Mettons les pieds dans la pĂąte Ă crĂȘpes tout de suite : si nous n’avions pas pris le temps de nous intĂ©resser Ă Alibi.com 2 Ă sa sortie, c’est parce qu’avec toute la sympathie que nous avons pour Philippe Lacheau et ses amis â responsables de l’excellent Nicky Larson et le parfum de Cupidon -, le premier Alibi.com ne nous avons pas laissĂ© un souvenir impĂ©rissable. De plus, le dernier film de la bande, Super-hĂ©ros malgrĂ© lui, perdait de son intĂ©rĂȘt Ă force de plier sous le nombre de gags sous la ceinture Ă©culĂ©s dont ils sont friands. Mais puisqu’il n’y a que les imbĂ©ciles qui ne changent pas d’avis, nous avons dĂ©cidĂ© de jeter un Ćil Ă la nouvelle rĂ©alisation du grand blond sans chaussure noire.
Lorsque le gĂ©nĂ©rique de fin se tut et que la salle obscure retrouvait sa lumiĂšre, le constat Ă©tait sans appel : petits et grands, jeunes et beaucoup moins jeunes, famille ou critique cinĂ©ma en mission, tous se levaient fatiguĂ©s. FatiguĂ©s d’avoir ri pendant 88 minutes devant une comĂ©die qui, elle, ne s’Ă©puise jamais. De quoi changer drastiquement d’ambiance aprĂšs une prĂ©cĂ©dente sĂ©ance occupĂ©e par son concurrent direct, un Gaulois loin d’ĂȘtre irrĂ©ductible, oĂč le public semblait bien plus mitigĂ©. Si chaque journĂ©e d’exploitation ressemble Ă celle que l’on a vĂ©cu, alors la potion magique a dĂ©finitivement changĂ© de mains, malgrĂ© l’avance chiffrĂ©e de son propriĂ©taire d’origine.
On retrouve Greg qui a dĂ©finitivement fermĂ© son agence Alibi.com et a dĂ©cidĂ© de demander Flo en mariage. Devant l’insistance de ses beaux-parents et sa future Ă©pouse, il se voit contraint d’inviter ses propres parents Ă la cĂ©rĂ©monie. ProblĂšme : son pĂšre escroc et sa mĂšre ex-actrice de films de charme risquent de ne pas du tout plaire Ă sa belle-famille. Une seule solution : rappeler les copains et relancer l’entreprise pour trouver les faux parents parfaits.
Il convient de rĂ©pondre Ă deux questions immĂ©diatement : premiĂšrement, il est inutile de rattraper Alibi.com premier du nom avant de voir cette suite ; et deuxiĂšmement, oui, il n’y aurait pas eu de film si notre couple avait juste pris le temps de discuter.
Si on exclut Super-hĂ©ros malgrĂ© lui et Babysitting 2 de l’Ă©quation, on ne peut nier que, depuis sa premiĂšre rĂ©alisation dix ans auparavant, Philippe Lacheau s’est amĂ©liorĂ© au fil de sa filmographie. Il accouche donc d’un Alibi.com2 naturellement plus abouti que son aĂźnĂ© alors mĂȘme que l’idĂ©e d’une suite n’apparaissait pas comme une Ă©vidence.
Une rĂ©ussite logique puisqu’elle est le fruit d’un dosage pas si simple Ă maĂźtriser : un scĂ©nario fluide qui ne sâembarrasse pas de superflu, un humour Ă niveaux multiples et surtout une bande d’acteurs qui prennent Ă©normĂ©ment de plaisir Ă jouer ensemble.
Ma petite entreprise ne connaĂźt pas la crise
Pourtant, le terrain est savonneux. En cause, un manque d’originalitĂ© flagrant, que ce soit dans l’histoire ou plusieurs gags. On sent les Ă©vĂ©nements et les chutes venir Ă des kilomĂštres, comme lorsqu’une sĂ©ance de charme s’interrompt face Ă un tĂ©moin imprĂ©vu ou lorsqu’une sĂ©quence d’oreillette tourne mal. On sait ce qui va se passer, le ressort comique Ă©tant Ă©culĂ©.
Mais il ne faudrait pas vendre la peau du phoque avant de l’avoir cĂąlinĂ© et, surtout, il ne faudrait pas sous-estimer les scĂ©naristes Philippe et Pierre Lacheau. Le duo a dĂ©jĂ prouvĂ© qu’il connaissait ses rĂ©fĂ©rences et a moins l’ambition de rĂ©volutionner la comĂ©die française que de rĂ©utiliser ce qu’il aimait Ă la sauce bande Ă Fifi.
Alors comment faire pour que quelque chose d’usĂ©e jusqu’Ă la moelle fonctionne Ă nouveau ? Alibi.com2 nous donne la recette en n’utilisant pas la blague comme outil au scĂ©nario, mais comme son moteur. Tout y est au service de la vanne, de la premiĂšre Ă la derniĂšre minute dans un enchaĂźnement mĂ©langeant le gag visuel, le quiproquo, l’humour noir, l’absurde et le gĂȘnant (dans le bon sens du terme ici, dĂ©solĂ© AstĂ©rix). C’est intelligemment bĂȘte et c’est surtout complĂštement assumĂ©. Cerise sur le milk-shake : mĂȘme l’habitude du groupe Ă abuser du rĂ©gressif s’est diluĂ©e dans l’ensemble, Ă©vitant l’overdose du Super-hĂ©ros malgrĂ© lui.
Le film dĂ©polit une Ă©nergie folle et une gĂ©nĂ©rositĂ© du mĂȘme calibre pour attraper son spectateur et ne plus le lĂącher. DĂšs lors, dĂšs qu’on a commencĂ© Ă rire, le piĂšge s’est refermĂ© et il nous est impossible de nous arrĂȘter.
Pour maintenir ce rythme, l’intĂ©rĂȘt d’avoir un casting qui se connaĂźt par cĆur saute aux yeux. L’alchimie de la bande Ă Fifi, Ă laquelle on peut dĂ©sormais rajouter les deux poids lourds du genre Didier Bourdon et GĂ©rard Jugnot, ainsi que tous les seconds rĂŽles, permet Ă leur humour de s’exprimer naturellement, sans avoir besoin de forcer les traits. Les acteurs sont Ă l’aise dans leurs rĂŽles et ça transpire Ă l’Ă©cran. Pour la suite, il leur faudra un solide alibi pour ne pas nous offrir un troisiĂšme opus (blague contractuelle pour faire plaisir Ă notre rĂ©dacteur en chef).
đŁ Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google ActualitĂ©s. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Ăa faisait trĂšs longtemps que je n’avais pas rigoler autant devant une comĂ©die française, les gags sont simples et efficaces, mes abdos s’en souviennent encore âșïž
TrĂšs bon film, certainement un de ces meilleurs. Ca faisait longtemps que je n’avais pas autant ri devant un film, et longtemps que je n’avais pas vu une salle aussi hilare ! đ
Le meilleur film drĂŽle que jâai vu depuis les bronzes font du ski et le dĂźner de cons
Surtout ne ratez pas allez-y vous serez pliĂ© du dĂ©but jusquâĂ la fin
Film banal…des gags un peu lourdeaux….mais ça passe quand mĂȘme…. trĂšs trĂšs gros (double mariage) Ă avaler…mais ce n’est pas un navet…c’est un attrape nigauds
Bonnesuite au film tout de mĂȘme
Tout Ă fait d accord avec la critique, nous sommes allĂ©s le voir en famille et avons passĂ© un excellent moment, nous avons pleurĂ© de rire…
Nous n avons pas vu le temps passer, pas comme Asterix que nous avons trouvé trÚs trÚs long et sans relief
D une nullitĂ© rare !! Ne vaut mĂȘme pas le dĂ©placement ⊠rien de plausible ⊠complĂštement sans intĂ©rĂȘt !!
Clairement ! Et c’est pas les 5 pauvres commentaires bidons laissĂ©s par les larbins de la boĂźte de prod qui vont nous faire croire le contraire… Si je divague ? Aller regarder les avis concernant le site AllocinĂ©, tout est mensonges, arnaques et faux avis rĂ©munĂ©rĂ©s…
En tout cas, on voit bien que Allan Blanvillain a pris du plaisir Ă Ă©crire cette critique en utilisant sa meilleure plume.
Une belle prose teintĂ©e d’un soupçon de complaisance, preuve qu’il a aimĂ© le film, bref un sympathique article a lire pendant la pause dĂ©jeuner.
Merci Allan
Un pur navet vu chez un beau frĂšre qui a tout de mĂȘme dĂ©pensĂ© 13,99⏠pour nous prĂ©senter ça.
Si vous trouvez Ă rire devant un mĂŽme balancĂ© par la fenĂȘtre par un ventilateur ou la tĂȘte 10fois
cognĂ©e violemment par la porte d’un placard Ă cause d’un abruti, un singe avec du rouge Ă lĂšvres ou
un chien déguisé en lion, des couilles qui pendent bouffées par un chat, un mec avec une assiette
dans la raie du cul ou avec la lunette de chiottes collĂ©es au cul (et beaucoup d’autres du mĂȘme niveau), je vous plains.
Quant Ă l’intrigue elle est affligeante.
Comment quelques acteurs et une actrice de talent peuvent-ils se fourvoyer Ă ce point.
On est loin du comique construit de “Diner de con” , “Intouchables” , “Bruce tout puissant”, “Les visiteurs” et bien d’autres
genre qui donnent envie d’aller au cinĂ©ma.