Et si Disney n’avait plus la folie des grandeurs avec Star Wars ? Lorsqu’elle s’est emparée de Lucasfilm en 2012, elle n’a pas vraiment regardé à la dépense. L’opération a coûté 4,05 milliards de dollars, une coquette somme pour le créateur de l’univers et une manière pour Mickey s’assurer d’avoir la mainmise sur un empire du divertissement, du cinéma aux jouets en passant par les jeux vidéos. Trois ans plus tard, la firme relance la machine avec Star Wars : Le Réveil de la Force sous la direction de J.J Abrams. 245 millions de dollars sont alloués la concrétisation de ce premier film d’une nouvelle trilogie. C’est déjà plus du double de l’argent dépensé pour La Revanche des Sith, et que le début de l’ère Star Wars chez Disney.
En 2017, Rian Johnson établi un record pour la franchise avec 317 millions de dollars pour Les Derniers Jedi. L’entreprise a foi en sa poule aux oeufs d’or, elle ne lui a jamais fait défaut. Néanmoins, en 2018, Star Wars connait une première déconvenue. Solo : A Star Wars Story ne récolte que 393,2 millions de dollars au box-office mondial pour un budget de 275 millions. Le film n’atteint pas la rentabilité et met un coup de frein aux envies de spin-off de la présidence de Lucasfilm Kathleen Kennedy. Le film sur Obi-Wan Kenobi deviendra alors une série à destination de Disney+, tout comme celui sur Boba Fett. Après la sortie de L’Ascension de Skywalker (275 millions) en 2019, Star Wars prend le temps de se faire oublier au cinéma et multiplie les projets sur Disney+.
Prudence….
Une nouvelle ère Star Wars au cinéma s’apprête néanmoins à être lancée, avec des figures emblématiques de la licence sur Disney+ en tête d’affiche. En 2026, c’est avec The Mandalorian & Grogu, héros de la première série originale Star Wars, que les hostilités seront lancées. Les personnages sont appréciés, le réalisateur Jon Favreau a un joli palmarès au box-office mondial et des acteurs et actrices de renommée internationale devraient se succéder devant la caméra. Selon les informations repérées par Collider, concernant le crédit d’impôt dont la firme a pu bénéficier, The Mandalorian & Grogu aurait coûté la modique somme de 166,4 millions de dollars. C’est près de moitié moins que la majorité des films développés depuis 2015 (262,4 millions en moyenne) et beaucoup plus proche des standards de la franchise dans les années 2000.
Si L’Ascension de Skywalker a été un succès financier, Star Wars s’est confronté à une réception critique plutôt difficile. Le public n’a pas adhéré à la proposition de J.J Abrams, mettant l’estampille en situation précaire. Ainsi, rien n’assure que les spectateurs déçus par la dernière cuvée seront enthousiastes à l’idée de retrouver le générique et la galaxie très lointaine de George Lucas. Aussi, ce budget de 166,4 millions de dollars pourrait être une manière pour Disney de tremper ses orteils avant un saut dans le grand bain et l’arrivée de ses projets plus nouveaux et ambitieux.
À moins que cette enveloppe réduite soit du fait de Jon Favreau, réalisateur qui aussi l’habitude de jongler avec des sommes moins conséquentes. À titre de référence, le première saison de The Mandalorian a coûté 15 millions par épisode, pour un coût total de 120 millions. L’utilisation de Stagecraft, une technologie d’effets visuels qui consiste en un énorme dispositif LED entourant les acteurs et les éléments de décors. Ils sont modulables au gré des envies et permettent de gagner un temps considérable par rapport aux traditionnels fonds verts. Cette technologie avait d’ailleurs été développés particulièrement pour la série en 2019. Les précédents films n’avaient pas pu en profiter, et donc devait se reposer sur des effets visuels et des effets visuels gourmands en dollars pour faire éclore leur magie. Rendez-vous donc dès le 20 mai 2026 pour voir si chaque billet dépensé sera mis à profit.
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