Cette mesure marque la fin d’une exonération fiscale instaurée en 2022 pour encourager l’achat de véhicules propres. Désormais, chaque région a la liberté de décider d’appliquer ou non une exonération totale ou partielle de la taxe régionale sur la carte grise.
Des augmentations en 2025
En pratique, seule la région Hauts-de-France a choisi de maintenir une exonération totale, limitant les frais à 13,76 € (taxe fixe et redevance d’acheminement). Dans les autres régions, les propriétaires de véhicules électriques devront s’acquitter de la taxe régionale, dont le montant varie selon la puissance fiscale du véhicule et le tarif du cheval fiscal propre à chaque région.
Parmi les régions ayant enregistré les hausses les plus significatives du tarif du cheval fiscal en 2025, on retrouve :
- Normandie : de 46 € à 60 € (+30,4 %)
- Centre-Val de Loire : de 55 € à 60 €
- Provence-Alpes-Côte d’Azur : de 51,20 € à 59 € (+15,2 %)
- Nouvelle-Aquitaine : de 45 € à 53 € (+17,8 %)
- Bretagne : de 55 € à 60 €
- Grand Est : de 48 € à 60 € (+25 %)
- La Réunion : de 51 € à 57 €
- Île-de-France : de 46,15 € à 54,95 € (+19 %)
- La Corse a enregistré la plus forte hausse du tarif, avec une augmentation de 59,3 %, passant de 27 € à 43 €.
Ces augmentations ont un impact direct sur le coût de la carte grise des véhicules électriques, qui étaient auparavant exonérés de la taxe régionale.
Exemples concrets pour une Renault 5 E-Tech et une Tesla Model 3 Performance
Renault 5 E-Tech (5 CV fiscaux) :
- En Île-de-France (cheval fiscal à 54,95 €), le coût de la taxe régionale sera de 274,75 €.
- En Normandie (cheval fiscal à 60 €), le coût sera de 300 €.
Tesla Model 3 Performance (13 CV fiscaux) :
- En Île-de-France, le coût de la taxe régionale sera de 714,35 €.
- En Normandie, le coût sera de 780 €, soit +5669 % !
Ces montants s’ajoutent aux frais fixes de 13,76 € (taxe fixe de 11 € et redevance d’acheminement de 2,76 €).
Pour estimer le coût de la carte grise de votre véhicule électrique, vous pouvez utiliser le simulateur officiel disponible sur le site Service-Public.fr.
Une réduction des aides à l’achat qui n’en finit plus
Cette évolution s’inscrit dans un contexte de réduction des aides à l’achat de véhicules électriques, avec notamment une baisse du bonus écologique et la suppression de certaines primes.
Les régions justifient cette décision par la nécessité de compenser les pertes fiscales liées à l’essor des véhicules électriques et de rétablir une équité entre les différents types de motorisations. De plus, elles estiment que le marché des véhicules électriques est désormais suffisamment mature pour se passer de ces incitations fiscales.
Cette mesure pourrait toutefois ralentir l’adoption des véhicules électriques, en particulier parmi les ménages modestes, et affecter le marché de l’occasion. Les associations de défense de l’environnement appellent les régions à reconsidérer leur position et à maintenir des incitations financières pour les véhicules propres.
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