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Fini la vasectomie et les slips chauffants, cet implant masculin veut révolutionner la contraception

Un implant innovant, efficace et réversible, est actuellement testé sur des patients. Il pourrait offrir une alternative sérieuse aux moyens de contraception existants.

Plus flexible que la vasectomie, plus pratique que le slip chauffant, Adam pourrait bien redistribuer la charge contraceptive au sein des couples. Longtemps cantonnée à quelques essais timides, la contraception masculine est encore loin de s’être imposée auprès du grand public. Un nouvel implant, baptisé Adam entend changer la donne. Développé par la société américaine Contraline, ce dispositif non hormonal est actuellement en phase de test. Ses premiers essais ont été couronnés de succès, et il promet d’offrir une contraception efficace, réversible et sans effet secondaire majeur.

Comment ça marche ?

Adam se présente sous la forme d’un hydrogel hydrosoluble, injecté directement dans les canaux déférents, qui transportent les spermatozoïdes depuis l’épididyme jusqu’à l’urètre. Une fois en place, le gel forme une barrière physique qui empêche les spermatozoïdes de rejoindre le liquide séminal, sans pour autant altérer l’éjaculation ni la sensation. Cette technique s’inspire du principe de la vasectomie, mais avec une différence majeure : là où la vasectomie repose sur la section des canaux déférents, l’implant est conçu pour se dissoudre progressivement dans l’organisme, permettant ainsi un retour naturel à la fertilité.

La procédure d’implantation est rapide et peu invasive. Réalisée sous anesthésie locale, elle dure environ dix minutes et ne nécessite pas d’hospitalisation ni de convalescence particulière. Le patient reste conscient et peut reprendre une vie normale très rapidement. Pendant deux ans, Adam permet une contraception efficace sans hormones, et donc a priori sans effets secondaires.

Des premiers tests concluants

Les résultats d’un premier essai clinique, mené sur 25 volontaires en Australie, sont prometteurs. Chez les deux premiers participants ayant atteint 24 mois de suivi, aucune trace de spermatozoïdes n’a été détectée dans l’éjaculat, signe d’une efficacité contraceptive totale. Dès le premier mois, la quasi-totalité des participants présentait une réduction de 99,8 à 100 % du nombre de spermatozoïdes mobiles.

Les effets secondaires observés (légère douleur, gêne passagère) sont pour l’instant comparables à ceux d’une vasectomie classique, sans les risques de complications à long terme. Le principal atout du dispositif Adam réside surtout dans sa réversibilité. Contrairement à la vasectomie, qui est difficilement réversible, l’implant est censé se dissoudre spontanément au bout de deux ans. Si le patient souhaite prolonger la contraception, il pourra simplement se faire réimplanter un nouvel hydrogel. Reste à confirmer la réversibilité du produit à plus grande échelle. Un second test devrait être mis en place cette année.

S’il s’avère concluant, Adam pourrait marquer un tournant majeur dans la prise en charge de la contraception masculine. Pour la première fois, une méthode non hormonale, efficace, réversible et sans chirurgie lourde, deviendrait accessible aux personnes à pénis. Elle offrirait une alternative crédible aux contraceptions existantes, pour lesquelles les femmes souvent seules à porter la charge contraceptive. L’absence actuelle de données définitives sur la réversibilité et les effets à long terme du blocage des canaux déférents doit encore être confirmé, mais Adam ouvre déjà une voie nouvelle et concrète, vers un équilibr e de la charge contraceptive.

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