En seulement deux ans, les intelligences artificielles génératives comme ChatGPT, Claude ou Gemini se sont imposées comme des outils incontournables de notre vie quotidienne. Pour planifier nos voyages, analyser notre carrière professionnelle et aider à la rédaction d’un projet récalcitrant, les assistants vocaux sont devenus de véritables couteaux-suisses numériques, capable de booster notre productivité autant que de nous divertir. Sans surprise, ils s’imposent aussi dans le domaine de la santé. Selon une enquête menée par FLASHS pour Galeon, 34 % des Français ont déjà posé des questions médicales à une IA, et parmi eux, 60 % ont suivi les recommandations fournies.
L’IA pour remplacer les médecins ?
Dans un contexte d’avancée technologique rapide, et alors que les habitants sont confrontés à des pénuries de médecins partout dans le pays, l’IA s’impose comme une alternative rapide, et surtout gratuite dans le secteur de la santé. Les jeunes générations se montrent particulièrement réceptives : 56 % des 18-24 ans font confiance aux réponses générées par l’IA, contre seulement 33 % chez les plus de 65 ans.
Sans surprise, le principal frein reste le risque d’erreurs médicales. Selon l’étude, une erreur de diagnostic serait plus tolérée lorsqu’elle provient d’un médecin (20 %) que d’une IA (9 %). En revanche, l’utilisation de l’intelligence artificielle est perçue comme très positive lorsque c’est un médecin humain qui en a la charge. Si les initiatives de Doctolib au sujet de l’IA ont soulevé de nombreuses questions, près de la moitié des Français (49 %) trouvent rassurant que leur médecin utilise l’intelligence artificielle pour affiner un diagnostic ou recommander un traitement. Cette confiance est toutefois conditionnée par la transparence du praticien : 80 % jugent important d’être informés lorsque leur prise en charge implique une IA.
Se faire opérer par une IA : oui mais…
L’étude révèle également que 30 % des Français seraient prêts à subir une opération chirurgicale entièrement pilotée par une IA sans intervention humaine. Les hommes se montrent deux fois plus confiants que les femmes sur cette question (40 % contre 21 %). Cette adhésion à l’automatisation reflète une vision pragmatique du progrès technologique, mais elle reste limitée à certaines opérations peu complexes. Pas question de subir une intervention à risque sans supervision humaine. Reste que là encore, la réticence face aux machines pourrait n’être que temporaire : plus de la moitié des sondés (53 %) pensent que l’IA surpassera un jour l’expertise humaine dans certains domaines médicaux, comme l’analyse de données, la détection d’anomalies ou encore la recherche de traitements.
Compléter plutôt que remplacer
L’irruption de l’IA dans le secteur de la santé pose une question fondamentale : jusqu’où peut-on automatiser les soins sans déshumaniser la relation médecin-patient ? Pour les populations les plus vulnérables notamment (seniors, enfants…), l’interaction reste l’un des piliers d’une prise en charge efficace. L’étude FLASHS pour Galeon met en lumière un paradoxe : si les Français voient en l’IA un outil prometteur pour améliorer leur santé, ils souhaitent que son usage reste strictement encadré, notamment sur la quesstion des données personnelles.
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