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Qantas veut relier l’Australie au reste du monde sans escale grâce à un Airbus 350 modifié

La compagnie australienne Qantas prépare pour 2027 des vols ultra-long-courriers entre Sydney, Londres et New York. Pour y parvenir, elle attend une flotte d’Airbus A350-1000 spécialement équipés.

Qantas avance doucement mais sûrement sur son ambitieux « Project Sunrise » : proposer des vols commerciaux sans escale entre la côte est de l’Australie et plusieurs grandes villes du globe. L’objectif est de relier directement Sydney à Londres ou New York, sans passer par les escales habituelles.

Des vols de plus de 19 heures au programme

Pour réussir ce pari, la compagnie mise sur une flotte de 12 Airbus A350-1000, modifiés pour tenir la distance. Le premier appareil est attendu pour la fin de l’année 2026. D’après la CEO Vanessa Hudson, l’avion entrera en production dès septembre, ce qui laisse le temps à la compagnie de préparer son lancement prévu pour « début 2027 ».

Mais avant d’embarquer ses passagers pour près de 20 heures de vol, Qantas devra d’abord procéder à des vols de certification et à des essais locaux. Objectif : permettre aux pilotes et au personnel navigant de bien prendre en main cet avion long-courrier nouvelle génération. « Il faudra aussi l’intégrer progressivement sur des vols plus courts, histoire que tout le monde s’habitue », a expliqué Vanessa Hudson en marge d’un événement Airbus à Toulouse.

Les premières destinations visées sont logiques : Londres et New York. Mais il faudra au moins trois avions pour assurer une liaison quotidienne entre Sydney et chacune de ces deux villes. À mesure que les autres appareils arriveront, Qantas pourra étendre son réseau.

La compagnie regarde déjà du côté d’autres villes bien desservies comme Dallas, ou encore Auckland pour des vols vers JFK. La ligne existante Perth-Londres est aussi dans les tuyaux. En tout, Qantas disposera d’assez d’avions pour opérer environ quatre liaisons longues distances en parallèle.

Ce type de vol intéresse notamment les voyageurs d’affaires pressés, mais Qantas y voit aussi une opportunité pour le fret. Ces A350-1000 version ultra-longue portée permettront d’emporter plus de marchandises, un point très important pour équilibrer les coûts.

Lors de son passage à Toulouse, Vanessa Hudson est aussi revenue sur un imprévu récent : un incendie à l’aéroport d’Heathrow à Londres a entraîné la fermeture du site pendant 18 heures. Résultat, deux vols Qantas ont dû être détournés vers Paris. Les passagers ont ensuite été acheminés par bus jusqu’à Londres. Un détour pas très glamour, et surtout coûteux pour la compagnie. « Ces situations coûtent très cher aux compagnies aériennes », a-t-elle confié. Pour l’instant, Qantas n’envisage pas d’action en justice, contrairement à d’autres transporteurs.

Qantas veut s’imposer comme le spécialiste des très longs vols sans escale. Mais les passagers suivront-ils la cadence ? Car ce genre de trajets demande une vingtaine d’heures sans bouger de l’avion ! Qantas a déjà réalisé des vols tests en 2019 pour évaluer la faisabilité, et ces trajets avaient duré environ 19h15 pour New York–Sydney et 17h45 pour Londres–Sydney.

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Source : Quantas

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