Même si l’inflation semble désormais se stabiliser sous les 2%, gérer son budget personnel reste un défi quotidien pour de nombreux Français. Face à cette réalité, la méthode japonaise du Kakebo connaît un regain d’intérêt partout dans le monde.
Livre des comptes ménagers
Comme le soulignent nos confrères de Ouest France, cette technique est née au début du XXe siècle repose sur un principe simple mais puissant : noter manuellement ses dépenses et ses prévisions dans un carnet afin de mieux maîtriser ses finances et de prendre conscience de ses habitudes de consommation. « Le Kakebo, ou “livre des comptes ménagers”, est apparu en 1904 sous l’impulsion de Hani Motoko, une des premières femmes journalistes japonaises », rappelle le quotidien. À une époque où les femmes n’avaient que très peu de place dans la société, cette méthode avait pour but de leur offrir un outil d’autonomie financière en leur permettant de gérer elles-mêmes le budget familial.
Loin des applications numériques et des outils automatisés qui sont disponibles aujourd’hui, le Kakebo mise sur l’écriture manuelle – avec une démarche qui favorise une réflexion plus consciente et approfondie sur la gestion de l’argent. En notant chaque dépense dans un petit cartnet, chaque revenu et en planifiant ses objectifs d’épargne, l’utilisateur s’engage dans un processus d’introspection.
Chaque mois, la méthode invite à se poser quatre questions fondamentales : combien d’argent ai-je à disposition ? Combien aimerais-je économiser ? Combien ai-je dépensé ? Et enfin, comment puis-je améliorer mes dépenses ? Ouest France explique ainsi que ces questions “incitent à une prise de conscience de ses habitudes de consommation” et favorisent ainsi une meilleure gestion budgétaire.
La force du Kakebo réside aussi dans sa capacité à organiser les dépenses en catégories distinctes (ce que vous pouvez aussi faire via des applications comme Revolut ou BoursoBank), ce qui permet ainsi une analyse plus fine. Citée par nos confrères, la banque en ligne BforBank recommande ainsi de diviser son budget mensuel en quatre grandes catégories : les dépenses essentielles telles que la nourriture, l’hygiène ou le logement ; les dépenses optionnelles qui apportent du plaisir comme les sorties ou l’achat de vêtements ; les dépenses culturelles comme les livres, la musique, le théâtre ou le cinéma ; et enfin les dépenses imprévues qu’il faut anticiper malgré tout, comme les réparations urgentes ou les frais de santé.
Une approche pragmatique
Au fil du temps, le Kakebo est devenu un outil populaire dans la société japonaise et il s’est adapté aux évolutions économiques et sociales tout en gardant son approche pragmatique et manuelle : le Kakebo invite à ralentir et à prendre le temps de réfléchir à chaque euro dépensé, alors même que la consommation excessive explose partout. Cette méthode trouve un écho particulier aujourd’hui alors que de nombreux foyers cherchent à mieux gérer leur budget face aux incertitudes économiques.
Par ailleurs avec les mesures budgétaires annoncées pour 2025 en France, adopter une méthode comme le Kakebo peut être judicieux. Elle vous permettra de mieux anticiper ses dépenses, mais aussi d’identifier rapidement les postes où des ajustements sont possibles.
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