Peu de Français en ont conscience mais un appareil domestique bien plus discret que le lave-linge, le four ou le réfrigérateur peut peser très lourdement sur la facture d’électricité. Comme le rappellent nos confrères de CCM, “ce n’est ni le lave-linge, ni le four, ni le lave-vaisselle, ni le frigo…” qui détient le triste record mais bien le chauffe-eau électrique.
Pourtant, la baisse du tarif réglementé de l’électricité en France depuis le 1er février 2025 (après des années de hausses) ne doit pas faire oublier l’importance de maîtriser sa consommation pour éviter de voir les factures s’envoler.
800 kWh par an
D’après l’Ademe (Agence de la Transition Ecologique), le chauffage électrique reste le poste le plus énergivore dans les foyers et peut représenter en moyenne 66 % de la facture d’électricité, notamment dans les logements mal isolés qu’on qualifie souvent de “passoires thermiques”.
Pour une maison de 100 m² chauffée à l’électricité, la consommation annuelle peut s’étendre de 10 000 à 20 000 kWh – voire dépasser les 40 000 kWh dans certains cas extrêmes et cela se traduit par des coûts très élevés. Mais, quand on enlève le chauffage, le chauffe-eau électrique arrive en deuxième position et il se place loin devant les autres appareils du quotidien.
Toujours selon nos confrères de CCM, “il faut compter une consommation moyenne de 800 kWh par an et par personne” pour un chauffe-eau électrique. Pour une famille de quatre personnes équipée d’un ballon de 200 litres, la consommation annuelle grimpe à environ 3 200 kWh pour le chauffe-eau électrique, soit plus de 600 euros au tarif actuel.
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— ADEME (@ademe) January 19, 2019
Pour un modèle de 300 litres, la facture peut même atteindre 5 000 kWh par an. Ce poste de dépense est donc le deuxième plus important derrière le chauffage et il se place loin devant le four (130 kWh/an), le lave-linge (100 kWh/an), la box Internet (150 kWh/an), le lave-vaisselle (200 kWh/an), le téléviseur (200 kWh/an) ou le frigo-congélateur (350 kWh/an). Bien sûr, ces chiffres varient selon la classe énergétique et l’utilisation de chacun de ces appareils.
La consommation du chauffe-eau dépend de plusieurs paramètres qu’il faut prendre en compte pour estimer la facture : la capacité du ballon, le nombre d’utilisateurs, mais surtout la température de l’eau. Beaucoup ignorent qu’un réglage trop élevé – à 60 °C ou plus – est inutile et coûteux : “Une température comprise entre 50 et 55 °C suffit pour avoir de l’eau chaude au quotidien tout en évitant le développement de légionelles”, précise CCM. Ce simple ajustement permet déjà de réaliser des économies sensibles.
Dernier point – et non des moindres – l’entretien régulier du chauffe-eau est essentiel mais c’est un coût indirect de ce type d’appareil : Un détartrage par un professionnel évite que les résistances ne consomment davantage d’électricité pour chauffer l’eau, ce qui se répercute in fine sur la facture. Alors que la performance énergétique des logements devient une priorité, notamment avec l’arrivée de nouvelles normes en 2025 pour les constructions neuves, la maîtrise de la consommation des appareils domestiques reste plus que jamais d’actualité.
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