Passer au contenu

Des films un an après leur sortie au cinéma ? Netflix et Prime Video passent à l’offensive

Après l’irruption de Disney+ à neuf mois dans la chronologie des médias, Prime Video et Netflix veulent aussi leur part du gâteau.

Le 30 janvier dernier, Disney+ annonçait avoir conclu deux accords avec les organisations du cinéma et de l’audiovisuel. La firme aux grandes oreilles s’engageait à investir 25% de son chiffre d’affaires net annuel généré en France dans le financement d’oeuvres audiovisuelles européennes et françaises. La plateforme promettait “d’investir sur trois ans en achat et en préachat, dans la création cinématographique et à financer un minimum de 70 films sur cette période”.

En échange, l’entreprise qui profitait jusqu’ici d’une fenêtre de 17 mois dans le cadre de la chronologie des médias de 2022 s’offrait le droit de diffuser ses productions exploitées au cinéma après seulement neuf mois. Ces nouvelles modalités sont déjà effectives et devraient permettre à Disney+ d’ajouter Deadpool & Wolverine, avant-dernière production Marvel dans les salles obscures, à son catalogue dès le mois d’avril prochain. Une belle opération pour l’entreprise qui s’était vivement opposée à la législation française jusqu’ici.

La riposte s’organise

Cette irruption juste derrière Canal+ dans la chronologie des médias n’avait pas plu au premier financeur du cinéma français, et en particulier à son PDG, Maxime Saada. Il avait publié une tribune dans Le Monde en février dernier, arguant que le modèle hexagonal menaçait de “s’effondrer sous les coups portés à ses trois piliers”. La menace d’un investissement moindre avait été brandie, Canal+ estimant que ses investissements annuels à hauteur de 220 millions ne pouvaient rivaliser avec les “115 millions” d’euros sur trois ans investis par Disney+ selon le groupe français. Ces chiffres n’ont pas été confirmés.

Au début de ce mois de mars, Canal+ a signé un accord pour investir à hauteur de 480 millions au minimum et jusqu’en 2027. Une diminution par rapport aux années précédentes qui devrait porter son investissement annuel à 150 millions d’euros en 2025 et à 160 ainsi que 170 millions en 2026 et 2027. Mais l’opération de Disney+ n’a pas chagriné que Canal+, Netflix et Prime Video prépareraient la riposte selon les informations de La Correspondance de la presse, relayées par Alloforfait.

Netflix et Prime Video entrent dans la danse

Les négociations Netflix et Prime Video auraient aussi débuté. Les deux plateformes souhaitent obtenir une fenêtre de 12 et 15 mois. Le N rouge profitait d’un traitement de faveur lié à son investissement plus important depuis 2022. Elle vise désormais un délai de 365 jours. De son côté, le géant du e-commerce espère voir sa fenêtre de 17 mois être réduite de cinq mois pour atteindre l’année. Si un tel accord venait à être signé, Canal+ n’aurait plus qu’une avance de six mois sur ses principaux rivaux.

Contrairement à Disney+, les deux entités ne misent pas sur leurs propres créations dans le cadre de cet accord. Si Disney+ veut pouvoir proposer ses ces films Pixar, Disney Animation et Marvel en seulement neuf mois, Netflix et Prime Video devraient plutôt miser sur des acquisitions, dans le cadre du partenariat avec Sony Pictures pour le N rouge ou des productions Amazon MGM dans le second. À noter que M6 aussi est en négociation.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Mode