Depuis plusieurs années, l’Union européenne travaille à réduire l’utilisation de substances dangereuses, notamment le mercure. Ce métal lourd, toxique pour l’environnement et la santé, est encore présent dans de nombreux produits électroniques, dont les lampes UHP (Ultra High Performance) qui équipent une grande partie des vidéoprojecteurs traditionnels.
À partir de décembre 2025, la mise sur le marché de nouvelles lampes au mercure sera interdite. Concrètement, cela signifie qu’aucune nouvelle lampe de remplacement ne pourra être fabriquée ou commercialisée sur le territoire européen, sauf exception très spécifique. Pour les utilisateurs de vidéoprojecteurs, cela pose un problème immédiat : lorsqu’une lampe arrivera en fin de vie, il deviendra impossible — ou extrêmement coûteux — de la remplacer.
Quels vidéoprojecteurs sont concernés ?
Ce sont surtout les modèles équipés de lampes UHP ou équivalentes qui sont directement impactés. Parmi les marques et gammes touchées, on retrouve notamment :
- Epson EH-TW610, EH-TW7000, EH-TW9400 (et bien d’autres modèles grand public ou home-cinema)
- BenQ W1090, W2000, TK800
- Optoma HD146X, UHD50X, GT1080Darbee
- Sony VPL-HW45ES, VPL-HW65ES
- Acer H6540BD, H7850
Tous ces appareils, pourtant encore plébiscités pour leur qualité d’image et leur rapport qualité-prix, reposent sur des technologies de lampe classiques qui vont devenir difficiles à entretenir.
Est-ce une mise à mort immédiate ?
Pas tout à fait. D’abord, les fabricants comme Epson ont rassuré leurs clients : des stocks de lampes de remplacement seront disponibles pendant quelques années encore, au moins jusqu’en 2027 pour certaines marques. Cela laissera un peu de répit aux utilisateurs, le temps de s’organiser.
Ensuite, la réglementation concerne la mise sur le marché de nouvelles lampes, pas l’usage des lampes déjà achetées ou disponibles en stock. Si l’on possède déjà une lampe de rechange, il sera toujours possible de prolonger la vie de son vidéoprojecteur pendant quelque temps.
Toutefois, il faut s’attendre à ce que les prix des lampes neuves flambent à mesure que les stocks diminueront, ce qui rendra la réparation moins rentable que l’achat d’un nouvel appareil.
Une transition vers de nouvelles technologies
Ce coup d’arrêt aux lampes à mercure devrait accélérer la transition vers des vidéoprojecteurs à sources lumineuses LED, laser ou hybrides. Ces technologies, bien que souvent plus chères à l’achat, présentent de nombreux avantages :
- Une durée de vie bien supérieure (jusqu’à 20 000 à 30 000 heures sans remplacement)
- Moins de maintenance
- Un allumage et une extinction instantanés
- Une consommation énergétique réduite
Des modèles comme le XGIMI Horizon Ultra, le Epson EF-12 ou le BenQ V7050i incarnent cette nouvelle génération, déjà plébiscitée pour son confort et sa fiabilité.
Faut-il changer de vidéoprojecteur tout de suite ?
Pas nécessairement. Si l’appareil fonctionne bien et que la lampe est encore récente, il n’y a pas d’urgence. En revanche, il est conseillé de se renseigner dès maintenant sur la disponibilité des lampes compatibles, voire d’en acheter une en avance si l’on souhaite prolonger la durée de vie de son matériel.
Pour les utilisateurs réguliers ou pour ceux qui envisagent un nouvel achat, il est en revanche pertinent de se tourner directement vers les modèles sans lampe au mercure, histoire d’être tranquille pour les dix prochaines années !
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