Ne vous habituez pas trop à la dénomination “mini-série” sur l’affiche d’Adolescence, elle pourrait très bientôt disparaître. C’est du moins ce qu’avance Deadline dans un article publié ce mercredi 9 avril. La société de production Plan B Entertainment et la plateforme américaine auraient en effet entamé les discussions autour d’une éventuelle seconde saison. Il faut dire que la création de Jack Thorne et Stephan Graham a connu un succès phénoménal.
Quelques jours après son lancement, le drame policier s’invitait déjà au classement des séries anglophones les plus vues de l’histoire de l’entreprise américaine. À l’occasion de sa quatrième semaine au catalogue, Adolescence investit la quatrième marche du podium et surpasse La Chronique des Bridgerton (saison 1) et Le Jeu de la Dame. Elle talonne Dahmer : Monster de Ryan Murphy.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, l’intérêt des spectateurs ne faibli pas et ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’elle rejoigne le TOP 3 historique. Elle affiche déjà 114 millions de vues à travers le monde. Ce chiffre qui lui vaut de revenir dans les préoccupations du géant du divertissement de salon. Toujours en quête de succès d’audience et d’estime, Netflix envisage donc d’offrir une nouvelle salve d’épisodes aux spectateurs.
“Rester fidèle à son ADN”
Les coprésidents de Plan B Entertainment discuteraient avec le metteur en scène Philip Barantini pour “la prochaine itération” de la série. Dede Gardner explique que tous les équipes réfléchissent à une manière d’élargir “le champ des possibles, de rester fidèle à son ADN et d’éviter les répétitions”. Elle n’a pas précisé quelles pistes narratives étaient explorées, alors que l’épisode 4 offrait une conclusion satisfaisante à cette chronique criminelle de haute volée. La coprésidente de la société de production espère convaincre Jack Thorne et Stephan Graham de rempiler.
Pour rappel, Adolescence raconte une histoire tristement banale : celle d’un jeune garçon accusé du meurtre de l’une de ses camarades de classe. Au travers de son premier interrogatoire, de l’enquête et d’un entretien avec une psychologue, la série décortiquait les mécaniques de la violence masculine et plus largement de la violence chez les adolescents. Dans la forme et dans le fond, la série s’est largement démarquée du tout venant des séries Netflix. Ses épisodes intégralement tournés en plan séquence ont convaincu la critique et les spectateurs.
Reste que poursuivre une telle série n’est pas une mince affaire. Netflix n’en serait pas à son coup d’essai, et peu de ces projets uniques devenus récurrents ont trouvé grâce aux yeux des spectateurs. On peut évidemment citer Squid Game, qui n’a pas convaincu avec sa seconde salve d’épisodes. Si Monster(s) s’en sortait un peu mieux, l’arrivée de nouveaux personnages et d’une nouvelle approche a offert un souffle nouveau à l’univers, force est de constater que le risque d’entacher le chemin parcouru est important. On peut tout de même imaginer que la série trouve à redire que les thématiques qu’elle entend aborder, avec de nouveaux personnages par exemple.
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