Contre toute attente – ou peut-être en parfaite cohérence avec la puissance de sa licence – le film Minecraft fait un démarrage remarqué au box-office mondial. Porté par un duo improbable, mais efficace, Jason Momoa et Jack Black, le film a récolté la somme vertigineuse de 301 millions de dollars dès son premier week-end d’exploitation, établissant ainsi un nouveau record pour une adaptation de jeu vidéo. Une performance qui relègue au second plan bien des blockbusters plus traditionnels, mais aussi Super Mario Bros. le film, entre autres.
Ce succès commercial fulgurant n’a pas manqué de faire réagir Hollywood : un second volet serait d’ores et déjà en discussion, à peine quelques jours après la sortie du premier film. Jared Hess, réalisateur connu pour Napoleon Dynamite, s’est dit enthousiaste à l’idée de replonger dans cet univers cubique aux possibilités quasi infinies. Dans une interview accordée à Deadline, il évoque les nombreuses idées encore non explorées, notamment l’introduction plus marquée du personnage d’Alex, brièvement teasé dans la scène post-générique. Il raconte :
“Alex est l’autre personnage essentiel de Minecraft. C’est donc celui que nous apporterons sans aucun doute.”
Deux blocs deux mesures
Pourtant, si le public semble au rendez-vous, la critique spécialisée, elle, est loin d’être conquise. Les papiers acerbes se multiplient. Certains dénoncent une intrigue trop convenue, une exploitation paresseuse de la licence, ou encore une esthétique jugée “indigeste”. D’autres pointent une surenchère de références maladroites, du fan service à outrance destiné à ravir les joueurs sans plus de cohérence narrative.
Un fossé semble donc se creuser entre la réception populaire et l’avis des professionnels du cinéma. Les spectateurs, eux, répondent présents, portés par la nostalgie, la curiosité ou tout simplement l’amour d’un jeu qui a bercé plusieurs générations. Il faut dire que Warner Bros. n’y est pas allé de main morte sur le budget marketing. Cela fait plusieurs semaines que le film Minecraft s’invite absolument partout, dans notre bain grâce à Lush, nos accessoires gaming via la marque Razer ou encore nos trajets quotidiens avec les publicités sur les bus.
Qu’on le veuille ou non, Minecraft s’inscrit déjà dans l’histoire du box-office. Reste à savoir si la suite saura convaincre les sceptiques ou si elle continuera de creuser le sillon du succès grand public en se moquant bien des avis négatifs. En attendant, le cube est lancé – et ma foi il roule plutôt bien.
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