Donald Trump a récemment livré de nouvelles informations sur la nouvelle génération d’avions de combat dont l’armée de l’air américaine va bientôt se doter. Et tout indique qu’ils semblent bien partis pour devenir les aéronefs militaires les plus avancés de la planète.
Le chef d’état américain a d’ores et déjà annoncé que l’engin serait appelé F-47, un chiffre qui fait directement référence à son propre statut (il est lui-même le 47e Président des États-Unis). Il a aussi longuement insisté sur le fait que « rien au monde » ne pourrait rivaliser en termes de capacités opérationnelles. « Le F-47 sera l’avion le plus avancé, le plus performant et le plus meurtrier jamais construit », a-t-il avancé.
Un avion furtif, semi-autonome à longue portée
Pour le moment, cet appareil demeure toutefois relativement mystérieux ; très peu d’informations semblent avoir filtré par rapport à ses spécificités techniques. Bill Sweetman, un vétéran et journaliste généralement très bien informé sur les coulisses de la Défense américaine, a toutefois livré quelques éléments dans un article paru sur le site de l’Institut Australien de Politique Stratégique.
L’information la plus importante, c’est que le F-47 ne sera apparemment pas un chasseur au sens traditionnel du terme. Il s’agira d’un avion sans queue qui mettra l’accent sur la portée opérationnelle et la vitesse plutôt que sur la manœuvrabilité. Des caractéristiques généralement associées aux avions furtifs polyvalents plutôt qu’aux appareils dits de « supériorité aérienne », comme le F-22, dont l’objectif principal est de s’imposer dans des engagements directs contre d’autres avions militaires.
Il se positionne donc plutôt en tant que successeur du F-35. Un appareil performant et polyvalent, mais aussi très cher et pas suffisamment spécialisé au goût de certains détracteurs — y compris Elon Musk, qui a souvent fustigé son prix astronomique et son manque de capacités de pointe.
Meanwhile, some idiots are still building manned fighter jets like the F-35 🗑️ 🫠
pic.twitter.com/4JX27qcxz1— Elon Musk (@elonmusk) November 24, 2024
Ces critiques seront ravis d’apprendre que le F-47 sera apparemment capable d’opérer sans pilote, au moins en partie. Plusieurs sources, dont le sénateur et membre de la commission des forces armées Mark Kelly, mentionnent en effet une « combinaison de systèmes pilotés et non pilotés à la pointe de la technologie ».
On peut s’attendre à ce que de nombreux systèmes de détection, de visée et de navigation bénéficient d’une bonne dose d’intelligence artificielle, une technologie que l’Oncle Sam cherche activement à intégrer à son arsenal. Pour rappel, l’année dernière, l’armée américaine a organisé la toute première simulation physique de combat aérien entre deux appareils pilotés par un humain d’un côté, et par un système de pilotage autonome dopé à l’IA de l’autre.
Boeing attendu au tournant
La dernière information importante concerne l’identité du constructeur de cet engin révolutionnaire : Donald Trump a annoncé que son administration avait sélectionné Boeing. Il s’agit d’une immense victoire pour l’entreprise, qui peine en ce moment à se relever d’une série de déconvenues.
Cette descente aux enfers a débuté en 2018 avec deux crashs du 737 MAX. Ces tragédies ont donné lieu à une vaste investigation criminelle qui a mis en évidence de sérieux manquements techniques et réglementaires au sein de l’entreprise. Le feuilleton a aussi été ponctué d’événements troublants qui n’ont pas arrangé la réputation de l’entreprise. On pense notamment au suicide du principal lanceur d’alerte du dossier, dont la famille a récemment affirmé qu’il s’agissait d’une conséquence directe de la pression exercée par l’entreprise.
Plus récemment, Boeing s’est encore retrouvé en tête d’affiche pour les mauvaises raisons avec le feuilleton Starliner, cette capsule spatiale conçue pour acheminer des astronautes et du matériel vers des stations spatiales comme l’ISS. Le programme a englouti des quantités astronomiques de subventions fédérales, mais cela ne l’a pas empêché de prendre des années de retard. Pour couronner le tout, l’engin a rencontré des dysfonctionnements sévères pendant sa première mission vers l’ISS, forçant deux astronautes à rester 9 mois à bord de la station au lieu d’une semaine.
Certains spécialistes du secteur commençaient donc à suggérer que le gouvernement pourrait prendre ses distances avec l’avionneur, dont la fiabilité et l’expertise étaient de plus en plus contestées. Dans ce contexte, le fait d’avoir hérité d’un contrat aussi juteux et prestigieux représente sans doute une vraie bouffée d’air frais pour Boeing, qui aura probablement à cœur de frapper fort pour redorer son blason. Il sera intéressant de voir si la firme saura saisir cette superbe opportunité.
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