Si vous envisagiez d’acheter une PlayStation 5 très prochainement, il va malheureusement falloir débourser plus que prévu. Sony vient d’annoncer une augmentation du prix de sa PlayStation 5 en Europe, au Royaume-Uni, en Australien, en Nouvelle-Zélande, en Afrique ainsi qu’au Moyen-Orient. Cette décision, qualifiée de “difficile” par le constructeur japonais, s’inscrit dans un contexte économique mondial particulièrement tendu. En Europe, la nouvelle politique tarifaire de la PS5 concerne uniquement les modèles numériques classiques, et n’affecte donc pas les PS5 standard avec lecteur de disque ou les PS5 Pro. Le nouveau tarif de 499,99€ – soit une augmentation de 50€ – est entré en vigueur ce lundi 14 avril 2025.
Depuis son lancement en 2020, la PlayStation 5 édition numérique a vu son prix grimper de 100€, si bien que la PS5 avec lecteur de disque ne désormais coûte que 50€ de plus. Pour refléter ce rapprochement, Sony a donc décidé d’ajuster le prix du lecteur individuel à 79,99€, contre 119,99€ auparavant. Le géant de l’industrie justifie ces changements par “un environnement économique exigeant, marqué notamment par une inflation élevée et des taux de change en constant évolution“, mais ces excuses ne suffisent pas à attiser la colère des joueurs. Nous sommes en droit de nous demander pourquoi les consoles PlayStation sont les seules concernées par des augmentations régulières alors que les constructeurs concurrents parviennent à maintenir leur cap ? Malheureusement pour les passionnés de jeux vidéo, tous les indicateurs portent à croire que le hobby s’apprête à devenir de moins en moins accessible.
L’impact de Donald Trump
Bien que Sony n’ait pas explicitement mentionné les tarifs douaniers imposés par l’administration Trump, leur impact potentiel sur l’industrie du jeu vidéo est indéniable. Les joueurs européens ne sont pas directement impactés par ces taxes pour l’importation de leurs consoles, mais les constructeurs vont certainement devoir appliquer des équilibrages sur l’ensemble des marchés afin d’amortir les pertes du côté américain. À l’heure où nous écrivons ces lignes, les consoles de jeu ne bénéficient pas des exemptions accordées à certains produits électroniques, comme les smartphones et les ordinateurs portables.
Selon les analystes, ces tarifs douaniers pourraient entraîner une augmentation des prix allant jusqu’à 30% pour les consoles de jeu outre-Atlantique. L’Entertainment Software Association (ESA), qui représente les principales entreprises du secteur, a d’ailleurs averti que ces mesures “auront un impact réel et préjudiciable sur l’industrie du jeu vidéo“. Les précommandes de la Nintendo Switch 2 ont d’ailleurs été retardées au pays de l’Oncle Sam pour ces mêmes raisons, la firme de Kyoto n’étant pas encore capable d’établir une politique tarifaire adaptée à cette situation exceptionnelle.
Le cas de la Switch 2
Les liens entre les consoles de PlayStation et Nintendo s’avèrent tout particulièrement intéressants à étudier en cette période de crise. Suite à l’annonce de la Nintendo Switch 2, le prix de la console – 469,99€ chez nous – et des jeux – pouvant aller jusqu’à 89,99€ pour Mario Kart World – n’ont pas manqué de faire réagir les joueurs. Le tarif et les performances de cette nouvelle plateforme portable n’ont pas tardé à être comparés à la PlayStation 5. Si ces comparaisons n’étaient déjà pas bien pertinentes (pourquoi donc comparer une console de salon et une console portable ?), elles le sont encore moins aujourd’hui. La PS5 digitale coûte désormais plus cher que la Switch 2, qui peut quant à elle lire des jeux physiques sans l’ajout d’un lecteur à 80€. Inutile de jouer au concours du plus gros processeur, car ce n’est pas ce qui mérite d’être relevé ici.
S’il y a bien une chose que l’augmentation tarifaire appliquée soudainement à la PlayStation 5 digitale ainsi que les prix pratiqués sur l’écosystème Nintendo Switch 2 nous permettent de comprendre, c’est que l’industrie vidéoludique est à l’aube de changements sans précédent. Après les licenciements à répétition, entre autres coupes budgétaires, les grands studios et constructeurs commencent à s’attaquer à leur prochaine source de revenus : nos portefeuilles. La Nintendo Switch 2 est la première console à se lancer sur un marché si fragilisé, tandis que l’économie mondiale ne cesse également de s’empirer. Les prix de la PS5 et de Mario Kart ne sont pas seulement frustrants, mais reflètent très certainement une nouvelle norme que l’industrie cherche à nous imposer. Les précommandes de la Switch 2 sont en train de battre des records d’après les revendeurs, de quoi laisser présager que les nouveaux prix appliqués par Sony ne repousseront pas les joueurs non plus. Xbox sera-t-il le prochain à suivre ?
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