Bill Gates en est convaincu : l’IA va tout bouleverser, et beaucoup plus vite qu’on ne le pense. Sur le plateau du Tonight Show de Jimmy Fallon, le cofondateur de Microsoft a lâché une petite bombe : « On n’aura plus besoin des humains pour la plupart des choses. » Rien que ça ! Aujourd’hui, dit-il, certaines compétences restent rares, comme un bon médecin ou un bon prof. Mais demain ? L’intelligence artificielle s’en chargera, et gratuitement.
Beaucoup de promesses, et des limites
Pour lui, on entre dans l’ère de « l’intelligence gratuite ». Traduction : des outils capables de donner des conseils médicaux fiables, de faire du soutien scolaire de haut niveau, ou encore de gérer tout un tas de tâches complexes. Et tout cela, à portée de main, sans facturation à l’heure. « C’est à la fois très profond et un peu flippant, parce que ça va très vite », a-t-il confié lors d’un échange avec le chercheur Arthur Brooks.
Mais tout le monde ne partage pas son optimisme. Mustafa Suleyman, le patron de Microsoft AI, estime que ces technologies vont surtout chambouler le monde du travail. Dans son livre The Coming Wave, il explique que l’IA ne nous aidera pas éternellement : « Ces outils vont nous rendre plus efficaces pendant un temps, mais ils remplaceront fondamentalement le travail humain. »
Malgré tout, Bill Gates garde confiance. Selon lui, cette nouvelle génération d’outils pourra faire avancer la médecine, améliorer l’éducation et même aider à lutter contre le changement climatique. Certaines activités resteront humaines, assure-t-il — pas sûr que des robots soient prêts à disputer un match de foot, par exemple.
Il reconnaît aussi que tout n’est pas parfait. Les IA actuelles font encore pas mal d’erreurs, et elles peuvent facilement propager des infox. C’est un vrai sujet, qu’il considère comme « légitime ». Mais dans l’ensemble, Bill Gates y voit surtout une opportunité pour innover. À CNBC, il confiait qu’il lancerait sans hésiter une startup dans l’IA s’il repartait de zéro. « Aujourd’hui, quelqu’un peut lever des milliards avec juste quelques idées griffonnées », résume-t-il. Ce qui est peut-être une partie du problème également…
L’ancien CEO de Microsoft ne découvre pas le sujet. En 2017, il avait déjà repéré le potentiel de l’IA, impressionné par l’ordinateur de DeepMind qui battait les pros du jeu de Go. Et même lui a été surpris par la vitesse de l’évolution : il pensait que ChatGPT mettrait des années à réussir un examen de biologie avancée. Il a fallu… quelques mois.
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