Grâce à eux, on se tient informé de ce qui se passe sur la route, mais surtout de la présence de radars ! En plus de vous alerter lorsque vous entrez dans une zone de contrôle, les applications vous permettent de rester informé sur les dangers potentiels de la route comme les accidents, les travaux, les pannes et les embouteillages. Malheureusement, ces dispositifs ne sont pas autorisés partout, et il est important de savoir à quoi s’attendre lorsqu’on sort du territoire français.
Les avertisseurs de radars en France
Avant toute chose, il est nécessaire de bien faire la différence entre les détecteurs de radars, les avertisseurs de radars et les dispositifs d’aide à la conduite. Selon l’article R413.15 du Code de la Route, détenir ou transporter un appareil pouvant déceler la présence ou perturber le fonctionnement des radars de vitesse est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe.
Rassurez-vous, Waze et Coyote ne sont pas concernés par cette interdiction, car ils sont considérés comme des assistants d’aide à la conduite. Afin d’échapper à la règle, ils sont volontairement moins précis que les détecteurs lorsqu’il s’agit d’avertir de la présence de radar. Au lieu de cela, ils indiquent des “zones de danger” dans lesquelles peuvent se trouver les radars. De plus, il n’est pas illégal de partager des zones de danger avec les autres utilisateurs de l’application.
Suisse : tolérance zéro pour les avertisseurs de radars
Si vous passez par la Suisse, sachez que la législation y est particulièrement stricte en ce qui concerne les assistants à la conduite. Le message est clair : franchissez la frontière suisse avec Coyote ou toute autre application signalant les contrôles routiers, et vous risquez une amende. Cette interdiction n’est pas une simple recommandation : elle est fermement ancrée dans la loi fédérale sur la circulation routière, équivalent du Code de la route en France. L’article 98a est sans équivoque : “Est puni de l’amende quiconque avertit publiquement les usagers de la route de contrôles officiels du trafic”. Toute personne qui alerte les conducteurs de la présence de contrôles routiers s’expose donc à des sanctions.
En pratique, cela signifie que vous devez éviter les applications comme Waze qui signalent des “zones de danger”, et être particulièrement vigilant avec le GPS et l’assistant à la conduite que vous choisissez d’utiliser. Privilégiez une navigation GPS classique, sans fonction d’alerte, pour éviter tout désagrément avec les autorités locales. En cas de manquement à la loi, les sanctions sont sévères : l’appareil sera confisqué et l’amende pourra avoisiner les 1000 francs suisses (un peu plus de 1000 euros !).
Allemagne : une interdiction subtile
Au vu des limites de vitesses (ou plutôt de leur absence sur certaines routes) appliquées en Allemagne, on pourrait penser que les détecteurs de radars sont autorisés, puisqu’en dehors des autoroutes, il existe bel et bien des limites de vitesse. Cependant, la loi allemande est assez ambiguë à ce sujet :
En Allemagne, les détecteurs et avertisseurs de radars sont interdits depuis 2020. Il est donc interdit d’utiliser un dispositif Coyote ou une application d’aide à la conduite sous peine d’une amende de 75 euros. Attention : les passagers du véhicule seraient aussi concernés. En effet, la loi considère que personne dans le véhicule ne devrait être capable de détecter un radar et d’en informer le conducteur.
Cela ne veut pas dire que l’usage de l’application est entièrement interdit. En toute logique, et pour ne risquer aucune contravention, il faudrait désactiver les fonctionnalités d’avertissement des “zones de risques”, que ce soit sur Waze ou tout autre dispositif embarqué.
Moins de risques en Belgique et au Royaume Uni
Chez nos voisins outre manche, aucune raison de s’inquiéter : les dispositifs de détection de radars sont autorisés, y compris les détecteurs de radars électromagnétiques (ceux qui peuvent détecter un radar sans avoir besoin d’une banque de données comme Coyote).
La Belgique, quant à elle, se rapproche de la France et fait la différence entre les détecteurs de radars électromagnétiques et les avertisseurs de radars comme les boitiers Coyote et les applications d’aide à la conduite. Comme en France, la loi interdit les détecteurs de radars qui détectent activement les radars mais pas les systèmes comme Coyote qui utilisent une banque de données pour indiquer la présence d’une zone de risques. Vous pouvez donc utiliser un boîtier ou une application comme Waze normalement.
Espagne et Portugal : des règles similaires à celles de la France
Le Portugal est lui aussi tolérant en ce qui concerne les dispositifs et les applications pouvant avertir les radars. Comme en France, les détecteurs y sont interdits, mais les systèmes d’alerte collaboratifs y sont autorisés. Même chose en Espagne : les détecteurs sont interdits, mais les avertisseurs sur base de données GPS sont tout à fait autorisés. Les brouilleurs de radars, quant à eux, sont strictement interdits dans tous les pays que nous avons mentionnés. N’oubliez pas : pour ne prendre aucun risque, il suffit de respecter les limites de vitesses, celles-ci sont d’ailleurs indiquées sur les applications d’aide à la conduite.
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