Les fans de Dragon Ball peuvent se réjouir tant ce nouvel acte de la série est de qualité et poursuit le chemin débuté il y a 30 ans. Si certains affirment que Super n’atteindra jamais le degré de qualité l’œuvre originale, on peut tout de même constater, avec une certaine joie, que Toyotarō est bien le disciple, et descendant artistique, de Toriyama. On a désormais plus qu’une hâte : découvrir la suite et espérer que le manga papier dépassera l’animé pour nous faire réellement vibrer, comme dans notre enfance.

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