Bambu Lab ne se contente plus de simplifier l’impression 3D. Avec sa nouvelle H2D, le constructeur vise plus grand, plus fort et surtout plus complet. Son nouveau modèle, vendu à partir de 2.199 €, embarque deux buses pour l’impression 3D, un plateau plus large… et surtout, une série d’outils à clipser : lame de découpe, stylo pour le dessin, et même un laser pour graver toutes sortes de matériaux.
Une imprimante, plusieurs outils
Avec cette approche polyvalente, Bambu espère séduire les créatifs qui jonglent entre plusieurs machines — découpeuses Cricut, graveurs GlowForge, traceurs iDraw… — en leur proposant un tout-en-un plus compact. Un peu comme si l’imprimante 3D devenait un couteau suisse motorisé.
Dans les faits, ça donne une machine capable, par exemple, d’imprimer un casque de vélo complet, mousse incluse, puis d’enchaîner avec une gravure sur bois ou un logo dessiné sur du papier. Plutôt impressionnant sur le papier, et ça s’annonce assez grisant à voir en action.
La H2D permet d’imprimer deux matériaux à la fois grâce à ses deux buses, sur un volume deux fois plus grand que les modèles X1 et P1. Les buses montent jusqu’à 350 °C, et l’une d’elles accepte le TPU, un plastique souple souvent capricieux. Bambu a aussi pensé à intégrer un système de séchage pour les filaments : utile, car ils absorbent vite l’humidité.
Autre bon point : les buses se changent sans outil, les modules (comme le laser ou la lame) se fixent en un clic, et le logiciel peut même recommander quel filament utiliser avec quelle buse pour éviter les déchets.
Mais tout n’est pas encore bien huilé. D’après les premiers aperçus, l’impression double buse manque de fiabilité, et certains objets sortent avec des défauts visibles. « Mon premier exemplaire n’a pas passé des tests que de vieilles imprimantes réussissent », confie ainsi le testeur de The Verge. Le second s’en sort mieux, mais n’égale pas encore la qualité du modèle P1P, pourtant moins cher.
Côté laser, ça marche, mais il faut rester sur place. Pas question de lancer une gravure à distance : il faut appuyer physiquement sur un bouton. Et malgré les extracteurs de fumée, une odeur de brûlé peut rester un moment. Quant au logiciel Bambu Suite, il est encore un peu limité : quelques formes de base, du texte, des images simples… Les fonctions plus avancées arriveront plus tard.
La Bambu H2D a clairement du potentiel. L’appareil tente d’unifier plusieurs machines en une seule, avec un vrai souci du détail. Mais elle semble encore en rodage. Si l’idée vous séduit, mieux vaut attendre quelques retours supplémentaires… ou avoir l’âme d’un bêta-testeur curieux, patient et fortuné.
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