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Enquête surnaturelle, paris sportifs… On parie ? que vous allez aimer

On parie ? est une petite série comique qui entend divertir avec son enquête policière teintée d’éléments surnaturels. Une de ces pépites cachées au fond du catalogue Netflix ?

Pour presque citer Albert Londres, « Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie et de partir à la découverte des productions plus discrètes du catalogue Netflix ». Afin de suivre les probables conseils de l’illustre reporter, nous nous sommes éloignés à l’occasion des grosses machines ou des œuvres coup de cœur du moment sur la plate-forme de streaming pour aller zieuter du côté des séries internationales moins bruyantes, mais potentiellement tout aussi sympathiques. Armés de notre (Ted) lasso, nous sommes partis explorer les dernières nouveautés pour tomber sur On parie ?

Quel est le sujet d’On parie ?

De son vrai nom Bir İhtimal Daha Var (vous comprendrez qu’on préfère l’appellation française), On parie ? est une série comique turque autour d’Isa, un rédacteur de paris sportifs qui s’est fait une certaine réputation à une époque en faisant toujours les bons pronostics. Pour cela, il pouvait compter sur un secret hérité de son père, un don de clairvoyance. Malheureusement, ce don semble l’avoir abandonné depuis un moment et il s’est couvert de dettes auprès de personnes peu recommandables.

On Parie (2)
© Netflix

La seule personne encore capable de régler ses problèmes pourrait bien être Refik, un homme d’affaires propriétaire d’une entreprise florissante. À un détail près, Refik est mort. Si Isa veut sortir de la galère, il va devoir aider Refik a trouver l’identité de celui ou celle qui l’a assassiné. L’enquêteur amateur et le fantôme ne sont pas au bout de leurs surprises.

S.O.S. Fantôme

Netflix a autant de blockbusters américains à 320 millions que d’œuvres internationales moins ambitieuses au sein de son catalogue. Et ce sont souvent ces dernières qui sont les plus qualitatives ou populaires. Alors que The Electric State s’annonce comme un bide pour la plate-forme vu le coût engagé, des séries comme Juste un regard, d’origine polonaise, s’affiche fièrement dans le Top 10 du service SVoD. Bon, on y trouve aussi la production colombienne Medusa, donc les goûts et les couleurs n’ont pas de frontière. Dans ce même ordre d’idée, On parie ? n’a pas à rougir de ses camarades en assumant sa légèreté.

On Parie
© Netflix

On est effectivement très loin de la série de l’année et il y a fort à parier que nous-mêmes, on l’aura oublié dans les jours qui viennent. Elle possède ce petit côté « production TF1 », chargée d’occuper une case horaire. Néanmoins, pour une fois, on ne le dit pas de façon péjorative puisque c’est son absence de prétention qui la rend inoffensive tout en respectant ses promesses. L’enquête policière y est, l’aspect surnaturel aussi, tout comme l’amour, l’amitié, le lien familial… plein de bons sentiments où le plus ridicule reste encore le méchant de service.

Économie de personnages, de lieux… la simplicité est le maître-mot. Le scénario est classique et on sent une forte inspiration « Plus belle la vie » par séquences. Tout ce qu’on déteste d’habitude. Sauf qu’on s’est surpris à enchaîner les huit épisodes avec une certaine facilité, ces derniers étant d’une durée raisonnable par rapport à son sujet. L’intrigue tient son rythme, ménage ses révélations et laisse son histoire d’amour s’installer gentiment. Pas de surenchère et une certaine insouciance, la série est un milieu de catalogue qui a bon cœur.

On Parie (3)
© Netflix

D’autant qu’on trouve le casting particulièrement attachant, chacun y mettant le bon esprit malgré un jeu d’acteurs défaillant par moment. L’important est que chacun tente de faire de son mieux, à l’image des personnages qu’ils incarnent finalement. Ata Demirer incarne un loser maladroit qui n’a rien d’un protagoniste principal, mais dont il émane constamment une énergie positive et dont on apprécie le regard touchant. Ugur Yücel est un Obi-Wan Kenobi rassurant. Esra Bilgiç est une femme forte qui, comme nous, se laisse forcément attendrir. Et la liste continue jusqu’au plus petit second rôle qui va en faire des caisses, mais avec une jovialité qui frôle le respect.

On parie ? fait partie de ces séries qui n’ont rien pour se démarquer de la masse, mais qui savent capter l’attention une fois que l’on pose les yeux dessus grâce à une alchimie étonnamment divertissante entre ses maladresses ostensibles et son envie tout aussi manifeste de faire plaisir. Un produit de catalogue, certes, de ceux que la plate-forme de streaming pourrait assumer dans sa catégorie « à mettre en arrière-fond pendant que l’abonné fait autre chose » (catégorie désormais recherchée dans son planning de production), mais qui n’a aucune malice et qui veut juste provoquer le même plaisir devant l’écran que celui de l’équipe sur le tournage. Le genre de série sur laquelle on pourrait taper et au final, on termine simplement le dernier épisode en se disant qu’il y a pire dans la vie, il y a ceux qui mettent de la sauce béarnaise pour accompagner leur raclette.

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