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Les smartphones vont connaître une révolution en juin : voici ce qui change pour vous

Dès juin 2025, une petite révolution attend les utilisateurs de smartphones et tablettes en Europe. De nouvelles règles enteront en vigueur et entraîneront quelques changements importants sur le marché.

L’Union européenne met en place de nouvelles règles ambitieuses visant à rendre nos précieux appareils plus durables, plus faciles à réparer et, globalement, plus respectueux de l’environnement. Ces changements, qui s’inscrivent dans le cadre plus large du Pacte Vert européen, concernent la conception même des téléphones (écoconception), l’information fournie aux acheteurs (nouvelle étiquette énergie et réparabilité) et complètent l’obligation déjà en place du chargeur universel USB-C.

Depuis le 28 décembre dernier, le chargeur universel est en effet obligatoire pour tous les appareils électroniques de petite et moyenne taille. Cela concerne notamment les smartphones (dont les iPhone), les tablettes, les casques et écouteurs. Le dispositif concernera également les ordinateurs à compter du 26 avril 2026. D’ici là, de nouvelles règles de l’Union européenne vont s’appliquer pour les smartphones et les utilisateurs devraient s’en réjouir.

Des appareils conçus pour durer

Fini les écrans qui se brisent au moindre choc ou les batteries qui rendent l’âme trop vite ? C’est l’objectif. Les nouvelles règles d’écoconception exigent (règlement 2023/1670 en PDF) que les smartphones soient plus robustes : ils devront mieux résister aux chutes accidentelles et aux rayures. Les fabricants doivent prévoir des appareils qui résistent à 45 chutes (35 chutes pour les pliants), sans film de protection ni étui, à 1 mètre de hauteur et sans perte de fonctionnalité.

La bête noire de nombreux utilisateurs, la batterie, est aussi ciblée. Elle devra conserver au moins 80 % de sa capacité initiale après 800 cycles complets de charge et de décharge. De plus, son remplacement devra être facilité, mettant fin aux designs qui rendent l’opération quasi impossible ou hors de prix. Attention, cela ne signifie pas pour autant que les smartphones disposeront de batterie amovible. Le règlement prévoit que les fabricants proposent soit des batteries facilement remplaçables par l’utilisateur avec des outils standards, soit de garantir une étanchéité certifiée (IP67 pour les smartphones) permettant une immersion sous l’eau pendant au moins 30 minutes. Cette exception pour les appareils étanches pourrait d’ailleurs inciter davantage de fabricants à améliorer la résistance à l’eau de leurs modèles, y compris dans les gammes accessibles.

Des fonctions logicielles de gestion de la batterie devront par ailleurs être intégrées pour optimiser la charge et prolonger sa durée de vie. Enfin, les utilisateurs devront pouvoir accéder aux informations sur l’état de santé de leur batterie.

Droit à la réparation et 5 ans de mises à jour minimum

Réparer plutôt que jeter : le mantra devient plus concret. Les fabricants auront l’obligation de rendre disponibles les pièces détachées essentielles (écrans, batteries, caméras, ports de charge…) pendant au moins sept ans après la fin de la commercialisation d’un modèle. Ces pièces devront être livrées rapidement (sous 5 à 10 jours ouvrables) après réception de la commande.

Pour lutter contre l’obsolescence logicielle, les mises à jour du système d’exploitation (sécurité et fonctionnalités) seront garanties pendant au moins cinq ans. Plus précisément, les correctifs de sécurité devront être disponibles au plus tard quatre mois après leur publication par le fournisseur du système d’exploitation, et les mises à jour ajoutant des fonctionnalités devront l’être sous six mois.

Une étiquette pour mieux choisir

Comment s’y retrouver ? Une nouvelle étiquette, inspirée de celle déjà présente sur l’électroménager, fera son apparition sur les smartphones et tablettes neufs dès juin 2025. Elle ne se contentera pas d’indiquer la classe d’efficacité énergétique (de A à G). Elle renseignera aussi sur l’autonomie de la batterie, sa durée de vie attendue en cycles de charge, la résistance de l’appareil aux chutes, son niveau de protection contre l’eau et la poussière (indice IP), et surtout, elle introduira un indice de réparabilité noté de A (très réparable) à E (difficilement réparable). Un QR code permettra d’accéder à des informations encore plus détaillées en ligne.

Voici à quoi ressemblera l’étiquette pour les smartphones et tablettes :

Etiquette Smartphones Tablettes Juin 2025
© EUR-Lex

Elle indique :

  1. Le code QR ;
  2. La marque commerciale ;
  3. La référence du modèle ;
  4. L’échelle des classes d’efficacité énergétique de A à G ;
  5. La classe d’efficacité énergétique déterminée conformément à l’annexe II ;
  6. L’autonomie de la batterie par cycle, en heures et en minutes par charge complète de la batterie
  7. La classe de fiabilité en ce qui concerne la résistance aux chutes de 1m de hauteur ;
  8. La classe de réparabilité ;
  9. La durée de vie de la batterie, exprimée en cycle de recharge ;
  10. L’indice de protection contre les poussières et l’eau
  11. Le numéro du règlement, à savoir 2023/1669.

Les fabricants se préparent déjà

Ces réglementations marquent un tournant important pour l’Union européenne, avec des bénéfices intéressants pour les consommateurs. Ils disposeront d’appareils plus fiables, plus durables et donc plus économiques. Toutefois, cela pourrait se traduire par une légère augmentation des prix et plus particulièrement sur les modèles d’entrée de gamme. Ce sont eux qui nécessitent davantage d’adaptation, la plupart des smartphones haut de gamme répondant déjà à ces futures exigences.

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