Vous avez déjà essayé de brancher une télé, une console, une enceinte et un PC sur un seul écran ? Entre le HDMI, l’USB, le câble d’alimentation et les prises réseau, c’est vite le bazar. C’est pour répondre à ce problème qu’une cinquantaine d’entreprises chinoises se sont réunies pour créer le GPMI, une nouvelle interface multimédia censée tout regrouper.
Trop de câbles, pas assez de prises
Derrière ce nom barbare — « General Purpose Multimedia Interface » — se cache un câble qui peut à la fois transmettre de la vidéo en très haute définition, des données, du courant électrique et des signaux de contrôle. En gros, un seul fil pour tout faire.
Le projet a démarré en 2019 à Shenzhen. Depuis, plusieurs prototypes ont été testés, et le premier standard officiel a été publié début 2025. Avec à la clé des partenaires de poids comme Huawei, Skyworth ou Hisense. Et surtout, une promesse alléchante : faire passer la 8K, alimenter vos appareils et les faire discuter entre eux via un seul port.
Le GPMI existe en deux versions : une prise de type B (propriétaire) et une version de type C, compatible avec l’écosystème USB-C. Cette dernière peut atteindre une vitesse de 96 Gbps tout en délivrant jusqu’à 240 watts. De quoi gérer un écran 8K ou alimenter un PC portable musclé. Le type B fait encore mieux : 192 Gbps et 480 watts. De quoi largement couvrir les besoins de la plupart des équipements, même costauds.
Ce câble permet aussi de simplifier l’installation des équipements à la maison ou au bureau. Grâce à un système de « chaînage » (de type daisy chain), plusieurs appareils peuvent être reliés les uns aux autres avec un seul fil, dans l’ordre, sans passer par une multiprise ou un switch. Moins de câbles, moins de stress.
Autre fonctionnalité intéressante : le contrôle bidirectionnel. Vous pouvez par exemple piloter un jeu mobile affiché sur votre télé avec une manette branchée… sur la télé. L’idée, c’est que tous les appareils connectés via GPMI puissent se parler facilement, sans avoir à jongler entre les télécommandes.
Si les premières applications visent surtout l’univers de l’audiovisuel (téléviseurs, enceintes, consoles, etc.), le GPMI pourrait aussi s’inviter dans d’autres domaines comme l’automobile ou l’industrie. Imaginez un seul port dans une voiture pour connecter les écrans, capteurs et caméras, ou dans une usine pour gérer les machines.
Reste à voir si ce standard « made in China » réussira à se faire une place dans un marché dominé par des technologies comme HDMI, USB-C ou Thunderbolt. Mais avec ses specs techniques costaudes et sa promesse de tout simplifier, le GPMI a sans aucun doute une carte à jouer.
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