Dans le cadre de la loi transition énergétique pour une croissance verte adoptée en 2015, le gouvernement a annoncé l’arrivée de poubelles équipées de puces RFID. Des dispositifs qui seront utilisés dans le cadre d’une tarification incitative, visant à encourager le tri sélectif et la réduction des déchets ménagers non recyclables. Depuis le début de l’année, les rumeurs sont nombreuses concernant leur généralisation, et surtout leur obligation à l’échelle nationale.
Poubelles connectées : pour quoi faire ?
Les poubelles à puce sont conçues pour remplacer la taxe d’enlèvement des ordures ménagères traditionnelle par une tarification basée sur le volume ou le poids des déchets produits. Chaque collecte est enregistrée grâce à une puce RFID intégrée, permettant de facturer les foyers selon leur production de déchets. Un système qui vise à responsabiliser les citoyens, en les incitant à trier davantage et à réduire leurs déchets non recyclables.
En pratique, ces poubelles permettent aux collectivités de suivre précisément la fréquence des collectes et d’optimiser la gestion des déchets. Les premières expérimentations ont montré une réduction significative des déchets collectés, atteignant parfois 30 % dans certaines communes équipées. L’objectif est double : assurer un meilleur suivi de la collecte, et inciter les consommateurs à moins jeter, en appliquant des tarifs adaptés au volume de déchets produits.
Une adaptation progressive, mais pas obligatoire
En 2024, 229 collectivités françaises avaient adopté ce dispositif, touchant environ 8,4 millions de Français. D’ici 2026, ce chiffre devrait atteindre 9 millions d’habitants. Reste que contrairement aux rumeurs, ces poubelles ne deviendront pas obligatoires pour tous en 2025. Le ministère de la Transition écologique a confirmé qu’aucune loi n’imposait leur adoption généralisée : leur mise en place dépend du choix des collectivités locales, en fonction des spécificités de leurs territoires.
Certaines communes voient dans ce système un outil efficace pour réduire les coûts liés au traitement des déchets tout en favorisant une consommation plus responsable. Elle n’a toutefois pas que des partisans. La transition soulève plusieurs inquiétudes quant à son impact financier sur les ménages. Aussi, ses détracteurs soulignent la nécessité d’agir au cas par cas : un couple avec un nourrisson est fatalement amené à générer plus de déchets pendant quelques années.
Si l’adoption des poubelles à puce se généralise progressivement, elle pourrait transformer durablement la gestion des déchets en France. Pour réussir cette transition, les collectivités devront investir dans des campagnes d’information et proposer des solutions adaptées aux spécificités locales. En attendant, les poubelles RFID représentent une avancée technologique prometteuse pour l’environnement.
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