L’Union européenne est « prête à la guerre commerciale » avec les États-Unis et va « attaquer les services » numériques américains. Alors que le président américain vient de décider d’augmenter les droits de douane sur les produits européens, l’UA prépare une riposte en deux temps, annonce la porte-parole du gouvernement français, Sophie Primas. Sur RTL, elle évoque « une première riposte qui sera efficiente à peu près à la mi-avril » et qui va correspondre à la « première attaque » de Donald Trump sur l’aluminium et l’acier. Le « deuxième jeu de riposte » sera quant à lui probablement prêt à la fin du mois d’avril et portera « sur l’ensemble des produits et des services ».
Droits de douane américains : “Face à cette guerre commerciale, on va attaquer les services numériques, comme les GAFAM par exemple”@sophieprimas, porte-parole du gouvernement, invitée de @ThomasSotto dans #RTLMatin pic.twitter.com/XIWuNbL1Pk
— RTL France (@RTLFrance) April 3, 2025
Que veut taxer l’Union européenne ?
Sophie Primas indique que cette deuxième riposte est en « cours de négociation entre les pays membres de l’Union européenne », mais la porte-parole du gouvernement insiste sur les « services numériques, comme les GAFAM par exemple ». Rappelons que l’acronyme GAFAM fait référence aux grandes entreprises technologiques comme Google, Amazon, Facebook (Meta), Apple et Microsoft.
Cependant, cette nouvelle mesure ne se limiterait pas aux géants de la tech et pourraient concerner beaucoup d’autres entreprises, y compris celles qui ne sont pas concernées par le Digital Act Service. Jusqu’à présent épargné, les services de streaming pourraient devenir une cible de choix. Netflix a généré, à lui seul, un chiffre d’affaires de 39 milliards de dollars en 2024 et de 1,4 milliards d’enruos en 2023 dans l’Hexagone.
Sophis Primas ajoute qu’elle pourrait aussi concerner « l’accès à nos marchés publics ». « Nous avons aujourd’hui toute une batterie d’outils et nous sommes prêts à cette guerre commerciale » précise-t-elle. Cette mesure s’inscrirait dans une stratégie de représailles commerciales face à ce que l’UE considère comme une escalade protectionniste de la part des États-Unis.
Négocier avec les États-Unis… et rentrer dans un rapport de force avec Donald Trump
Toujours au micro de RTL, la porte-parole du gouvernement français assure que « nous allons continuer d’essayer de négocier avec les États-Unis ». Le contexte est toutefois tendu depuis l’introduction par Donald Trump de tarifs douaniers élevés, atteignant 20 % pour les produits européens, et même jusqu’à 25 % pour des secteurs spécifiques comme l’automobile et l’aluminium. En réponse, la Commission européenne, dirigée par Ursula von der Leyen, a déclaré qu’il s’agissait d’un « coup dur » pour l’économie mondiale et qu’elle préparait un ensemble de contres mesures en cas d’échecs des négociations avec Washington.
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