Non, il ne s’agit pas d’une disparition totale, mais d’une mesure ciblée : la Banque d’Espagne a annoncé qu’elle allait retirer de la circulation les billets de 50 euros endommagés, en particulier ceux tachés par les dispositifs de sécurité intégrés dans les distributeurs automatiques ou les mallettes de transport de fonds.
Des billets tachés = billets suspects
Cette initiative vise avant tout à lutter contre la circulation de billets potentiellement volés. Lors d’une tentative de vol, certains distributeurs ou mallettes de transport injectent de l’encre indélébile dans les billets afin de les marquer. Ces tâches, bien visibles, sont un signal clair pour les autorités : le billet a pu être dérobé. C’est précisément ce type de coupure que les autorités espagnoles refusent désormais de reconnaître comme valable.
« Les billets tachés par de l’encre de sécurité ne sont pas acceptés comme moyen de paiement, car ils sont présumés volés », a rappelé la Banque d’Espagne. Cependant, les détenteurs de tels billets peuvent les présenter dans une succursale de la Banque centrale, accompagnés éventuellement d’un justificatif prouvant leur origine légitime.
Une fausse alerte généralisée
La nouvelle, relayée sur certains sites et réseaux sociaux avec des titres alarmants, a semé le doute : les billets de 50 euros vont-ils tous disparaître ? La réponse est non. Le billet orange à l’effigie d’Europe, figure de la mythologie grecque, reste parfaitement valide tant qu’il est en bon état. Aucun changement n’est prévu à l’échelle européenne.
Et en France ? Rien de nouveau, mais vigilance requise
En France aussi, les billets tachés par de l’encre de sécurité sont régulièrement refusés, car considérés comme volés. Si un particulier se retrouve en possession d’un billet marqué, il peut se rendre dans une succursale de la Banque de France pour demander un échange. Mais attention : l’échange n’est pas garanti, surtout si l’origine du billet est douteuse ou si le marquage est caractéristique d’un dispositif antivol.
Le site officiel de la Banque de France précise que « si un billet présente des traces d’encre de sécurité, il doit être présenté à l’expertise. En cas de doute sur l’origine, une enquête peut être ouverte. »
Un rappel utile pour les vacanciers et les commerçants
La décision espagnole est aussi un rappel utile pour les voyageurs qui s’apprêtent à utiliser des espèces en vacances : mieux vaut vérifier l’état de ses billets avant de partir. Les commerçants sont eux aussi invités à redoubler de vigilance.
Enfin, cette mesure montre une fois encore la volonté des banques centrales de sécuriser davantage la circulation des espèces, à l’heure où les paiements électroniques continuent de gagner du terrain.
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