La Nintendo Switch 2 a été officiellement annoncée le 2 avril dernier. Nintendo a bien voulu nous dévoiler son design avec une précision inattendue, a présenté ses jeux et a également levé le voile sur son prix controversé. Depuis quelques semaines, les précommandes sont elles aussi ouvertes, en France en tous cas, puisque les États-Unis ne peuvent la réserver que depuis hier.
Malgré les bonnes nouvelles, une ombre plane tout de même au-dessus de la Nintendo Switch 2 : celle de la pénurie. La même qui a frappé la PS5, les Xbox Series mais aussi la toute première Switch en 2017. Les conditions sont-elles réunies pour que tous les joueurs puissent avoir leur exemplaire de la Nintendo Switch 2 dès le jour du lancement s’ils le souhaitent ? La réponse est moins réjouissante que l’on pensait.
Apprendre des erreurs du passé
Ces 8 dernières années, on imagine que Nintendo a su tirer des leçons des difficultés rencontrées lors du lancement de la Nintendo Switch. On pensait jusqu’ici qu’il y avait peu de chances que la firme reproduise les mêmes erreurs et laisse une pénurie se produire à cause des scalpers ou du manque de puces.
Il y a plusieurs mois, Shuntaro Furukawa, le président de Nintendo, a assuré que la chaîne d’approvisionnement actuelle serait suffisamment robuste pour répondre à la demande prévue. Mais à quel point celle-ci sera élevée ? C’est une réponse que nous n’avons pas pour le moment mais que nous pouvons commencer à deviner. Nintendo prévoit de produire suffisamment de consoles pour vendre 20 millions d’unités en un an, ce qui est considéré comme un volume rassurant pour sa disponibilité immédiate.
Déjà le chaos dans les précommandes
Mais ces projections ne semblent pas à la hauteur de la demande réelle. Plus de 2,2 millions de demandes ont déjà été enregistrées au Japon rien que sur le site officiel de Nintendo (sans compter les revendeurs donc), et aux États-Unis, Nintendo a déjà prévenu : aucune garantie de livraison pour le jour du lancement, et certaines invitations ne seront envoyées qu’après le 5 juin.
Dès l’ouverture des précommandes aux États-Unis le 24 avril à minuit, le rêve s’est transformé en cauchemar pour des milliers de joueurs. Files d’attente invisibles, boucles de vérification anti-bot interminables, sites e-commerce surchargés : les plateformes partenaires comme Walmart, Target et Best Buy ont toutes vacillé sous le poids de la demande. Certaines commandes ont été annulées sans explication, et ceux qui avaient réussi à placer la console dans leur panier n’ont parfois jamais pu finaliser l’achat.
À peine quelques heures après l’ouverture des ventes, des centaines de consoles étaient déjà revendues sur eBay à plus de 700 dollars, soit une hausse de plus de 50 % par rapport au prix de base.
L’équivalent des ventes d’une Switch Pro
Malgré les promesses, les chiffres parlent d’eux-mêmes : la demande dépasse déjà l’offre, les scalpers rôdent, les serveurs lâchent et les joueurs s’impatientent. À moins d’un revirement de dernière minute dans la production ou la distribution, la Nintendo Switch 2 semble bel et bien partie pour connaître une pénurie à son lancement.
Enfin, il faut tout de même prendre en compte que la prochaine console du constructeur n’est pas une révolution contrairement à la Switch 1, mais elle contient tous les ingrédients qui ont fait le succès de sa prédécesseure. Un grand nombre de joueurs actuellement sur Nintendo Switch se laisseront tenter par la génération suivante qu’une fois que leur appareil deviendra obsolète ou que la nécessité d’une montée en puissance se fera ressentir, ce qui ne devrait pas arriver d’ici plusieurs mois – voire années.
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