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Tesla décroche, Elon Musk recule : premier trimestre catastrophique pour le constructeur

Les résultats financiers de Tesla pour le premier trimestre 2025 confirment la descente aux enfers du constructeur, plombé par des ventes en baisse, une image en berne et l’implication pour le moins controversée d’Elon Musk dans la politique américaine. Si la société reste portée par des rêves d’autonomie totale, les chiffres, eux, sont bien ancrés dans la réalité.

Tesla a publié cette semaine ses résultats pour le premier trimestre 2025, et ils sont loin des attentes. Le chiffre d’affaires s’élève à 19,3 milliards de dollars, en recul de 9 % sur un an. Sans la vente de crédits réglementaires à hauteur de 595 millions de dollars, l’entreprise aurait même enregistré une perte.

Bénéfices en chute libre, ventes en repli

Le coup est d’autant plus rude que tous les segments de Tesla sont touchés. La division automobile, habituellement locomotive de l’entreprise, voit son chiffre d’affaires chuter de 30 % par rapport au trimestre précédent. L’énergie et les services reculent également, respectivement de 11 % et 8 %. Le bénéfice d’exploitation et le profit net ont été divisés par quatre en trois mois.

Pour les actionnaires, la douche est froide. Le titre a dévissé de 37 % depuis le début de l’année, se stabilisant à 238 $. Une spirale baissière que même les ambitions futuristes de Musk — robotaxi sans volant, humanoïdes Optimus, intelligence artificielle — ne parviennent plus à compenser.

En parallèle, Elon Musk annonce qu’il va réduire son implication dans le DOGE, le département d’efficacité gouvernementale créé sous la présidence Trump, pour se concentrer à nouveau sur Tesla. Une décision rendue nécessaire par l’ampleur de la crise qui secoue le groupe.

Ce retour aux affaires s’accompagne d’une tentative de repositionnement. Elon Musk continue de miser sur la conduite autonome, qu’il décrit comme l’avenir de l’entreprise. Un véhicule sans volant ni pédales, le « Cybercab », est censé entrer en phase de test à Austin dès le mois de juin. Tesla a également sollicité un permis pour transporter des passagers en Californie.

Mais la promesse du tout-autonome reste un serpent de mer : les délais s’allongent, les régulateurs freinent des quatre fers, et la concurrence — notamment chinoise — avance à grande vitesse.

En toile de fond, la contestation grandit. Des groupes comme « Tesla Takedown » revendiquent l’organisation de centaines de manifestations à travers le monde, dénonçant les pratiques de Musk et appelant au boycott. Des actes de vandalisme ont visé des concessions, des bornes et des véhicules.

Malgré tout, une partie des investisseurs continue de croire en l’avenir de Tesla, misant sur un retournement dès que Musk s’éloignera des arcanes du pouvoir. « C’est l’année sacrifiée », admet Gene Munster de Deepwater, « mais on pense que Tesla peut rebondir ».

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