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Test Forza Horizon 5 : conduire au Mexique n’a jamais été aussi agréable

Après trois années d’attente, Playgrounds Games offre un cadeau de Noël en avance à ses fans avec ce nouvel opus de Forza Horizon.

Il était très attendu par les fans de la franchise, et si de nombreux lancements de gros jeux ont déçu ces dernières semaines, le monde du jeu vidéo peut se rassurer, Forza Horizon 5 est une réussite. Trois ans après la sortie du quatrième opus de la saga, les fans de simulation de course attendaient au tournant Playground Games. Le studio, sûr de lui, avait fait une annonce en grande pompe lors de la dernière édition de l’E3, de quoi rassurer les plus sceptiques sur la qualité du jeu.

Ce nouvel opus, sorti le 9 novembre dernier, nous plonge dans une ambiance festive, au cœur du Mexique dont pourront profiter les joueurs sur Xbox et PC. Au lancement du jeu, les réflexes reviennent vite pour les connaisseurs de la licence, qui ne seront pas perdus dans ces nouveaux décors. Pour les nouveaux, il est facile de prendre ses marques. Le jeu est intuitif, et la première scène avec le désormais mythique largage depuis l’avion permet de comprendre les mécaniques de bases, et ainsi avoir de premières sensations sur le jeu. Une fois les premières cinématiques passées, le joueur se retrouve dans un vaste monde ouvert parsemé de missions et autres courses en tout genre. Libre ensuite à chacun de construire l’histoire qu’il souhaite.

Un jeu sans comparaison

Forza Horizon est sur ce point assez différent des Forza Motorsport, des simulations bien plus arcades et proches du monde réel de la course automobile. Dans Horizon, on se retrouve rapidement aux commandes de bolides surpuissants, capables de traverser la carte en quelques minutes grâce à la grande autoroute qui traverse cette dernière.

En ce qui concerne la carte justement ; cette dernière est assez grande. Environ 50 % de plus que sur le dernier opus. Sur cette grande aire de jeux, les studios ont pu développer plusieurs ambiances aux quatre coins de la map. Le Nord-Ouest est ainsi assez aride avec des dunes et autres rochers qui parsèment le bord de mer.

Ce premier environnement prend fin alors que nous arrivons sur le volcan qui fait la délimitation avec la partie nord-est de la carte. Déjà beaucoup plus boisée, sans être une véritable jungle, qui occupe elle l’extrémité sud de la map. Toute la côte Est est bordée par des plages qu’il sera possible de longer dans une des premières missions. Enfin, le Sud-Ouest est lui beaucoup plus humide. Il permet de quitter la jungle en remontant différents cours d’eau jusqu’à arriver à leur embouchure.

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© Playgrounds Games

Un festival divisé en 6 pour tester tous les pilotes

Comme dans tous les jeux Forza Horizon, il est ici question d’un festival regroupant les meilleurs pilotes de la planète. À mesure que l’on avance dans le jeu, les défis et les différentes épreuves se complexifient pour faire de vous le meilleur pilote qui soit. Les joueurs seront ravis de découvrir un mode Festival bien plus complet que sur les anciennes éditions de la licence. Ce dernier est d’ailleurs très lié au mode histoire de ce nouvel opus. Le jeu demande de bien avancer sur les deux tableaux pour aller au bout de l’aventure. Au final, le Festival est divisé en six grandes parties, qui divisent ainsi la map.

En plus d’Horizon Mexico qui est la première partie débloquée du jeu, il est possible d’aller à Apex, le long des plages de la côte Est. Le jeu nous emmène ensuite à Horizon Wilds, à la recherche des pyramides mayas dans la dense jungle mexicaine. Cette partie chargée d’histoire est assez différente du reste de la carte, la jungle demande plus d’agilité au volant et il vaut mieux préférer les véhicules tout terrain aux gros bolides incapables de se débrouiller sur la terre.

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© Journal du Geek

Enfin, les joueurs arrivent dans « la deuxième partie » du jeu avec Baja. Les courses se déroulent tout le long de la côte ouest, et les adversaires sont ici un cran au-dessus. Il faudra peut-être s’y prendre à deux fois pour terminer toutes les missions. Ensuite en remontant vers le Nord, le joueur arrive sur Horizon Rush. Cette partie est vraiment différente des autres ; il n’est pas ici question de courses, mais plus d’épreuves spectaculaires comme des concours de cascades ou de drift. De quoi montrer tous ses talents de pilote.

Répéter ses gammes avant les grandes courses

Enfin, dernière partie du Festival, Street Scence. Comme son nom l’indique, cette dernière fait la part belle aux courses de rues. Il ne faudra pas forcément être celui qui appuie le plus fort sur l’accélérateur pour l’emporter ici. À noter que les petites rues sont assez serrées et qu’il peut être très compliqué de doubler sans faire du chamboule tout au milieu de la course, il faudra donc savoir être patient et sauter sur les quelques occasions qui se présentent.

Au final il faudra réussir à être un pilote plus que complet pour terminer les épreuves disponibles dans ces six festivals. Le jeu est assez bien pensé pour qu’un style de conduite ne prenne pas le pas sur l’autre. Il demande de la technique, mais aussi de l’agilité et quelques connaissances au niveau des trajectoires, en plus de la vitesse pure qu’offrent les bolides dont vous prendrez les commandes.

Si ce festival permet de découvrir la carte, on peut reprocher à Playgrounds Games d’y avoir intégré quelques cinématiques pas vraiment nécessaires, ou encore des missions vraiment basiques et répétitives comme prendre des photos, aller d’un point A à un point B en un temps imparti. Finalement seules les missions d’exploration viennent bousculer la routine, mais ces dernières ne sont clairement pas assez nombreuses dans le jeu et la sensation de « tourner en rond » peut arriver très vite.

Horizon Arcade et Open : quand le multijoueur s’invite à la fête

En plus de cette aventure solo vraiment très riche, Forza propose cette année une nouveauté, de taille. L’arrivée d’un mode multijoueur : Horizon Arcade. Ce dernier offre un accès à une série de défis en tout genre. Ces courses et autres concours sont à réaliser à plusieurs, avec des amis en ligne, mais aussi des inconnus rencontrés sur la Map.

L’objectif pour PlayGrounds Games est de rendre le mode multijoueur plus accessible sur ce nouvel opus. Le studio propre ainsi des événements temporaires avec Horizon Open, un mode qui permet de casser un peu les dynamiques en place et de relancer l’intérêt pour votre partie en proposant des épreuves différentes. Ces dernières sont assez intéressantes, car elles permettent de débloquer des véhicules ou des items exclusifs, de quoi leur donner un certain attrait.

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© Journal du Geek

Dans l’ensemble, ces défis sont plutôt à la portée de tous. Le jeu avait été critiqué il y a trois ans, lui qui était trop compliqué à manœuvrer selon certains. Ce nouvel opus fait le choix de la simplicité, tout le monde peut, avec un peu d’entraînement et de patience parfois, finir l’histoire sans rencontrer de grandes difficultés. Certains experts du volant diront que cela en devient trop facile, nous ne sommes pas de cet avis. Le jeu est certes plus simple, mais certaines missions demandent quand même pas mal de technique pour être menées à bien, de plus les différents niveaux de difficulté sont assez bien repartis, ce qui permet d’avoir une adversité plus ou moins coriace.

Les graphismes : le vrai plus du jeu ?

Cette année avec ce nouveau titre, Playgrounds Games propose deux configurations différentes pour Forza Horizon. La première, baptisée « mode qualité » est capable d’offrir des images en 4K avec 30 FPS. De quoi avoir un jeu magnifique et fluide, qui nous laisse facilement rentrer dedans et voyager depuis notre canapé. Ce premier mode est le plus utilisé aujourd’hui par les joueurs qui louent sa fiabilité à toute épreuve.

Mais cette année, Forza Horizon 5 dispose d’une autre configuration pour le jeu : le mode « performance ». Ce dernier est censé amener les joueurs vers des graphismes et une fluidité nouvelle. Si la 4K est toujours la norme, Playgrounds Games promet du 60 FPS. Une très bonne nouvelle pour les joueurs, qui bénéficieront donc d’une expérience encore plus immersive. Du moins sur le papier. Car dans la réalité Forza peine à offrir une simulation aussi bonne avec 60 FPS qu’avec 30. Le jeu est nettement plus pauvre, surtout si vous lâchez la route des yeux quelques instants. L’environnement a du mal à s’afficher, et si les dernières mises à jour ont corrigé en partie ce problème, la différence entre les deux configurations est encore trop fine à nos yeux.

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© Journal du Geek

Mais finalement, l’un des plus gros défaut de ce jeu, et il n’y a pas besoin du mode performance pour s’en rendre compte, c’est l’absence regrettable d’interaction avec l’IA. En se baladant sur les routes mexicaines, on se retrouve (trop) vite seul au monde. Croiser une voiture PNG devient un véritable challenge pour les joueurs tant ces dernières sont rares sur la map. Cela donne bien trop souvent l’impression d’être seul dans un monde postapocalyptique, et même en traversant la carte avec la grande autoroute, il est difficile de croiser des compagnons de route. Même le cœur des villes, normalement rempli de trafic est ici dépeuplé. Une absence vraiment dommageable, et qui dénature complètement l’expérience. Le jeu perd de son réalisme dans ce monde sans voitures.

Forza Horizon : déjà trop bien pour faire mieux ?

Malgré cette absence d’IA regrettable, Forza Horizon 5 reste un très bon jeu, et il se présente comme la suite logique du dernier opus de la saga, sorti il y a déjà trois ans. Si le jeu apporte de vraies nouveautés comme le fait de pouvoir acheter sa maison ou encore personnaliser son avatar, ces petites fonctionnalités sont trop légères pour avoir un vrai poids sur l’expérience du joueur et elles font plus office de « gadget ». Avec trois ans entre ses deux opus, PlayGround Games était attendu, et les fans ont eu le temps en 36 mois de se construire des attentes, visiblement trop grandes par rapport à la qualité du jeu.

Nombreux sont en effet les amoureux de la licence qui voulaient voir arriver des motos dans ce nouvel opus. Mais il n’en est rien. Pourtant l’une des premières scènes du jeu nous a donné de l’espoir, avec une course poursuite contre deux moto-cross. Finalement, il ne sera jamais possible d’enjamber ces bolides à deux roues. C’est là encore un manque regrettable pour ce nouveau Forza Horizon, qui ne comble pas totalement nos attentes.

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© Journal du Geek

Pour conclure, nous ferons le parallèle avec Forza Horizon 4. Ce dernier était déjà un très bon jeu il y a trois ans. Nous lui avions d’ailleurs donné la note de 7/10. Si le 5e jeu de la saga fait mieux que le précédent, Forza Horizon 5 reste assez pauvre en changement. Le jeu est réussi, comme l’était le 4, mais il nous reste malgré tout un petit arrière-goût amer au moment d’éteindre la console. Comme s’il manquait quelque chose pour que l’expérience soit vraiment parfaite. C’est beau, très bien construit, mais finalement pas surprenant. Il n’est jamais évident de prendre la suite d’une saga comme Forza Horizon, et ce nouvel opus le fait du mieux qu’il peut, mais nous étions en droit d’en attendre encore un peu plus.

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Notre avis

Forza Horizon 5 est un bon jeu de simulation automobile. Loin des versions arcade de Forza Motorsport ou des autres jeux de simulation, il se distingue et rares sont les jeux qui peuvent prétendre le concurrencer. Mais finalement, la saga semble déjà si réussi que les axes d'améliorations sont minces, et les espoirs des joueurs bien souvent déçus.
Note : 8  /  10
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